Crowns / 1. Sous la neige

Chapitre 11 : Aide

Ash se retrouva alors seul dans le noir. Il resta assis quelques minutes, le temps de se ressaisir et de remettre ses idées en place. Il n'y avait aucune bougie, aucune fenêtre, rien pour éclairer la pièce. Ash se dirigea vers la porte sans même l'apercevoir, et tenta de l'ouvrir. Il n'y avait aucune poignée, on ne pouvait pas ouvrir la porte de l'intérieur. Il poussa alors alors de toute ses forces dans le but d'enfoncer la porte, il mit de violents coups à s'en déboiter l'épaule, la porte ne bougeait pas d'un iota. Il mit alors des coups de pieds, rien n'y faisait. Ash avait l'impression de frapper un mur. Il n'avait jamais vu une porte aussi robuste.

Au bout d'un long moment, Ash, à bout de souffle, dut se résigner à arrêter de cogner vainement la porte.

Ne perdant pas espoir, il se tourna, et tenta de trouver quoi que ce soit qui pourrait l'aider à sortir de ce cachot. Il avança à tâtons dans la pénombre, ses bras bêtement tendus devant lui.

Tout droit, il y avait un mur, alors Ash tourna à gauche. En se tournant, il se cogna la tête contre ce qu'il pensait être l'angle d'une armoire. Tout en se massant la tête avec une main, Ash utilisa l'autre pour chercher n'importe quel objet dans l'armoire qui lui permettrait d'ouvrir la porte. Il passa sa main sur tous les étages. Il y avait beaucoup de poussière, sur un des étages du bas se trouvait ce qui s'apparentait à des affaires de ménage : brosses, plumeaux. Cela n'allait pas vraiment l'aider à enfoncer la porte. Tant pis.

Ash se précipita vers l'autre côté de la pièce... Et il le trouva bien vite. Il n'eut à peine le temps de tendre ses bras et de faire un pas que ses paumes touchaient déjà le mur. « Faut pas être claustrophobe. », se dit-il, étonné par l'étroitesse de la pièce. Non, il n'y avait rien dans cette pièce. Ash refit tout de même le tour pour être sûr, mais il n'y avait rien.

Ash ne savait pas quoi faire, il était perdu. Il tenta de se calmer en s'allongeant sur le sol (encore heureux qu'il y ait la place pour s'allonger). Ses pensées fusaient à une vitesse folle et faisaient grandir son inquiétude. Combien de temps allait-il rester ici ? N'y a-t-il vraiment aucun moyen de sortir ? Pourquoi il fait aussi froid dans cette pièce, d'abord ? Ses questions ne s'arrêtaient jamais.

Il fut ramené à la réalité par un bruit. Son propre bruit à vrai dire, puisque ce n'était autre que son ventre qui émettait des gargouillements plaintifs. Ash se rappela alors qu'il n'avait pas mangé, ce matin-là, puisqu'il avait été enlevé avant de pouvoir prendre son petit-déjeuner. Il avait envie d'une bonne tranche de mennon séché. Maintenant qu'il y pensait, quelle heure était-il, déjà ? Il n'en avait aucune idée, et aucun moyen de le savoir. Il ne savait pas combien de temps il était resté endormi après avoir été assommé. Il estimait que ce devait être l'après-midi, ou peut-être même déjà le soir. C'est vrai ! Ce soir, il était censé se tenir une réunion secrète avec Ten, Mino et le reste de leur groupe. Ash n'allait pas pouvoir s'y rendre.

Cela faisait maintenant une heure, peut-être deux, qu'Ash était enfermé, et qu'il était seul avec ses pensées. Il aurait voulu aller à la réunion de ce soir, il s'en voulait de leur fausser compagnie, et surtout il était curieux de ce dont ils allaient discuter. En même temps, il en voulait aussi à Ten. C'est vrai, c'est lui qui l'avait embarqué dans cette histoire de cambriolage, et sans même demander son avis à Ash (ce n'est pas non plus comme si il était complètement contre l'idée, à l'origine) ! Tout ça c'était un peu de sa faute ! Et puis quel genre de personne séquestre des enfants dans sa cave ? Ash se demandait lequel de lui ou de monsieur Asghint était le plus criminel.

Et bon sang, quand allait-il sortir ? Il avait envie d'aller aux toilettes. Et puis il avait affreusement froid ! Et faim, aussi ! Parfois, un insecte venait l'embêter. En tout cas, Ash pensait que c'était un insecte, puisqu'il ne le voyait pas. Il essayait de le chasser en agitant ses bras n'importe comment dans le vide, mais visiblement, ça ne marchait pas, alors il avait fini par abandonner.