Kemel : Si on a des enfants, ils grandiront dans l'Islam, pas dans le christianisme.
Moi : Hmm...
Kemel : Y'a pas de "hmm", c'est tout.
Moi : Ok, Kemel.
Kemel : Bref, je vais dormir. Il est quelle heure ?
Moi : Je sais pas.
Kemel : Bah, prends ton téléphone et regarde.
J'ai pris mon téléphone et vérifié l'heure. Il était 03h52. J'ai déposé mon téléphone.
Moi : Il est 3h52.
Kemel : Vas-y, je vais dormir, moi.
Il s'est retourné et s'est endormi.
Durant la nuit, je me suis réveillée avec un besoin profond de parler à Dieu. J'ai donc pris ma Bible, celle que j'emporte toujours avec moi, et j'ai commencé à la lire. Peu de temps après, Kemel s'est réveillé aussi.
Kemel : Wsh, wsh, tu fais quoi là ?
Moi : Je lis.
Kemel : Tu vas vite arrêter ça. Sors, sors d'ici ! Dégage ça loin de moi.
Je l'ai regardé, levé les sourcils, puis je suis sortie de la chambre et me suis assise juste devant la porte. De là, j'ai entendu qu'il passait un appel.
Kemel : Oh Elias, elle était en train de lire la Bible devant moi, je te jure ça m'a fait des trucs bizarres. Je lui ai dit de sortir, j'ai des frissons de malade, elle est folle.
Elias : Mais non, t'inquiète le sang, c'est juste que ça t'a fait un peu bizarre, c'est tout.
Kemel : J'te jure, si on a des enfants et qu'elle ose seulement les faire grandir dans sa religion, elle va voir. Ils seront musulmans, un point c'est tout.
Elias : T'inquiète wesh, pas question d'avoir des nièces ou des neveux chrétiens.
Kemel : Ah c'est mort, ma mère va me tuer. Elle sait même pas encore qu'elle est chrétienne, en plus.
Elias : Mais c'est une reconvertie, non ? Essaye de lui parler de l'islam et tout. Elle a grandi avec ça, peut-être que ses fréquentations l'ont poussée à changer de religion, qui sait ?
Kemel : Je sais pas moi, mais c'est mort. J'suis même plus à fond dans ça, moi. J'me suis égaré, qu'Allah me pardonne.
Elias : Essaie de pas perdre espoir, w'Allah. T'es fort, déjà quand t'as traversé tes épreuves, j'ai vu que t'as su les surmonter.
Kemel : Ouais, peut-être, mais j'sais pas... Bref, laisse tomber. Et tout à l'heure, y'avait un rapprochement et tout... (Kemel lui raconte ce qui s'est passé.)
Elias : Wesh, c'est quoi cette pute ? Elle a tout niqué !
Kemel : Grave, j'suis trop énervé.
Elias : Et elle a réagi comment, Tasnime ?
Kemel : Rien. Elle était choquée, je sais pas.
Elias : Mais ? Mdrrr, elle t'a dit quoi après que la pute soit partie ?
Kemel : J'lui ai dit que j'avais rien fait, que c'était cette pute. Tasnime l'a bien vu. Et elle m'a dit que j'avais rien fait pour l'arrêter.
Elias : Hmm, en vrai, je pense qu'elle t'aime.
Kemel : Dis pas de bêtises, Elias.
Elias : Pourquoi ?
Kemel : Après ce que j'ai fait, tu crois vraiment qu'elle va m'aimer ?
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Liés à Jamais: une histoire d'amour inaltérable
Short StoryCette chronique est réelle, s'il vous plaît, je ne souhaite pas recevoir de haine ni de jugement. Je suis consciente de ce que j'écris, pas forcément de la manière dont vous le lisez.