Chapitre 31

192 9 1
                                    

Pov Amanda

Il est actuellement 14 heures 15 et je m'apprête à partir au lieu de rendez vous. Je stresse putain, mais j'ai prévenu Giorgio que si je ne suis pas revenu dans 1 heure, il pouvait venir.

J'ai peut être pas d'armes voyantes sur moi mais il ne sauront jamais que par exemple la barette dans mes cheveux à une lame intégré. Ou que la décoration sur ma ceinture est un mini taser.

Je me suis crée ce genre d'objet au cas où j'en aurai besoin. Et là, ils sont indispensables.

En entrant dans le salon, je trouve enfin Vincenzo. Tout à l'heure quand j'avais regardé il n'y était pas. J'avais fais un calin à tout le monde avec le cœur lourd. Au cas où je mourrai, je n'aurai pas de regrets. Lorenzo et mon père n'avaient pas compris pourquoi est-ce que j'agissais comme ça, si seulement ils savaient.

J'avance en direction de Vincenzo, debout dans la pièce. Je crois que lui aussi va aller quelque part. Arrivé devant lui, je lève la tête pour que mon regard tombe dans le sien.

Qui sera là pour lui faire passer de bonnes nuits ?...

Je sens les larmes me monter d'un coup. Je lui souris avant de lui demander :

- Tu peux m'embrasser ?

Au moins si je meurs... j'aurai pu goûter à ses lèvres. Mais je doute qui acce-

- Non.

Je tends alors mes bras pour les entouréser autour de sa taille. Ma tête se place là où se trouve son cœur, je ferme les yeux en écoutant les battements.

J'ai vraiment envie de pleurer et je peine à me retenir... Comme je pensais, Vincenzo me repousse brusquement.

- Sale folle, t'a bu ou quoi ?

- Non...

Ses sourcils se froncent en regardant mes yeux larmoyants. Je crois qu'il faut vite que je parte d'ici avant d'éclater en sanglots. Je lui adresse un sourire tendre auquel il ne répond pas.

Ses réactions à chaque fois que je le taquine vont me manquer. Oui j'agis comme si j'étais sûre que J'allais mourir mais je doute qu'El corvo me laisse vivante.

- Alala Vincenzo, t'es insupportable...

Je lâche ça comme ça avant de me diriger vers la porte d'entrée, là où j'enfile mes baskets. Je m'accroupis pour bien les lasser au cas où je devrais courir. Je me prépare à toutes les situations !

Ils vont tous me manquer, même Vincenzo.

C'est sans regrets que je quitte finalement la maison. Je continue de retenir mes larmes tant que je n'aurai pas pris la route. Je jette un coup d'œil à l'heure en sortant mon téléphone de ma poche. Il est 14 heures 18.

Normalement je serai à l'heure. Là où il m'a donné rendez vous est un peu loin d'ici. J'entre dans ma voiture que je n'ai pas verrouillé et ferme la portière. Cette voiture aussi me manquera... mon bébé.

Je démarre la voiture au plus vite pour par le portail. C'est à ce moment là que je relache la pression. Mes larmes coulent toutes seules et mon nez me pique. Je sanglote presque à toutes les secondes. J'ai tellement mal au cœur.

Je n'ai pas peur de mourir évidemment, mais je ne veux pas laisser les gens que j'aime. Sérieusement, j'ai 25 ans, je ne mérite pas de mourir maintenant. L'homme de ma vie n'est toujours pas arrivé, je n'ai pas dévaliser toutes les boutiques de la ville. J'avais encore toute une vie devant moi.

Mais bon, c'est comme ça...

Pov Vincenzo

Je vérifie que mon chargeur est rempli pour ranger mon glock. Je n'arrive pas à croire que je vais faire ça, pourquoi je le fais déjà ? Je ne sais pas vraiment. Peut être parce qu'elle m'aide alors je me sens redevable ? Ça doit être ça.

SEGRETOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant