𝟐𝟑

2.8K 47 38
                                    

Kemel : Tasnime, heichik, dors avec moi habiba.

Moi : secoue la tête en signe de refus

Il a mis ses mains sur mon visage et a fait en sorte que je le regarde droit dans les yeux.

Kemel : Habiba, pardonne-moi, je ne voulais pas. J'ai juste pas aimé que ma femme ne soit pas à la maison avec moi.

Moi : ...

J'ai haussé les épaules, et il a passé son bras autour de mon cou pour me prendre dans ses bras, caressant mes cheveux. Je pouvais sentir son odeur, il sentait trop bon. Il m'a embrassée sur la tête, puis a posé sa main sur mon visage pour lever ma tête afin que je le regarde. Il m'a souri.

Kemel : Tasnime, heichik, viens dormir sur le lit avec moi.

Moi : souffle

Je soufflais, mais en vérité, ça ne me dérangeait pas de dormir sur le lit. Ce qui me dérangeait, c'était de dormir avec lui. Je suis allée remettre la couverture dans le placard et j'ai replacé mon coussin sur le lit. Il est venu, souriant, et s'est allongé sur le lit. Je restais encore debout devant le lit, ne sachant pas trop ce que je faisais. Je sentais son regard sur moi, mais je faisais semblant de rien. J'ai pris un élastique et je me suis rendu compte que j'étais encore maquillée. J'ai soufflé et je suis allée dans la salle de bain pour me laver le visage avec du shampoing, car ma valise était chez Kylane... Je me suis séchée le visage et me suis regardée dans le miroir...

Je n'aurais pas dû. J'ai vu mon visage, couvert de bleus... Mon cou était rouge, on voyait clairement que quelqu'un m'avait étranglée. J'avais des coupures sur mes joues... Je me suis regardée et une larme a coulé. Il me dégoûte. L'attachement que je commençais à ressentir envers lui me dégoûtait. Comment puis-je m'attacher à un homme comme lui ? Après tout, à quoi je m'attendais ? Il m'a violée, battue, ce n'est pas après ça qu'il va m'aimer et me rendre heureuse.

J'ai fermé la porte de la salle de bain à clé et j'ai fondu en larmes, mettant mes mains sur ma bouche pour ne pas qu'il voie que j'étais blessée. À peine une minute plus tard, il a commencé à frapper à la porte. J'ai pris une grande inspiration avant de parler.

Moi : Attends, je suis aux toilettes.

Ma voix était tremblante. Je suis allé me rincer le visage ; j'avais les yeux rouges, mais pas trop. J'ai fait semblant de tirer la chasse d'eau et je suis parti ouvrir la porte. J'ai baissé la tête et je me suis allongée sur le lit, mettant la couverture sur moi, en me tournant dos à lui. Il est venu vers le lit, s'est allongé et a mis la couverture. À peine j'ai bougé, il a mis sa main derrière ma tête. J'ai fermé les yeux par peur.

Il s'est approché de moi et a commencé à me caresser la joue. J'ai ouvert les yeux et l'ai regardé ; il me fixait droit dans les yeux.

Kemel : Arrête d'avoir peur, je ne vais rien te faire.

Comment pourrais-je ne pas avoir peur de toi, Kemel ?

Moi : Comment ne pas avoir peur de toi, Kemel ?

Kemel : Je ne me suis pas contrôlé, Tasnime...

Moi : Quand tu m'enchaînes, tu te contrôles très bien ! Ne me prends pas pour une conne, Kemel !

Des larmes ont commencé à couler.

Il essuie mes larmes et pose ma tête sur son torse. Je ne voulais pas, mais j'ai craqué...

J'ai fondu en larmes. Je ne voulais pas lui montrer ma faiblesse, mais je n'en pouvais plus de garder tout ça pour moi. J'ai serré son débardeur. Il m'a prise dans ses bras, me caressant les cheveux.

Kemel : Tasnime, smeh w' الله, je ne relèverai plus la main sur toi. Je ne me suis vraiment pas contrôlé, j'avais le démon de voir que ma femme partait comme ça, du jour au lendemain. Je ne savais même pas où tu étais ni avec qui. Je me faisais des films, frère, tu me rends fou, Tasnime, par الله, arrête de pleurer, heichik.

Quand il a dit ça, j'ai essuyé mes larmes et l'ai regardé. Il m'a regardée en retour, a essuyé mon visage avec son débardeur et m'a fait un bisou sur le front. Cette phrase qu'il a prononcée m'a fait du bien, mais je savais que c'était faux. Je me suis éloignée de lui et me suis mise dos à lui, fermant les yeux. Il a repoussé mes cheveux et m'a embrassée sur le cou.

Moi : Arrête...

Kemel : Je te fais juste des bisous.

Moi : Je n'ai pas envie.

Kemel : souffle

Moi : Elle est enceinte de combien de semaines ?

Kemel : Qui ?

Moi : À ton avis.

Kemel : Je ne sais pas.

Moi : Hmm...

Kemel : Et toi ?

Moi : Je ne l'ai plus.

Kemel : Hein ? Comment ça, tu ne l'as plus ?

Moi : La dernière fois, quand du sang a coulé sur le canapé, c'était à ce moment-là que j'ai perdu mon bébé.

Kemel : Donc tu n'as plus rien dans le ventre ???

Moi : Hmm...

Des larmes ont coulé.

Il s'est collé à moi, a passé son bras autour de mon cou et a commencé à me faire des papouilles sur le cou. Quelques minutes plus tard, je me suis endormie.

Je vous passe 5 jours. Kemel s'est adouci ; il était attentionné envers moi. Tous les soirs, il me faisait des rappels islamiques, et ça me faisait réfléchir. Il me faisait des papouilles et parlait souvent de ce qu'il allait faire. C'était un peu mieux qu'avant ; vraiment, j'appréciais le fait qu'il ait "changé". Entre-temps, je suis allée chercher mes valises chez ma tante. Je me suis réveillée vers 15h10. Nous étions mercredi... Zut, j'ai raté mon rendez-vous chez la gynécologue. J'irai un autre jour. Je suis allée me laver le visage et me brosser les dents. Je me suis fait une queue de cheval et je suis descendue. Je l'ai vu sur le canapé ; il m'a regardée en souriant et a tendu les bras pour que je vienne lui faire un câlin. Je suis allée vers lui, il a mis ses bras autour de mes hanches et m'a tirée vers lui. Il a posé un bras sur mon cou et l'autre caressait mes cheveux.

Moi : Hmm, tu fais quoi aujourd'hui ?

On ne se lâchait pas du regard, c'était étrange...

Kemel : Je reste avec toi aujourd'hui.

Moi : Ah bon, pourquoi ?

Kemel : Je veux rester avec toi.

Il m'a tirée vers lui. J'étais debout entre ses jambes, ma poitrine touchant son torse. J'ai mis mes bras autour de son cou, et il me regardait droit dans les yeux avec un petit sourire.

Kemel : ...

des paroles en l'air

À suivre...

Liés à Jamais: une histoire d'amour inaltérableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant