The destiny of souls

Chapitre 23

RUBY

Octobre, Paris, France.

    Je n'arrive pas à le croire.

C'est impossible, totalement et complètement impossible. Mon cerveau n'arrive pas à assimiler l'information mais mon corps, oui, et il décide pour je ne sais quelle raison de se lever, faisant tomber la chaise dans mon mouvement.

Owen à un regard paniqué, sûrement en découvrant ma réaction qui n'est peut-être pas celle qu'il attendait.

Mais en même temps, comment est-ce que je suis censé réagir ? Je ne sais pas si je suis incroyablement heureuse de le revoir depuis toutes ces années ou déçu que lui m'ait reconnu et ne m'ait rien dit.

Il se lève à son tour et mon regard est toujours porté sur son poignet, sur le bracelet.

Mon bracelet, qui maintenant est clairement le sien.

Son porte-bonheur il a dit.

- Est-ce que je peux te faire un câlin ?

C'est la première chose qui sort de ma bouche et je ne le regrette pas. Parce que j'ai l'impression de revoir un vieil ami, et c'est un peu le cas d'une façon, même si on ne s'est croisé qu'une seule fois dans nos vies, je me souviens encore de ce moment et il m'arrive de me le repasser.

Il ne répond pas et, à la place, il me rapproche de lui avant de me serrer dans ses bras. Sa tête se niche dans mon cou et ses bras m'encerclent d'abord le dos, puis viennent me serrer petit à petit jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul centimètres qui nous sépare. Je lui rends son étreinte, respirant à plein poumon son parfum que j'ai eu la chance de sentir tellement de fois mais jamais d'aussi près. Ce câlin exprime tellement de choses.

- C'est tellement dingue de te revoir, je chuchote contre sa nuque.

- Tu te rappelles de qui je suis ? Il me murmure à l'oreille.

- Je ne t'ai jamais oublié.

Cette phrase lui fait apparemment quelque chose car il inspire un grand coup et j'ai l'impression que son étreinte se fait plus douce, plus délicate, comme un câlin que se ferait un couple qui ne s'est pas vu depuis longtemps. Ses mains montent et descendent dans mon dos avant de doucement me décoller de lui, même si j'aurai voulu encore le serrer dans mes bras.

Son regard passe de doux à paniqué et scanne mon visage avant de poser ses mains sur mes joues.

- Pourquoi est-ce que tu pleures ? Me chuchote-t-il.

- Quoi ?

Je passe mon pouce sous mon œil pour constater effectivement que des larmes ont coulé et que je ne m'en étais même pas rendu compte.

- Je suis juste tellement fière de toi.

Cette phrase à le don de réveiller quelque chose en lui, parce qu'il passe délicatement ses pouces sur mes pommettes, essuyant toutes traces de larmes. J'ai l'impression que son visage exprime la douleur, mais je sais que c'est tellement plus que ça. Il cherche mon regard et j'ai l'impression que nos visages se sont rapprochés.

- j'ai tellement envie de t'embrasser, est-ce que je peux ?

Je sursaute presque à sa voix rauque et profonde, son regard passe de mes yeux à mes lèvres entrouvertes et je me demande pourquoi est-ce que j'y réfléchis.

J'efface cet écart qu'il reste et pose mes lèvres sur les siennes, il semble étonné au début mais ne perds pas une seconde avant de répondre à mon baiser. Ses mains descendent lentement sur ma nuque et la sensation du cuivre me fait frissonner. Il pose sa main sur ma nuque et incline la tête pour mieux m'embrasser. Je suis prise d'un tsunami de sensations, je ne sais pas si ce que l'on fait là est correcte, ou même acceptable, mais je n'en ai rien à faire. Une sensation agréable se répand dans mes veines et j'ai l'impression d'avoir des papillons dans le ventre.