Je regarde le paysage défilé au travers de la vitre parce que c'est quelque chose que j'ai toujours aimé faire. À chaque fois les panorama sont différents et ils parviennent toujours à captiver toute mon attention .
Plus l'on s'éloigne du centre ville moins il y a de gratte-ciels et plus il y a d'arbres. L'air frais de la nature qui s'engouffre dans l'habitacle vaut mille fois mieux que l'air conditionné de la voiture. Je ferme les yeux un instant pour me délecter de ce courant d'air vivifiant et apaisant mais je sombre dans un sommeil bienvenu.
- Mademoiselle...
La voix chaude et rauque de Dante me réveille et ce n'est qu'à ce moment là que je sais que nous sommes arrivés.
Je m'étire longuement avant de me frotter les yeux pour m'adapter au changement de luminosité.
- Merci de m'avoir réveillé, lui dis-je encore engourdie par la sieste.
- C'est naturel, répond il en s'écartant pour que je puisse m'extirper de la voiture.
Mes pieds s'enfoncent dans le gravier chaud pendant que je mets l'une de mes mains en forme de visière pour protéger mes yeux du soleil trop agressif. Mes lunettes sont restées dans la voiture et j'ai trop la flemme de me retourner pour les prendre.
- À tout à l'heure, dis-je à mon chauffeur avant de m'élancer dans l'allée sans attendre sa réponse.
Le bruit du gravier qui crisse sous mes pieds ainsi que celui du vent qui souffle dans les arbres devient la seule chose que j'entends. Pas de klaxons agaçants, ni de portables qui sonnent à tout va... Ici il n'y a qu'un calme olympien qui règne.
Pendant que je marche le long de l'allée centrale, le manoir de ma tante se rapproche de plus en plus. Il doit s'étendre sur 10 hectares et s'élever sur quatre étages. Il est d'un blanc immaculé et agréable à regarder avec ses lignes et ses contours épurés. Ma tante l'a dessiné elle-même pour qu'il lui ressemble en tout point: c'est l'alliage parfait entre la simplicité et l'élégance.
Après avoir marché pendant à peu près cinq minutes, je monte enfin les marches du grand escalier central en basalte puis je sonne et je n'attend pas longtemps avant qu'une femme aux cheveux grisonnants ne fasse irruption dans l'encadrement de la porte.
- Esme. Je m'exclame en prenant la dame dans les bras.
Elle répond à mon étreinte avant de me sourire de toutes ses dents.
- MI hija, tu as tellement grandi. Et tu es devenue si belle. Tournes pour voir.
Ce que je fais, amusée.
- Qué chica guapa!
Je laisse entendre un petit rire à cause de sa remarque.
Esmeralda ou Esme pour les intimes, est la gouvernante du manoir. Elle est espagnole et tout le temps de bonne humeur. En fait elle est exactement comme dans mes souvenirs mais avec quelques rides en plus.- Entre ! Ne reste pas dehors, mi hija. Ta tante t'attend sur la terrasse.
- Gracias Seniora Esmeralda. (merci madame Esmeralda) lui dis-je pour la taquiner.
- Hablas Español corectamente! Bién.
Nous pouffons de rire avant de nous séparer.
Je n'ai aucun mal à me répérer dans la maison où j'ai passé la majeure partie de mon enfance. Je trouve d'ailleurs rapidement la terrasse où je vois ma tante entrain de bouquiner.
- Salut tatie ! Dis-je et lui plaquant un bisou rapide sur la joue.
- Cheyenne ! Ma chérie ! Tu en as mis du temps pour arriver.
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Blood Empire
Science FictionElle est orpheline depuis. Eux, ils ont grandi avec une cuillère en or dans la bouche Elle a dû se battre pour obtenir ce qu'elle voulait Eux, ils n'avaient qu'à claquer des doigts pour avoir le monde entier C'est une battante Eux des maîtres incont...