Épilogue

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OWEN

Trois ans plus tard.

Toute ma vie j'ai cherché à être meilleur, pour au moins avoir la satisfaction de me dire que j'ai réussi, que je ne suis pas comme mon père. C'était devenu mon but, je n'avais plus rien d'autre en tête. La réussite n'était plus une option et je ne me voyais pas sombrer un peu plus dans le travail.

Jusqu'à ce qu'elle arrive.

Elle.

Ruby Diaz.

La femme de ma vie.

Elle m'a appris à voir les choses sous un autre angle, que la réussite ne fait pas forcément le bonheur, mais ça je l'ai compris parce que c'est elle mon bonheur. C'est elle qui m'apporte le sourire au quotidien et qui me rend heureux dès le matin quand je me réveille et la voit dans mes bras. C'est elle qui me permet de me dépasser sans pour autant aller au-delà de mes limites. C'est elle qui m'épaule maintenant depuis trois ans, et plus en tant qu'assistante mais bien associés.

Parce qu'il était clair que je n'allais pas laisser passer son talent pur pour le dessin et que je savais qu'elle brûlait d'envie de continuer dans cette carrière.

Je me rappelle encore quand je lui ai avoué mes sentiments sous la pluie, elle avait l'air de ne pas me croire. Elle croyait que ce n'était que des mots, des mots que beaucoup disent mais ne pensent pas. Des mots qui ont le pouvoir de détruire comme de guérir. Des mots si forts, qu'ils pourraient reconstruire n'importe quelle âme aussi intensément qu'ils pourraient les pourrir. Si elle savait que je les ressens au plus profond de mon cœur, qu'elle est celle qui arrive à me faire comprendre que je peux aimer, que je n'ai pas à avoir peur et que je peux offrir mon cœur sans craindre que l'on me l'abime.

Il lui appartient, il lui a toujours appartenu, et maintenant, je peux enfin le lui dire.

– Non, j'aurais plutôt rajouter trois mètres en largeur pour pouvoir laisser l'espace pour un hall plus grand.

Je tourne la tête vers cette voix si belle que je ne me lasserais jamais d'entendre. Ruby est en pleine conversation au téléphone avec Robin, et le petit froncement de sourcil qu'elle a face au problème devant elle l'a rend encore plus adorable.

Elle ferme les yeux quelques instants et s'adosse à son siège, faisant grincer les ressorts au passage. Elle se recule du bureau et me laisse une pleine vue sur son ventre déjà arrondi. Je souris en la voyant le caresser.

– Je déteste quand t'as raison, marmonne Robin.

– Alors tu dois me détester souvent.

Je me lève et me place derrière le siège de Ruby, plaçant mes mains sur ses épaules et me penchant en avant tout en la massant. Je sais qu'elle a pas mal de douleur à cet endroit et surtout dans son dos depuis qu'elle a passé sept mois de grossesses, et j'ai beau lui dire de rester à la maison, elle refuse de m'écouter, m'affirmant qu'elle va très bien.

Robin est sur le point de protester mais je lui coupe la parole.

– Peu importe ce que te demande ma femme, tu obéis.

Ruby glousse et lève la tête vers moi, ses yeux brillent d'une lueur et je suis obligé de baisser la tête et de poser mes lèvres sur les siennes.

C'est plus fort que moi.

– Oh Owen, salut mon ami!

– Au revoir, mon ami.

J'appuie sur le bouton pour finir l'appel mais Ruby m'en empêche.

The destiny of soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant