Lyam

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Je range mon téléphone dans la poche de mon pantalon, Lucas se lève précipitamment en voyant le médecin. Lucas a l'air désemparé par la suite et je ne peux que le comprendre.

-Vous êtes de la famille de madame Morrin ?

Nous hochons tous en même temps de la tête positivement et malgré son regard impassible, je remarque qu'il se retient de soupirer de tristesse.

Ça n'annonce rien de bon...

-Vous nous l'avez ramené dans un état plus que pitoyable si je peux me permettre. Dit-il presque désespéré. Nous avons réussi à plusieurs à réanimer son cœur mais chaque fois qu'on réussissait, il lâchait cinq secondes plus tard, nous en avons conclu que c'était trop tard.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas ce qu'il est en train de nous annoncer.

C'est donc définitivement la fin ?

-Vous êtes médecin ! Vous auriez dû la sauver ! Cri presque Lucas en se remettant à pleurer. Ma sœur était entre vos mains !

Ses sanglots remplissent la pièce et sans attendre, je m'approche de lui pour le prendre dans mes bras parce que c'est ce qu'elle aurait fait si elle l'avait vu dans cet état. Il se débat dans mes bras et ma prise sur lui se resserre davantage.

-Ils n'ont pas le droit de faire ça...

Je le sais...

-Monsieur ? Ose le médecin en se sentant extrêmement gêné de créer ce genre de réaction.

A quoi s'attendait-il en nous disant cela ? Que personne n'allait réagir ainsi ? Elisa nous a tous touchés en plein cœur et plus qu'on ne l'aurait voulu au début.

-Je n'avais pas terminé de parler.

Il va nous annoncer l'heure de son décès...

-Si vous voulez nous annoncer une autre mauvaise nouvelle alors taisez-vous. Dis-je sèchement en lui lançant un regard froid. Nous sommes déjà assez tristes et bouleverser par les évènements pour que vous ne nous annonciez la putain d'heure.

Il se racle la gorge et se gratte l'arrière de sa nuque en nous fixant à tour de rôle.

-Je ne sais pas si c'est une très bonne nouvelle pour vous mais pour nous ça l'est, nous l'avons mis dans le coma comme il était trop tard pour pouvoir la réveiller comme son cœur lâcher à chaque fois. Nous annonce-t-il en mettant ses mains dans les poches de sa blouse. Nous ne savons pas encore quand elle va se réveiller mais son état est stable pour le moment, c'est le principal.

Je lâche un soupir de soulagement et sans m'en rendre compte, je me mets à rire, un rire que je n'arrive pas à retenir mais qui est tout sauf joyeux. C'est comme un rire nerveux.

Donc je n'ai pas perdu l'amour de ma vie, elle est simplement en train de dormir profondément si on peut appeler cela un coma. Elle n'a pas rejoint les étoiles. Mon petit cœur est toujours parmi nous.

Tous les regards se tournent dans ma direction mais je m'en fiche et continue de rire avant que celui-ci meurt dans ma gorge. Je lève mon regard dans la direction du médecin dont je ne connais même pas le prénom.

-Quand pouvons-nous aller la voir ?

-Elle n'est pas encore admise dans une chambre, elle est entre les mains de nos infirmières qui sont sûrement en train de panser ses brûlures. Une infirmière reviendra vers vous une fois qu'elle y sera et vous expliquera tout ce qu'il y a savoir.

Alors malgré tout, elle a été touchée par les flammes.

J'hoche positivement de la tête et il nous souhaite une agréable journée avant de nous tourner le dos pour repartir dans la direction dont il est arrivé. Je sens le corps de Lucas s'affaisser contre moi comme soulagé d'entendre cette nouvelle.

ElenaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant