Lyam

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En me réveillant ce matin, on m'a appelé en urgence pour une réunion importante que j'avais complètement oubliée malgré cet appel je n'étais pas de mauvaise humeur parce que j'ai trouvé mon petit cœur blottit contre moi. La soirée d'hier a été plus que mouvementée entre elle et moi, j'ai encore toutes les images qui repassent en boucle dans ma tête et je n'arrête pas de sourire à chaque fois.

Je gare rapidement la voiture devant ma maison et sort avec précipitation, mon corps s'immobilise en apercevant Elisa assise sur les marches du perron, son corps recroquevillé sur lui-même.

Attendait-elle mon retour ? Elle va attraper froid de bon matin si elle reste là. Pourquoi n'est-elle pas en train de prendre son petit déjeuner ?

Je souris en m'approchant d'elle mais il ne fait que de diminuer à chaque pas que je parcours en sa direction. En remarquant son visage humide, je perds tout sourire sur mon visage et m'agenouille en arrivant à son niveau.

Qui dois-je tuer ? Qui à oser la faire pleurer ?

Elle sent ma présence mais ne fait rien pour s'enfuir et se cacher loin de moi, j'entoure mes bras autour de son corps et la prends dans mes bras. Ses sanglots ne font que de briser davantage mon cœur au moment où ils parviennent à mes oreilles parce que je ne peux pas supporter de l'entendre pleurer, mes lèvres viennent se déposer sur le haut de son crâne plusieurs fois.

-Je suis là, petit cœur. Chuchotais-je au creux de son oreille en remettant une mèche vers l'arrière. Ne pleure plus, c'est terminé maintenant.

Peut-être que si je lui racontais quelque chose elle arrêterait de pleurer.

Je passe mon pouce sur sa joue tandis qu'elle cale son autre joue contre mon épaule, ses yeux se ferment au contact de ma peau ce qui ne fait que d'accentuer les battements de mon cœur.

-Tu sais quand tu es partie de la maison, chaque jour je pensais à toi et pour pouvoir me rapprocher un minimum de toi, j'ai appris plus de trois cent musiques françaises. Je ne sais pas pourquoi j'avais appris autant de musique et non d'apprendre complètement la langue mais plusieurs musiques me faisaient penser à toi.

J'aurais dû apprendre la langue entièrement pour pouvoir lui parler chaque instant en Français au lieu de parler en anglais.

-Une femme aussi belle ne devrait jamais ressentir la moindre tristesse. Je dis en français.

A l'entente de ma phrase, elle se met à rigoler d'un rire ironique pendant que je la soulève dans mes bras pour rentrer à l'intérieur. En refermant la porte derrière moi, le son de plusieurs voix se font entendre et je me fige en fronçant des sourcils, je jette un regard dans la direction de ma belle brune dont son expression s'est figée et je comprends tout.

C'est donc eux qui t'ont fait pleurer ?

Son corps se blottie contre mon torse en tirant sur la manche de mon costume pour que je porte mon attention sur elle.

-Et si nous allions faire une promenade ?

Je sais ce qu'elle essaye de faire mais je refuse qu'elle les protège après tout ce qu'ils lui ont fait subir.

-On va d'abord prendre un petit déjeuner ensemble et ensuite nous irons nous promener.

-J'ai déjà mangé. Dit-elle en détournant le regard du mien.

Mensonge. Je sais qu'entre elle et la nourriture ce n'est pas l'amour fou mais je veux qu'elle mange et qu'elle ne regrette aucun aliment qu'elle avale.

Je ne l'écoute pas et nous conduit dans la salle à manger où je trouve ses parents et sa sœur assis à nos places. Je m'avance à grand pas de son père et lui fait signe de changer de chaise, il se lève avec hésitation et s'assoit à côté de sa femme.

ElenaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant