Chapitre 27

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Il marche jusqu'à la voiture et moi je me blottis dans ses bras pour profiter de l'instant. Tout a l'air si beau et si parfait là maintenant que j'ai l'impression d'être dans le monde des bisounours.

Tout n'a pas l'air, Parce que tout es parfait, un peu trop d'ailleurs.

J'essaie de me redresser, de gesticuler, de me libérer de son étreinte mais rien à faire : je suis littéralement collée à lui. Je me laisse donc à nouveau tomber en cessant toute résistance.
Son parfum est si enivrant... Et son rythme cardiaque si régulier... Je pense que je suis entrain de rêver. Sûrement, vu que je viens d'entendre un sifflement dans l'air.

Sûrement les feux d'artifice.

Putain, Cheyenne, qu'est-ce que tu racontes ? Il n'y a rien dans le ciel.

Un autre sifflement se fait entendre suivi du bruit sourd du verre brisé. Des cris s'élèvent dans le silence de la nuit et là je suis sûre de ne pas l'avoir imaginé.

Mes pieds retrouvent le goudron à moins de deux mètres de l'Audi et là mon cœur s'élance dans une course folle. Je regarde Sébastian qui récupère son arme dans la poche interne de sa veste avant de me passer cette dernière.

- Allez dans la voiture. Dit-il un peu trop calmement malgré ce qui s'avère être une fusillade.

Des gens courent dans tous les sens et les coups de feu se font de plus en plus nombreux. Des corps commencent à tapisser le sol qui se recouvre peu à peu de sang. J'ai l'impression d'être en plein champ de bataille alors qu'il y a à peine dix minutes je me croyais dans un film.

Sébastian charge son arme avant de tirer dans le feuillage d'un arbre. Un homme en tombe pour s'écraser sur le sol dans un bruit macabre. Mon Patron ne cille même pas et il réitère le mouvement sans jamais râter sa cible.
Moi, je reste plantée là incapable de bouger, comme fascinée ou effrayée par la scène qui se déroule sous mes yeux. Je sens tout mon corps bouillonner sous l'effet de l'adrénaline puis mes mâchoires se contractent et mes doigts se crispent sur l'arme collée contre ma peau.

Je sais pas ce que je dois faire malgré le fait qu'il m'ai donné un ordre bien précis. Je veux bouger, crier, courir mais rien ne se passe : je me contente de vivre la scène pendant que les corps qui parsèment le sol sont de plus en plus nombreux.

Des hommes habillés en noir nous encerclent et l'un d'entre eux, probablement le chef, leur dit quelques mots dans une langue étrangère.

- Voz'mi devchonku i pristreli etogo sukinogo syna.(Prenez la fille et abattez moi ce fils de pute.)

L'un d'eux s'approche de moi et je me cache derrière Sébastian qui est toujours très calme.

- Passez moi votre arme... Murmure ce dernier.

Il jette la sienne et récupère la mienne toujours calmement, comme si ce qui se passe est tout à fait normal.

- Vy prekrasno znayete, chego my khotim, tak chto dayte nam eto, i bol' she usherba ne budet (Tu sais très bien ce qu'on veut alors donne le nous et il n'y aura pas plus de dégâts.)

Moi je ne comprends toujours rien mais mon Patron oui, vu qu'il a un petit rictus collé aux lèvres.

- Plutôt crever. Finit-il par dire avec arrogance.

Le prétendu chef jette le mégot de sa cigarette au sol avant de l'écraser.

- Amerikantsy vse prosto kuchka ublyud kov (Les américains, vous n'êtes tous qu'une bande d'enculés.) Dit-il à notre attention. Celui qui me descend cette ordure a le droit de baiser la fille avant de l'amener chez le Boss.

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