The destiny of souls

Chapitre 50

RUBY

Décembre, San Sebastian, Espagne.

Toute bonne chose à une fin. Quand je prends ma grand-mère dans mes bras pour lui dire au revoir, je l'entends renifler, et je sais que je suis sur le point de pleurer aussi.

Encore.

– Ne le lâche pas, elle me chuchote tout d'un coup à l'oreille.

– Quoi ?

Elle recule la tête et me sourit. Des rides se forment au coin de sa bouche et me prouvent juste encore à quel point tout est éphémère et que ma nona vieillit de jour en jour.

Ne pleure pas. Ne pleure pas.

– Owen? Qu'est-ce que tu attends pour te mettre avec lui ?

J'ouvre la bouche mais ne trouve rien à répondre.

– Tu as vu comment il te regarde ? Comment il prend soin de toi ?

Ma mère s'approche et se faufile dans notre conversation.

– Elle a raison ma chérie, tu ne le voyais pas, mais il ne te lâchait pas des yeux durant tout le repas.

Je suis sans voix devant elles. Comment est-ce qu'elles ont pu remarquer ça alors que même moi je n'ai rien vu ?

– Ne le laisse pas filer, c'est l'homme de ta vie.

– Il est parfait.

– Et je pense qu'il l'est dans tous les aspects.

– Ok je pense que cette conversation va s'arrêter là, je m'empresse de dire.

Parler d'hommes avec ma mère et ma grand-mère est une chose, mais discuter de sexe avec elles c'est les envoyer sur un terrain beaucoup trop glissant.

– Oh ne fait pas ta prude, me dit maman.

– Owen on y va ? Je lui demande en me tournant vers lui, souhaitant me glisser hors de cette conversation le plus vite possible.

Il hoche la tête et se dirige vers la voiture après avoir salué tout le monde. Milo s'approche de lui et lui chuchote quelque chose à l'oreille que je ne peux pas entendre, mais d'après la réaction de Owen, je peux très bien imaginer ce que c'est.

– Milo, arrête de le menacer, je lui dis d'une voix froide.

Il lève les mains en l'air.

– Je l'ai juste prévenu de quelques petites choses.

– Ne l'écoute pas, Owen.

Je secoue la tête et m'empresse de monter dans la voiture, Owen me rejoint rapidement et je salue ma famille jusqu'à ne plus pouvoir les voir.

Je lâche un souffle, appréciant ce gain d'énergie que j'ai eu en voyant ma famille. Je me tourne vers Owen et même s'il ne peut pas me voir, je lui souris.

– Merci Owen. Merci, merci beaucoup.

Je peux voir un sourire se dessiner sur ses lèvres et quand il tourne la tête vers moi pour me regarder, il s'agrandit encore plus.

– Je ferais n'importe quoi pour ce sourire.

♡♡♡

– Qu'est-ce que tu fais ?

Owen s'arrête à côté d'un champ de tournesols, on est au milieu de nulle part et il pleut des cordes. Il détache sa ceinture avant de monter le son de la radio à fond, une musique douce passe avant de sortir et de faire le tour.