Chapitre 43 : Inquiétude...

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Maël

Mes yeux ne la lâchent plus, je n'arrive pas à me concentrer sur le cours qui se déroule devant moi car mon attention est rivé sur elle depuis que j'ai posé les pieds dans cette salle de mathématiques. Le monde autour de moi a cessé d'exister, car il n'y a qu'elle qui compte désormais.

S'il faut que je redouble à nouveau cette année, alors je le ferai sans soucis. Car la contempler est plus important que le reste. Je profite du temps perdu, je rattrape tous les moments que nous n'avons pas pu passer ensemble. Je me sens vivant, seulement à ses côtés.

Je ne cesse d'admirer son profil qui contraste avec la couleur du ciel devenu plus foncé à cause de l'heure tardive. Son pull grisâtre qui lui colle la peau, mettant en valeur sa morphologie me fait tourner la tête. Ses doigts ornés de fines bagues en or tirent sur ses manches pour qu'ils recouvrent ses mains, puis elle pose sa tête dans la paume de celle-ci. Sa lèvre inférieure est coincée entre ses dents, montrant qu'elle se concentre sur le cours malgré mon regard incessant sur sa personne. Sa jambe tressaute depuis le début d'heure et cela me frustre de ne pas pouvoir poser ma main sur sa cuisse, juste pour lui montrer ma compassion car elle a tendance à trop stresser pour quelque chose de minime, sans trop d'importance.

Aucun adjectif n'est capable de décrire la perfection qu'es cette femme.

Et c'est pourquoi j'aimerais terriblement lui donner mes yeux pour qu'elle puisse se voir comme moi je la vois. Pour qu'elle sache que chaque fois que mes yeux se posent sur elle, je suis reconnaissant envers la terre entière d'avoir une femme aussi courageuse à mes côtés.

Soudain, ses yeux verts basculent sur mon visage, rencontrant mes iris bleus qui n'attendaient que son regard sur moi. Sa joue posée contre la paume de sa main, j'aperçois sur ses lèvres un mince sourire, tandis que ses pommettes ont pris une teinte rosâtre, sûrement à cause du froid. Face à la vue, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire contre mon gré mais je ne m'empêche pas de la contempler plus encore, capturant ce moment dans ma mémoire pour ne jamais l'oublier.

Je souhaite ne jamais oublier chaque moment que je passe avec elle.

Désorientée par son regard qui me scrute, je baisse le regard sur mon poignet qui est emprisonné par son élastique noir que j'ai pu avoir l'an dernier. Il ne m'a jamais quitté depuis.

Du coin de l'œil, je peux la voir détourné le regard, vainqueur.

Je ne sais ce que je ressens depuis qu'elle sait tout, depuis que je ne lui cache plus rien, mais je n'ai plus rien à lui cacher car désormais elle a tout de moi, elle sait tout de ma personne. Son frère a connu mon enfance avant elle, ses questions se multipliaient chaque fois qu'il avait une vue sur mon torse où est installée une profonde cicatrice qui aurait pu commettre ma mort.

Et je me rappelle encore de la douceur qu'il a pris lorsque mes dires ont pris fin, mon cœur était douloureux, ma gorge était nouée. Je lui demandais de l'aide sans même composer un mot, et c'est grâce à lui, que j'ai eu l'espoir de rester en vie.

Nous avons toujours cette personne qui nous donne l'espoir de continuer à nous battre, malgré les difficultés que nous rencontrons au quotidien, il existera toujours cette personne.

Et ce groupe d'amis est mon espoir.

Max est ma lumière ardente.

Eline est mon ange déchu.

Ayden est la lumière que chaque personne devrait connaître pour éviter de se noyer dans la noirceur de ses pensées.

Ce que je sais, c'est que j'ai sa confiance comme elle a la mienne. Elle s'ouvre petit à petit à moi, partageant ses démons, son passé ainsi que ses traumatismes qui lui pourrit son quotidien.

PROMISES / EN RÉÉCRITURE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant