Elisa

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Mon corps est pris d'un sursaut de peur en entendant la voix de mon kidnappeur. Je n'ose pas me retourner pour lui faire face, je garde mon dos face à lui et garde le silence.

Je me pensais seule... Comment a-t-il réussi à revenir sans passer par la porte ? Est-il revenue ici pour me tuer ou me faire du mal ?

-Qui traites-tu de connard et de con ? Répéta-t-il dans un ton plus sombre et plus proche de moi et de mon oreille. Je t'ai posé une question Elena, et tu devrais fortement me répondre avant que je ne perde patience et m'énerve.

Je ne m'appelle pas Elena mais Elisa, pourquoi tout le monde m'appelle comme ça depuis que je suis réveillée ?

Je reste silencieuse en fermant les yeux de peur qu'il ne me crie dessus ou me frappe parce que s'il est capable de tuer de sang-froid alors frapper quelqu'un devrait être un jeu d'enfant pour lui.

Ne parle pas Elisa sinon... Tu ne voudrais pas te faire tuer, n'est-ce pas ? Non... Alors tais-toi.

-Réponds-moi ! Crit-il en s'impatientant. Qui traitais-tu de connard et de con il y a deux minutes ?!

Je ferme les yeux apeurés, restant immobile et serrant les poings pour ne pas trembler.

J'ai envie de me défendre, de lui montrer que je ne suis pas une fille qui se laisse marcher dessus comme celles qu'il a dû rencontrer au cours de sa vie mais je suis paralysée par la peur.

Il prend une poignée de mes cheveux bruns et les tire brusquement en arrière, faisant basculer au passage ma tête. Je ferme instantanément les yeux que j'avais ouvert pour ne pas à avoir l'obligation de le regarder.

Je le déteste... Pourquoi est-il comme ça ?

-Ouvre tes yeux avant que je ne te les crève pour de bon et que tu perdes la vue. M'ordonne-t-il d'une voix sèche et sans émotion. Ça te fera une bonne raison de fermer les yeux.

Je suis ses ordres et ouvre mes yeux avant de le regarder, ses pupilles marrons sont dilatés par la colère et je regrette de ne pas l'avoir regardé dès le début. La sensation qu'il est prêt à me frapper pour que je lui réponde est de plus en plus lisible dans ses yeux et la panique monte d'un cran en moi.

Il faut que tu partes...

-Quand je te parle, tu me réponds putain !

Je me mords l'intérieur de la joue face à la violence de ses mots depuis qu'il a commencé à me parler.

-Tout à l'heure, tu avais une grande gueule pour me répondre et maintenant tu essayes de te retenir de pleurnicher, ça me ferait presqu'avoir de la compassion pour toi.

C'est vrai que j'avais oublié que tu n'avais pas de cœur.

Son sourire apparaît au coin de ses lèvres, il se penche à mon oreille et ses lèvres viennent chatouiller le lobe de mon oreille.

-Je n'ai peut-être pas de cœur mais je suis certain que je pourrais te faire crier mon nom d'une manière ou d'une autre et je ne parle pas que de la torture.

Il faudrait peut-être que j'arrête de penser à voix haute... Je ne m'en rends même pas compte, c'est ça le pire.

-Je ne connais même pas ton prénom, alors comment voudrais-tu que je le crie.

-A toi de le trouver.

Dans tous les cas, je n'en ai rien à faire de son prénom, ce qui m'intéresse c'est de sortir d'ici.

-Comment tu as fait pour te libérer ? Dit-il en changeant de sujet.

Je lui sourit en haussant les épaules, je commence à avoir mal au cou, je pose alors une main derrière ma nuque et l'autre sur son poignet pour me maintenir. Son visage affiche une grimace de dégoût au contact de ma peau contre la sienne.

ElenaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant