Moi : Dis pas de la merde.
Kemel : Dans quoi j'ai dit de la merde ? Je dis juste la vérité.
Il me regarde, souffle, puis démarre la voiture.
Une semaine plus tard
Kemel :
Depuis une semaine, Tasnime ne m'a pas adressé la parole, pas même un regard. Pendant que je sortais dans des boîtes pour me vider l'esprit, c'est elle que j'avais en tête. Elle est restée enfermée dans sa chambre tout ce temps, sans sortir une seule fois.Je suis dans le salon avec Elyas, lui racontant tout ce qu'il a manqué, y compris pendant notre séjour au Maroc.
Elyas : Vraiment, kho ?
Moi : Quoi ?
Elyas : Naïm va vraiment violer Tasnime ?
Merde. J'avais complètement oublié cette histoire.
Moi : (souffle) Fallait vraiment que t'ouvres ta gueule ?
Elyas : Bah, c'est ma belle-sœur, t'es fou !
Moi : Et alors ?
Elyas : Comment ça "et alors" ?
Moi : Qu'est-ce que ça peut te foutre qu'elle se fasse violer maintenant ? Quand c'était moi qui l'avais violée, ça te dérangeait pas. Maintenant qu'on est mariés, tout d'un coup, tu t'inquiètes pour elle ?
Il jette un regard désolé vers les escaliers.
Tasnime (depuis les escaliers) : Va te faire foutre, Kemel.
Après une semaine sans entendre sa voix, voilà qu'elle parle enfin. Sa voix douce m'avait manqué. Je souffle et me retourne pour la voir. Elle est là, en bas des escaliers, habillée en jogging gris, un top blanc, ses cheveux attachés en un chignon désordonné. Elle est belle.
Moi : Parle bien.
Tasnime : Je parle comme je veux.
Moi : Pas avec moi.
Elyas : Allez, réconciliez-vous, je veux un neveu moi !
Ce petit bâtard a toujours le don de dire des conneries dans les moments sérieux.
Tasnime (en me regardant) : Ah, ça te fait rire ?
Moi : Ouais.
Elyas : Viens t'asseoir.
Tasnime : Non, je sors.
Je sens la colère monter en moi.
Moi : Où tu vas ?
Tasnime : C'est pas tes affaires.
Moi : Donne-moi ton téléphone.
Tasnime : Viens le chercher.
Je me lève et m'avance vers elle.
Moi : Il est où ?
Elle le prend et le glisse dans son jogging, me fixant droit dans les yeux.
Elyas : Aïe, Kemel, bonne chance à toi.
Tasnime et moi : Tais-toi, Elyas !
Nos regards se croisent. Je scrute chaque détail de son visage et je sens qu'elle fait pareil. Il y a une tension palpable entre nous.
Tasnime (provocante) : T'attends quoi pour le prendre ?
Elle me regarde, puis descend son regard vers mes lèvres. Je m'approche d'elle. Elle recule jusqu'à ce que son dos touche le mur. Nos visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle me fixe, puis mord sa lèvre. J'ai souri comme un idiot, fasciné par son visage. Je n'ai même pas remarqué qu'elle attrapait son téléphone pour le jeter à Elyas.
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Historia CortaCette chronique est réelle, s'il vous plaît, je ne souhaite pas recevoir de haine ni de jugement. Je suis consciente de ce que j'écris, pas forcément de la manière dont vous le lisez.