Lyam

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Je reste auprès d'Elisa pendant plus d'une journée avant de me décider à rentrer chez moi pour me changer. J'embrasse son front froid avec délicatesse et je la regarde longuement, je n'ai pas cessé de lui parler toute la journée que ce soit de ma vie ou d'elle mais il n'y a eu aucune réaction de sa part comme je m'y attendais.

Il est temps de rentrer à la maison.

-Je reviens vite, c'est promis. Murmurais-je au creux de son oreille. Je rentre à la maison pour me changer et ensuite je reviens.

J'embrasse une dernière fois son front avant de sortir de la chambre, je tombe nez à nez avec Lucas qui n'ose pas entrer dans la chambre préférant faire les cents pas dans le couloir en se rongeant les ongles. Il me regarde avec incompréhension du pourquoi je sors de sa chambre en sachant que je n'y suis pas sortie depuis que l'infirmière m'a conduit à elle.

Il a peut-être entendu qu'elle n'était pas morte mais je sais qu'il est rongé par la douleur de la savoir dans le coma. De savoir sa sœur dans le coma.

-Je vais me changer, tu devrais entrer et aller lui parler. Lui conseillais-je en le fixant. Je suis certain qu'elle serait heureuse d'entendre ta voix après m'avoir entendu parler sans m'arrêter pendant une journée entière.

Il me sourit timidement mais ne fait aucun geste pour passer le pas de la porte alors j'hoche simplement de la tête en comprenant qu'il n'a pas la force de la voir dans cet état et je passe à côté de lui.

Peut-être qu'un autre jour, il y arrivera.

Je le regarde avec compassion avant de lui tourner le dos et sortir de l'hôpital en direction de ma voiture qui est la seule à n'avoir rien subi des flammes comme elle était garée à l'extérieur.

**

Je me gare devant la maison comme je sais que je vais repartir dans pas longtemps et descends de ma voiture en n'oubliant pas de la verrouiller. J'entre dans ma maison et me dirige vers le sous-sol pour constater les dégâts et je suis surpris de constater que ce n'est pas aussi grave que je le pensais malgré que tout à brûlé si on fait quelques travaux d'ici deux semaines tout sera comme avant.

Mes voitures ont quand-même pris cher.

Je grimace en voyant que toutes les voitures sont brûlées et ne peuvent plus être réparées, je sors mon téléphone et appelle Sacha qui décroche pour une fois à la première sonnerie.

-Elisa va bien ? Il me demande directement d'une voix inquiète.

Alors c'est pour ça qu'il a directement décroché.

-Son état est toujours stable mais je ne t'appelle pas pour ça.

Il souffle près du téléphone et je lève les yeux au ciel en sortant du sous-sol pour me diriger à l'étage vers ma chambre.

Même quand il ne se passe rien, il souffle. C'est dingue.

-Si ce n'était pas pour me parler d'Elisa, tu aurais pu simplement m'envoyer un message au lieu de m'appeler.

Il ne peut pas arrêter de se plaindre une minute ? J'ai envie de raccrocher tellement il me donne mal à la tête.

-Tais-toi Sacha.

-Tu ne peux pas me demander de me taire alors que tu m'appelles pour un truc qui n'est sûrement pas très important.

Je sers le poing d'énervement en me retenant de l'insulter et essaye d'inspirer un grand coup avant d'expirer.

-J'espère que tu as assez de force parce qu'il va falloir que toi et certain de mes hommes refassent mon sous-sol.

Je ne lui laisse pas le temps de protester et raccroche, il ne tarde pas à m'envoyer plein de messages mais je les ignore et mets mon téléphone dans ma poche. En entrant dans le dressing pour me changer, je m'immobilise et ma bouche s'ouvre en grand.

ElenaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant