Chapitre 11

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- Veuillez décliner votre identité ! Immédiatement ! Aboie la personne derrière moi.

Je lève les mains en signe de paix mon cœur battant à tout rompre. Je n'avais pas spécialement prévu de mourir aujourd'hui.

- Cheyenne Jaeger. Responsable commerciale. Je me suis égarée. Ne me tuez pas s'il vous plaît.

Ma voix tremble légèrement ainsi que tout mon corps d'ailleurs.

Seigneur Jésus si je m'en sors vivante je te promets de ne plus faire de mal à qui que ce soit dans ma vie.

- Garrain, repos. Tonne une autre voix à côté de lui.

Il baisse son arme et je pousse un soupire pour apaiser ma respiration saccadée.

- Retournez vous! Ordonne t-il.

Ce que je fais lentement pour éviter de lui donner une raison de m'abattre.

- Pitié, je me suis égarée. Je n'avais pas l'intention de voler quoi que ce soit ou de tuer qui que ce soit. C'était une erreur. Laisser moi partir s'il vous plaît j'ai encore beaucoup de travail.

- Nous ne pouvons pas vous laisser partir, m'explique l'homme le plus calme des deux. Nous attendons les ordres de notre hiérarchie.

Oh non. C'est foutu. Je serais renvoyée dans cinq ou dix minutes.

Garrain me regarde de ses yeux mauve en secouant la tête comme incrédule faisant bouger par la même occasion ses boucles sauvages rousses.
Je reste donc la plantée comme un piquet à attendre patiemment mon sort. Mieux vaut ne pas aggraver ma situation ou me faire tirer dessus.

Une minute passe puis une deuxième, mais il ne se produit toujours rien.
Trente secondes plus tard, j'entends le jingle de l'ascenseur et le bruit de l'ouverture des portes.

Son aura et son parfum envahissent l'espace si rapidement que cette pièce  aussi vaste qu'un terrain de football, devient petite pour les contenir.

Les deux gardes se dépêchent de m'entourer pendant que le PDG marche jusqu'à son fauteuil.
Sa démarche en elle même est quelque chose de fascinant. Elle est un étrange mélange de sur estime de soi et de détermination comme si le monde entier lui appartenait.

Il occupe sa place avant d'allumer son PC et d'écrire quelque chose dans un agenda. Son écriture doit être comme lui:hyper soignée.

Ça me fait même penser qu'aujourd'hui il ne porte pas un de ses costumes hypers chers.
Le pantalon en coupe cigarette lui va très bien et le col roulé noir qu'il porte moulé son torse à la perfection. Le manteau à longue manche écarlate de Versace simplement posé sur ses épaules comme ça structure encore plus sa stature déjà assez impressionnante. Et ses cheveux légèrement humides plaqués en l'arrière de cette manière avec cette mèche qui tombe devant son œil droit  le rendent encore plus sexy que d'habitude.

Sébastian Gates est un tout et sans un des éléments de ce tout la, il ne serait pas aussi attirant.

- Monsieur, cette jeune Demoiselle c'est introduite ici en prétendant s'être perdue. Quels sont vos ordres.

Mon sang se congèle dans mes veines. Donc, je vais vraiment mourir ?

- Jason, Garrain, laissez nous seuls, ordonne t-il de sa voix froide et suave sans s'arrêter d'écrire.

- Bien Monsieur...

Les deux hommes sortent et nous laisse seuls. Le silence dans la pièce est total et pesant. On arrive même à entendre la bille du stylo qu'il utilise qui roule contre le papier.
Mon cœur recommence à battre plus fort pendant je fais courir mes doigts contre mes cuisses.

Blood EmpireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant