Chapitre 32

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RUBY

Novembre, Paris, France.

J'ai très peu dormi. Et quand je dis très peu, c'est vraiment peu. Maximum trois heures. Il m'était impossible de fermer l'œil après être rentrée du bal, mon cerveau ne voulait que me repasser les mêmes images en boucle.

Owen derrière moi et ses mains sur mon corps.

J'en ai même rêvé quand j'ai fini par m'endormir, mais ça ne s'arrêtait pas là, et c'est là où la magie de l'imagination entre en jeu. Alors comment vous dire que regarder Owen dans les yeux aujourd'hui après mon rêve érotique d'hier m'est pratiquement impossible. J'ai essayé de l'éviter le plus possible, trop honteuse de croiser son regard. Ce genre de rêve ne m'arrive jamais, mais celui-là, c'était vraiment autre chose, j'avais l'impression que c'était réel, que son corps contre le mien paraissait si vrai.

Je termine de remplir des documents quand je reçois un message de mon propriétaire. Mes yeux scannent rapidement le message et je n'arrive pas à y croire.

Il n'a pas osé.

Je me lève rapidement de ma chaise, si vite que je manque presque de la renverser. J'ouvre ma porte et entre dans le bureau de Owen.

– C'est une blague ? Je lui demande en lui montrant le message de mon propriétaire.

Owen ne lance qu'un simple coup d'œil à mon téléphone avant de concentrer toute son attention sur moi, un petit sourire aux lèvres.

– C'est toi-même qui m'en a parlé hier, se défend-t-il.

– Bon sang Owen mais je plaisantais ! Et quand bien même, acheter l'appartement dans lequel j'habite pour que je n'ai plus à payer mon loyer, vraiment ? Tu as perdu la tête ou quoi ?

Il s'adosse sur son siège et incline la tête sur le côté, me regardant à travers ses cils.

– Je ne vois pas pourquoi ça te met dans un état pareil, réplique-t-il nonchalamment.

– Mais parce que c'est totalement surréaliste !

– Dis-moi ce qui te dérange vraiment là-dedans.

– Tout l'argent que tu viens de gaspiller bêtement, j'avoue finalement. Je ne sais même pas combien est-ce que ça fait mais je ne veux pas que tu utilises ton argent sur moi.

Il sort son téléphone avant de le déverrouiller. Il pianote dessus quelques secondes et le tourne vers moi, me permettant de voir l'écran et... son compte en banque.

Waw, je– ok.

– C'est tout l'argent que tu as sur ton compte ? Je demande à bout de souffle.

Bordel, il doit y avoir au moins neuf chiffres !

– C'est tout l'argent que j'ai sur l'un de mes comptes, моя любовь.

Il range son téléphone et se lève avant de s'approcher. Il me regarde sérieusement avant de me dire :

– Tu n'as pas à t'inquiéter d'où va mon argent, Ruby. Tu sais pas à quel point ça me fait plaisir de te faire plaisir, alors d'accord peut-être que j'ai un peu exagéré là, rit-il. Mais ne croit jamais que tu ne mérite pas ce genre de chose, parce que c'est faux, tu mérite tellement plus.

Je déglutit et détourne le regard. Je ne suis pas habitué à ce genre de traitement. Putain, je ne suis pas habituée à ce que l'on me dise ce genre de chose tout court !

Owen attrape doucement mais fermement mon menton entre ses doigts et m'oblige à le regarder dans les yeux.

– Maintenant, j'ai une question pour toi, pourquoi est-ce que tu m'évite depuis ce matin?

The destiny of soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant