« INIMITIÉ, subst. fém.
Sentiment d'aversion, d'hostilité à l'égard de quelqu'un. »
En devenant amie avec les frères Itoshi, Suki ne s'attendait pas à se retrouver au cœur d'une querelle familiale aussi hargneuse qu'oppressante.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
LÉGENDE:
+++ • ellipse
italique • les pensées de Suki
( ) • traduction des passages anglais.
✧flashback
♥ passage à caractère sexuel
───────────────
Suki Muraki se réveilla sur le sol froid et dur d'une petite pièce l'entourant uniquement de quatre grands murs d'un jaune canari immonde. Il y avait une inscription, la tapisserie reluisit, et la brune soupçonna que ce fut tracé avec les ongles. La personne ayant laissé ce petit mot avait dû littéralement se broyer les doigts. Elle lut « n'essaie pas de sortir d'ici, il est déjà trop tard ». D'emblée, la peur l'envahit. La jeune femme rentra les ongles dans sa paume, et se réjouit en apercevant une issue sur la gauche.
— Sae ? appela-t-elle en espérant une réponse.
Bien sûr, elle n'en recevait aucune. N'ayant pas le choix, elle s'aventura dans le couloir étroit, et mal éclairé, menant à une autre salle similaire. Ses lèvres se mirent à trembler et des sueurs froides coulèrent sur son front. L'adolescente déglutit, en prenant une autre direction, cette fois sur la droite.
— Sa... Sae ? tenta-t-elle à nouveau.
Hélas, elle était toujours seule, prise aux pièges par ses énormes cloisons qui ne tardèrent pas à l'angoisser. Sa gorge fut sèche, Suki se raidit avant de continuer son exploration, toujours dans le but de trouver une porte de sortie. Cependant, elle céda rapidement à la panique, car elle tournait en rond. Tous les chemins menaient au même résultat, quatre grands murs sans fenêtre qui la fixèrent machiavéliquement, elle eut l'impression qu'il la dévorait.
— Rin ? cria-t-elle en tombant à genoux.
Son cœur battit à la chamade pendant qu'elle se perdit de plus en plus dans ce labyrinthe aux allures sinistre. L'oppression et l'étouffement se répandit en elle, sa respiration se bloqua. Son visage se blêmit, refroidit à une vitesse ahurissante.
— R... Rin ? hurla-t-elle d'une voix étranglée.
Complètement terrorisée, à court de solution, la brune se recroquevilla sur ses jambes en coton. Elle reprit son souffle, tempéra son anxiété, mais inutile de se mentir, elle était absolument terrifiée. Allait-on s'apercevoir de son absence ? Ses proches, chercheraient-ils après elle ?
Tout était petit, étroit, et puait le renfermait. Les lumières aux plafonds clignotèrent, et finirent éventuellement par s'éteindre. Suki se retrouva dans le noir, ce qui fut bien pire. Dans des moments pareils, Rin lui manquait. Ses bras tutélaires ne la protégèrent pas, et ça ne fit qu'accroître l'angoisse qu'elle ressentit dans le creux de sa poitrine. Elle avait terriblement besoin de lui.
