Chapitre 35

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OWEN

Novembre, San sebastian, Espagne.

La meilleure nuit de toute ma putain de vie.

Quand j'ouvre les yeux, je me demande si je ne suis pas au paradis. Je suis bien au chaud, les couvertures sont moelleuses, je me sens bien. Terriblement bien. Les yeux encore fermés, je veux me tourner sur le dos, mais quelque chose m'en empêche, une chaleur contre mon corps.

Ruby.

J'ouvre les yeux et constate la position dans laquelle nous sommes.

Ruby à son dos contre mon torse et je la tiens fermement contre moi, ma main, sur son ventre, comme si j'avais peur qu'elle s'échappe durant la nuit. Ma tête est plongée dans son cou et sa main est posée sur mon avant-bras, nos jambes sont collées et ses fesses sont contre moi.

Contre mon érection.

Il faut que je me contrôle pour ne pas bouger, pour ne pas faire quelque chose que je pourrais regretter, surtout quand je sens Ruby contre moi, aussi douce et chaude.

Mon souffle se coupe au moment où elle bouge, se frottant un peu plus à moi. Toute trace de sommeil à disparu et les pensées qui me traversent l'esprit n'arrangent rien.

Il faut que je me tourne, me lève, parte dans la salle de bain ou peu importe, mais que je m'éloigne d'elle et de son corps; mais je n'y arrive pas.

Et quand ses hanches bougent à nouveau, aussi peu que soit le mouvement, un souffle m'échappe et vient s'échouer dans son cou.

– Merde...

Je la sens se tendre contre moi et je ferme les yeux, appréciant encore plus sa douceur et son odeur.

– Est-ce que ça va ? Je la questionne à bout de souffle. Je peux me lever et te laisser–

– Non.

Sa voix est rauque et elle se racle la gorge, comme pour se reprendre et une partie de moi espérait qu'elle me demande qu'est-ce que je fou et me demande de m'éloigner d'elle.

– Je croyais que j'étais en train de rêver.

Je ricane contre son oreille, et je peux voir l'effet que ça lui fait.

– Et moi je croyais être au paradis.

Elle se blottit encore plus contre moi, montant et descendant ses hanches sur moi, elle sait l'effet qu'elle me fait et elle en joue. Je me retiens de toutes mes forces de poser mes lèvres juste sous son oreille pour voir sa réaction, et je sais qu'elle est très sensible au touché, alors imaginer ce genre de choses n'arrange clairement rien à ma situation.

– Et j'ai toujours l'impression d'y être, je murmure à bout de souffle et elle bouge une nouvelle fois sur moi.

Je vais finir par perdre tout self contrôle que j'ai réussi à avoir jusqu'à maintenant si elle continue comme ça. Ses doigts relâche mon avant bras et caresse doucement ma peau, je ferme les yeux et plonge ma tête dans ses cheveux, sentant l'odeur de son shampoing.

Je me retiens plus quand je l'entend lâcher un souffle étouffé, j'étend mes doigts et infiltre son débardeur, posant ma main sur son ventre nu, tellement chaud et doux sous mes doigts.

– Ça va ?

Malgré ma queue en feu et toutes mes terminaisons nerveuses qui sentent et veulent Ruby plus près, beaucoup plus près, je ne peux m'empêcher de lui demander, parce qu'il est hors de question qu'elle pense ne pas avoir le choix.

Sa main se pose sur la mienne en réponse et ses hanches bougent à nouveau, me faisant lâcher un léger gémissement qui la fait se tendre.

J'ai l'impression de ne plus réussir à contrôler mon corps, je veux la toucher, la sentir près de moi, lui faire sortir bien plus que de simples souffles étouffés – oh bordel tellement plus.

The destiny of soulsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant