Chapitre 20

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RUBY

Octobre, Paris, France.

    Une grande salle qui fait presque la taille de mon appartement, voilà où je suis en ce moment même.

La réunion qu'à demandé Owen commence dans moins de cinq minutes, et je suis la seule présente sur les lieux. Une longue table ovale avec des chaises tout autour me fait face et je ne sais pas où m'asseoir. Est-ce que chacun à sa place désigné ou bien c'est libre ?

Pour l'instant je vais rester debout, c'est peut-être mieux.

La porte s'ouvre et Owen entre, son regard tombe sur moi et un rictus étire un coin de ses lèvres.

- Tu vas mieux on dirait.

- Oui. Et merci pour tout à l'heure, c'était vraiment gentil d'essayer de me calmer, même si tu n'étais pas obligé.

- C'est normal.

Il s'asseoit à la place qui se trouve juste devant le grand tableau blanc et continue de me regarder.

- Tu ne vas pas t'asseoir ?

- Hm, je ne sais pas si j'ai le droit de-

Il tire la chaise à sa droite et tape le dossier.

- Viens.

J'obéis et m'assois à côté de lui. La salle est tellement immense pour seulement deux personnes que ça en devient ridicule.

- Où sont les autres ?

- Ils ne vont pas tarder.

Il ouvre un dossier et je me dis que je devrais faire quelque chose de productif moi aussi, mais je n'ai rien ramené à part quelques feuilles pour prendre des notes et mon livre.

Alors je l'ouvre et décide de continuer le chapitre sur lequel je m'étais arrêté. Je vois les yeux de Owen dans ma vision périphérique faire des allers-retours entre mon livre et son document.

- Qu'est-ce que tu lis ?

- Un livre.

- Waw.

Je ne réponds rien et me reconcentre, même si la présence du corps de Owen à quelques centimètres du mien ne m'aide clairement pas. Après la scène de l'ascenseur, je suis entrée en vitesse dans mon bureau pour essayer de calmer ce feu qui brûlait en moi. Sérieusement, comment est-ce que ça se fait qu'un simple contact, même de nos bras, peut me faire fantasmer ?

J'essaye de me dire que c'est juste mon cerveau, que ce n'est pas le fait qu'il sente incroyablement bon et que ses mains dans les miennes était juste un moment de pure douceur.

Reprends-toi, Ruby !

- Ils dansent sous la pluie ?

Sa voix grave résonne contre ma gorge et je sursaute, n'ayant pas remarqué qu'il s'était rapproché et à commencer à lire par-dessus mon épaule.

- Oui, j'articule difficilement. C'est en quelque sorte la scène de romance cliché.

- La scène ? Il répète.

- Oui. C'est romantique, mignon, unique, un moment dans l'air du temps ou les deux protagonistes ont l'impression d'être seuls au monde, dis-je avec un petit sourire.

Son regard se porte sur mon visage et j'ai envie de tourner la tête vers lui, mais je n'ai pas le temps de le faire, parce que la porte s'ouvre.

Je m'écarte de lui dans un sursaut, comme si ce qu'on était en train de faire était illégal. Une dizaine de personnes entrent d'un coup et je vois Robin et Emma dans le tas. Ils viennent s'asseoir à côté de moi et je cache mon livre avec les feuilles que j'ai prises.

The destiny of soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant