Chapitre 21 : Résister ou pas ...

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Voilà une bonne heure que je me suis couchée sans pouvoir trouver le sommeil. J'ai beau tourner et retourner dans mon lit, rien à faire. Je n'arrive pas à dormir.

Dès que je ferme les yeux, j'ai l'impression de sentir les mains impudiques d'Hisoka se poser sur mon corps et la chaleur de son étreinte l'embraser. Ça m'énerve d'avoir apprécié ce moment, et encore plus le fait qu'il ait raison : j'ai envie de le rejoindre.

Si j'y vais, il gagne. Si je reste sagement dans mon lit, c'est moi qui gagne. Et il est hors de question de lui donner raison. Je ne vais pas bouger d'ici, quitte à passer une nuit blanche.

Arrangeant le rebord de la couverture, je tente à nouveau de me vider la tête et trouver le sommeil.

1 minute. 5 minutes. 15 minutes. 30 minutes. Rien. Au contraire. Plus les minutes passent, plus le désir m'infeste et mon corps réclame plus que les images qui tournent inlassablement dans ma tête.

Stop ! J'arrête de lutter ! J'y vais, mais c'est moi qui mènerai le jeu.

Je me lève puis enfile mes chaussures, un haut chaud et ma cape. Je n'oublie pas l'oreillette que je love doucement dans mon oreille. J'ouvre doucement la fenêtre de ma chambre puis me glisse discrètement dehors.

J'ai l'impression de fuguer de chez moi, c'est complètement dingue !

Rasant les murs pour éviter les patrouilles surveillants la cité endormie, je me faufile rapidement dans les rues jusqu'à atteindre la maison où logent les étrangers. Dans un mouvement leste, je me hausse jusqu'au deuxième étage où se trouvent les chambres.

Au fait, je ne sais même pas laquelle est celle d'Hisoka ... comment savoir sans risquer de me tromper et me retrouver dans une fâcheuse posture ?

Balayant du regard les fenêtres menant aux chambres, je remarque qu'une seule est entrouverte. C'est sans doute la sienne. Il l'a laissé ouverte pour que je puisse entrer. J'avance à pas feutrés jusqu'à la fenêtre, l'ouvre doucement et m'introduis dans la chambre. Malgré l'obscurité, je distingue une forme immobile dans le lit. M'approchant doucement, je suis soulagée de voir que je ne me suis pas trompé.

Hisoka, le bras gauche replié au-dessus de sa tête dort paisiblement. Il semble si inoffensif, si normal, bien loin de l'homme dangereux et manipulateur qu'il est en réalité. Je le regarde quelques secondes avant de décider de le laisser dormir et rentrer faire de même. Je m'apprête à franchir la porte lorsque je sens que quelque chose retient mon bras gauche en arrière.

Étrange ... je ne vois rien ... ce doit être la fatigue qui me joue des tours.

- Où vas-tu comme ça ? Ne me dis pas que tu es seulement venue pour me regarder dormir petite sauvageonne. Mon corps se raidi brusquement, surprise par sa voix qui déchire le silence qui régnait jusqu'alors.

- Je croyais que tu dormais.

- C'était le cas. Il faut bien que je me repose si tu dois me tenir éveillé le reste de la nuit ~

Sa remarque me fait légèrement sourire.

- Tu comptes rester plantée au milieu de la pièce ? Approche toi m'ordonne t-il.

Je m'exécute, avançant jusqu'au bord du lit et contemple son beau visage. Toujours allongé, il me regarde puis arbore une moue malicieuse sur son visage.

- À quoi tu penses Keya ?

- Je me demandais pourquoi les pires créatures se cachaient souvent derrière une belle apparence.

Double je(u)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant