Deux jours furent suffisants pour que Minho se rétablisse complètement, mais il avait passé une journée supplémentaire aux côtés du plus grand simplement par pure envie, appréciant sa compagnie plus que tout au monde.
Hyunjin et Minho étaient des amis d'enfance, s'étant connu alors qu'ils n'avaient que cinq et six ans. Ils avaient grandi ensemble, maturé ensemble, tout partagé ensemble et rien ne les avait jamais séparé. Lorsque Minho avait commencé à se faire harceler à l'école secondaire, Hyunjin n'avait pas hésité à se poster devant lui et effrayer les idiots qui osaient s'en prendre à lui.
Il avait toujours été présent pour Minho, l'épaulait et le protégeait comme la prunelle de ses yeux. Si bien que les harceleurs de Minho avaient finit par prendre peur et ils ne l'avaient plus jamais embêté.
Minho ne comprenait pas comment un garçon aussi gentil et poli que Hyunjin pouvait avoir fait aussi peur à ses camarades, mais il lui en était reconnaissant. À chaque fois qu'il en avait l'occasion, il remerciait Hyunjin pour ce qu'il avait fait pour lui.
Et même aujourd'hui, de temps à autres, Minho trouvait toujours le moyen de remercier Hyunjin, ce qui lui faisait évidemment plaisir à entendre.
Car le but de Hyunjin était de garder Minho en sécurité. De le séparer du danger. Le préserver de ces immondes choses que les êtres humains peuvent faire.
Il s'assurait que plus jamais personne ne touche à un des cheveux du châtain, que personne ne le dégrade à nouveau et que personne n'essaie de le toucher sans son consentement... ou même, de le toucher tout simplement.
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– Vous n'avez pas à vous en faire, on arrive bientôt.
Les deux garçons se regardent de façon plus qu'inquiète alors que la voiture s'arrête enfin après quelques autres longues minutes devant une forêt à quelques kilomètres de la ville de Beverlywood.
La nuit plonge déjà les bois dans une noirceur absolue et la lune éclaire très faiblement les sentiers au travers des grands arbres dans lesquels le vent souffle.
Le noiraud éteint le moteur, laissant le son du vent qui frappe contre les fenêtres alimenter la peur dans les deux êtres présents, et il sort de la voiture pour ouvrir la portière de derrière.
D'un geste habile, il sort un pistolet de sa poche de veste et le pointe sur les deux hommes attachés au niveau des poignets en leur ordonnant de descendre.
