Prologue.

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LÉGENDE:

+++ • ellipse

italiqueles pensées de Suki

( ) • traduction des passages anglais.

flashback

♥ passage à caractère sexuel

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« Parfois, le calme est violent
Je trouve ça dur de le cacher
Ma fierté n'est plus à l'intérieur
Elle est sur ma manche
Ma peau va crier
Me rappelant
Celui que j'ai tué dans mon rêve
Je déteste cette voiture que je conduis
Il n'y aucune échappatoire pour moi
Je suis obligé de gérer ce que je ressens
Il n'y a aucune distraction pour masquer ce qui est réel »

Twenty One Pilots, Car Radio


L'eau était froide, Suki Muraki le ressentait sur chaque petite parcelle de sa peau. Ses doigts, eux, se fripaient par l'éternité passée dans cet état sans bouger. Dans un silence assourdissant. Combien de temps s'écoulait-il depuis l'effondrement de ses fondations ? Une éternité, reprit-elle. Oui, cette paralysie avait un début, mais aucune fin. Elle était dans un enfer constant et il avait pris la forme de cette baignoire.

La question se posa, alors.

Est-ce qu'elle avait encore la volonté de s'en sortir ? De cette baignoire qu'elle avait remplie ? Ses lèvres devenaient bleues, son corps tremblotait, il frissonnait dans son intégralité et pourtant, elle ne disposait pas du courage nécessaire pour se relever.

Ses cheveux mouillés s'égouttèrent sur son dos, son menton se recroquevilla sur ses genoux. Sa voix lâcha un petit sanglot, si faible. Elle n'avait même plus la force de pleurer, alors qu'elle aurait pu se noyer dans ses larmes.

La pluie tapait contre la fenêtre, alors qu'elle attendait la tornade... même si cette dernière l'avait ravagé. Son volcan dormait profondément, et son magma ne produisait plus aucune éruption, il avait perdu dans la vie au bord d'un long fleuve. Ensemble, ils avaient créé un dangereux cataclysme, faisant plusieurs victimes au passage. L'une d'entre elles se transformait en un véritable orage, détonnant violemment et bruyamment. Le tout formant une catastrophe naturelle monumentale, causant des dégâts irréparables.

En réponse à cela, inconsciemment, son cerveau agit sur son corps, et ses dents s'enfoncèrent dans son bras. Elle se mordit à sang, rien ne la soulagea, cependant. Ça n'avait pas la même signification, le même impact, et putain, ça faisait mal. Fallait-il encore être surprise ? Les vampires faisaient cela depuis la nuit des temps. Ils étaient connus pour être des suceurs de sang. Il vidait entièrement leur proie avant de partir.

Suki avait baissé sa garde. Elle aurait dû être prévoyante, plus intelligente. Pas étonnant que ça lui retombe dessus.

Je devrais arrêter d'y penser. Je devrais me laver.

Elle n'était plus qu'une coquille vide. L'ombre d'elle-même, et encore, Suki n'était plus sûre de l'être encore. La pluie s'abattit encore plus contre le carreau de la salle de bain. Un véritable déluge. Ah. Au moins, lui, était toujours présent.

Je devrais me laver.

Une araignée descendit de sa toile, posa ses fines pattes sur ses genoux. Suki l'observa se faire piétiner, même par cette petite chose si minuscule. De toute manière, cette toile s'était refermée sur elle. Face à ça, la jeune femme sera toujours impuissante.

Je devrais me laver.

La noiraude fit monter l'araignée sur le bout de son doigt, souffla dessus. Ce n'était qu'une goutte d'eau dans son océan, après tout. Dans cette foutue baignoire. L'insecte ne pouvait pas s'insinuer dans sa peau plus que ça.

Je devrais...

Des bruits de pas se rapprochèrent, quelqu'un tambourina à la porte, en rythme avec le déluge se déchaînant dehors. Ah oui, le déluge était là. Toujours. Et puis, qu'advenait le rôle d'un chat s'il n'y avait plus de souris à chasser ?

— Suki, tu vas bien ? Ça fait longtemps que tu es à l'intérieur, je m'inquiète.

— Je vais bien, j'ai bientôt terminé.

— Tu as besoin de quelque chose ? Dis-le-moi, je ferai n'importe quoi, j'ai...

— Ça va aller, merci.

Il eut un long silence, jusqu'à ce que les bruits de pas s'éloignèrent. Et elle était seule, à nouveau. Seule dans cette foutue baignoire.

— En fait, j'ai besoin de toi, est-ce que tu peux revenir ? 


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« J'ai réfléchi à quelque chose de terrifiant
Car cette fois, il n'y a pas de musique derrière laquelle se cacher
J'ai découvert qu'au cours de notre existence humaine
Une seule chose reste cohérente :
Nous luttons tous contre la peur
Mon Dieu, j'ignore si nous savons pourquoi on est tous encore là
Oh mon Dieu, c'est trop profond, s'il te plaît, arrête de penser
Je préférai quand ma voiture avait de la musique »

Twenty One Pilots, Car Radio


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Note de l'auteur :

HELLO !

Je suis de retour.

Alors, de base, j'ai écrit ce prologue sans savoir réellement ce que j'allais en faire. Je l'aime bien, mais je ne sais pas s'il est bon ou compréhensible. J'ai eu l'idée d'en faire une énigme avec les nombreuses métaphores que j'ai utilisées tout au long du tome un (et que je compte utiliser dans le tome deux également). Donc, pour le comprendre, il faut se souvenir de ça, de la signification et donc, en déduire ce qu'il va se passer pour que Suki en arrive à là, et plus important encore, qui frappe à la porte, Rin ou Sae ?

C'est aussi un beau clin d'œil au personnage de Suki, car elle aime les énigmes et passe son temps à tout sur-analyser. Après, je ne dis pas que vous êtes trop bête pour le comprendre (pas du tout, jamais !), juste que je n'ai pas assez confiance en moi pour en faire quelque chose d'assez clair et intelligent. Une fois qu'on aura atteint ce stade dans l'histoire, je publierai sûrement un chapitre qui explique celui-ci (je ne peux pas le faire maintenant, car ce serait du spoil, évidemment).

J'ai d'ailleurs hésité à le poster donc j'aifait un sondage sur Instagram, et le "oui" a gagné. J'ai utilisé la musique Car Radio que j'adore parce que je trouve qu'elle match avec l'ambiance de ce chapitre. Enfin bref, on se retrouve la semaine prochaine sur l'ouverture du match Blue Lock Eleven vs. U20.

𝐈𝐍𝐈𝐌𝐈𝐓𝐈𝐄 • Suki Muraki & les frères ItoshiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant