Chapitre 7

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RUBY

Août, Paris, France.

Je ne sais pas si vous le saviez, mais la girafe accouche debout.

Le girafon fait alors une chute de plus de deux mètres et quelques minutes plus tard, est déjà capable de marcher.

Je ne sais pas ce que j'aime autant dans cet animal, mais depuis toute petite, j'adore les girafes.

Pas d'une façon obsessionnelle, bien sûr, mais de la manière la plus saine qui soit. Je les trouve vraiment très intéressantes et les petites infos comme ça que j'apprends sur elles me donnent encore plus de matière à les aimer.

- Couteaux, marteau, ah ! Milo, trouve-moi une pince aussi.

Je me tourne vers ma sœur qui est assise devant ma table basse, des outils coupants et dangereux devant elle.

- À quoi tu joues ?

- Si jamais ce connard revient, je suis prête à l'accueillir, dit-elle en nettoyant l'un des couteaux.

Elle hoche la tête de façon frénétique et mon frère arrive avec plusieurs pince en mains, comme si tout cela était normal.

- Déjà, je ne savais même pas que j'avais autant d'outils chez moi, et puis je vous l'ai déjà dit : il ne reviendra pas.

Milo vient s'asseoir à côté de moi sur le canapé en prenant soin de donner les pinces à Sarah.

- Tu ne peux pas savoir, et je te signale qu'il est carrément venu jusqu'à l'aéroport, Ruby, juste pour te parler.

- Trop bête pour lui, il est hors de question que j'accepte une quelconque conversation avec lui. J'excuse très peu de choses, et la tromperie n'est clairement pas sur cette liste.

Je ne sais même pas comment est-ce qu'il peut ne serait-ce que penser que je serais d'accord pour lui parler.

- Bon arrêtons de parler de cette chose et concentrons-nous sur toi, me dit Sarah en disposant les outils sur la table à une distance égale et parallèles les uns aux autres telle une psychopathe.

- Oui c'est vrai, renchérit Milo. Tu as un entretien aujourd'hui, pas vrai.

Il me donne un coup avec son épaule dans la mienne et je refreine un sourire. Cinq semaines sont passées depuis que je suis rentrée en France et je n'ai plus revu Thomas. Je ne sais pas si c'est parce que Owen est intervenu et que d'une façon ou d'une autre, il a cru que c'était mon nouveau copain, mais je n'ai pas l'impression qu'il compte vraiment lâcher l'affaire. Je connais Thomas, et malheureusement, il est tout aussi têtu que moi.

- Oui, pour être l'assistante personnelle d'un certain M. Yudin.

Je ne sais clairement pas qui est cette personne ni comment j'ai réussie à avoir un entretien pour devenir son assistante personnelle, d'une façon ou d'une autre j'ai appris qu'il était le PDG d'une grande agence de construction mais je ne me rappelle plus de quoi exactement. Je n'ai pas fais plus de recherches que ça et je le regrette un peu, mais je me disais qu'une personne aussi haute placée que cet homme n'accepterait jamais quelqu'un comme moi comme assistante personnelle. C'est déjà assez dingue que j'ai réussi à obtenir un entretien, mais je ne pense pas que ira plus loin que ça, après tout je n'ai aucunes des qualifications nécessaires pour cet emploi et je suis pratiquement sûre que dès qu'il verra mon CV, il me demandera de partir.

- Tu te sens prête ?

Je hoche la tête, me préparant mentalement car je n'ai encore jamais fait d'entretien pour un job comme celui-là.

The destiny of soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant