Chapitre 46 : Ce qu'on désire

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- Je vais t'embrasser dans cinq secondes petite sauvageonne. C'est le temps que je te laisse pour décider de ce dont tu as envie. T'amuser avec des restes ou avec moi ~

Hisoka me lance alors un sourire charmeur et m'empoigne le menton en fixant ma bouche alors qu'il commence à compter.

1 ... 2 ...

Mes yeux font des aller-retour entre ses yeux et ses lèvres tandis que les battements de mon cœur retentissent dans mes temps et que ma respiration monte en flèche.

3 ...

Sa proximité m'affole. Je ne peux plus lâcher du regard ses lèvres qui me font subitement envie. Car oui, je crève de l'embrasser. Malgré la promesse que je me suis faite, l'envie de goûter à ses lèvres est plus forte que celle de ne pas le faire, et cela m'effraie.

4 ...

Le visage d'Hari fait brusquement irruption dans ma tête. Il me sourit avant de disparaître aussitôt, remplacé par le souvenir frais du baisé volé du magicien qui enflamme mon corps et me consume de désir.

5 ...

Je ne vais pas pouvoir le repousser plus longtemps. Je le désire au-delà de ce que m'intime ma raison et je ne peux plus lutter contre ce sentiment qui embrase mes sens. Une fois le temps écoulé, il dépose ses lèvres sur les miennes avec une douceur exquise et, avec une lenteur délibérée, les frotte d'un côté puis de l'autre en une caresse légère qui allume de délicieux petits frissons sous ma peau.

- Sage décision chaton se réjouit Hisoka avant de m'embrasser enfin.

Je réponds immédiatement à son baiser. Ses lèvres sont chaudes, douces, contre les miennes. La sensation ressentie est si puissante. J'ai chaud et pourtant je frissonne.

Sa langue caresse ensuite mes lèvres avant de se frayer un chemin pour danser avec la mienne. C'est trop bon. Ses lèvres sont tendres et avides de baisers, je m'en délecte avec ferveur. Mes mains dérivent vers ses cheveux puis sa nuque et finissent par descendre le long de son torse en suivant les courbes de ses muscles.

La douceur de sa peau, les contours de son corps de rêve, sa beauté époustouflante et ses lèvres si douces forment un beau paysage que je ne peux me lasser de contempler.

- J'ai envie de toi Keya murmure t-il.

Le contact de ses mains douces et puissantes m'électrise. Je sens une ardeur monter en moi. Je baisse enfin les paupières et m'abandonne à un baiser long et passionné, blottis entre ses bras et agrippant avec véhémence ses épaules.

C'est à ce moment là que mon corps décide de me rappeler que nous ne pouvons aller plus loin. Une nouvelle crampe me ramène brutalement à la réalité.

Je sais que je dois mettre fin à ce brûlant échange mais je ne parviens pas à me détacher de lui. Mon cerveau cesse de penser et je me perds totalement dans ses bras.

Ses doigts se referment sur ma nuque pour me tirer contre lui. Avec une telle force que nous basculons, je me retrouve alors à moitié allongé sur lui. Mon corps percute le sien et je l'entends gémir contre ma bouche.

- Hisoka appelé-je faiblement.

Mais il ne m'écoute pas. Au lieu de quoi, il se plaque totalement contre moi. Ses mains se perdent dans mes cheveux, sa bouche dévore la mienne. Notre étreinte se fait violente. Brutale. Il se cambre pour mieux se coller contre moi.

Le visage enfoui dans le creux de son cou, je le respire. À fond. Je m'enivre de son odeur. De sa chaleur. Jusqu'à en devenir saoul. Jusqu'à en avoir la tête qui tourne.

Je relève la tête, emprisonne son visage entre mes paumes et ancre mon regard au sien. L'ambre de ses iris brille de désir.

Son souffle est erratique. Le mien tout autant. Mon cœur pulse dans ma poitrine, si fort que j'ai l'impression qu'il est sur le point d'exploser. Haletants, pantelants, tremblants, nous tentons tant bien que mal de recouvrer notre respiration. Mon regard s'attarde sur ses lèvres gonflées par nos baisers, sur ses joues rougies par l'excitation.

- Hisoka je répète, avec plus de conviction cette fois-ci. Je ne peux pas.

Il fronce les sourcils. Semble légèrement agacé d'être obligé d'interrompre notre étreinte.

- Tu ne peux pas ou ne veux pas ?

- Je ne peux pas. Ce n'est pas la bonne période et mon ventre me fais atrocement mal.

Il abaisse sa tête et lâche un gros soupir de déception avant de se relever.

- Décidément, on dirait que tu prends plaisir à me torturer chaton ~ reprend t-il sur un ton léger en me tendant sa main pour m'aider à me relever.

- J'aurais également préféré qu'il en soit autrement.

- Soit ! Nous occuperons la nuit autrement ~ annonce t-il gaiement.

C'est alors qu'il enlève ses chaussures devant mes yeux étonnés et ôte tranquillement son haut.

- Quoi ? Tu comptes passer la nuit ici ?

- Tu me dois un nombre incalculable de baisers ma jolie il répond en saisissant mes hanches et me plaquant contre lui. Et pour cela il te faudra la nuit entière ~

Et dire qu'il y a quelques heures j'avais décidé de ne plus rien avoir à faire avec lui ! Je suis vraiment folle d'éprouver du désir pour un homme qui n'aurait aucun scrupule à me tuer. Aussi folle qu'il ne l'est. Et pourtant l'idée de passer une nouvelle nuit avec lui me plaît. Enormément.

Sans trop savoir comment elles sont arrivées là, je me rends compte que j'ai posé mes mains de chaque côté de son visage. Je fixe ses yeux effrontés qui ne me lâchent pas et je me penche doucement vers lui.

- Que m'as tu fais magicien ?

- Je te l'ai déjà dis Keya, un magicien de dévoile jamais ses tours répond t-il d'un air assez craquant.

Ses mains agrippent le bas de mes fesses et il me soulève avec la légèreté d'une plume. Je ceinture mes jambes autour de sa taille

- Bien il murmure dune voix rauque. Accroche-toi si tu ne veux pas qu'on finisse tous les deux par terre.

Je passe mes bras sur ses épaules et me colle à lui. Il enlève nos oreillettes qu'il dépose sur l'étagère de la bibliothèque avant de grimper l'escalier et me dépose sur le lit.

J'observe avec délectation ses muscles se contracter lorsqu'il se penche au-dessus de la rambarde et éteind les flammes des bougies en lançant au-dessus de chacune une carte. La pièce est plongée dans le noir mais je perçois

- Esohc enialiv ettec moi evèler dit-il en s'allongeant à côté de moi.

- Je ... je pas comprendre toi tenté-je d'expliquer maladroitement.

C'est alors qu'il attrape le bas de ma chemise et commence à la relever. Affolée, j'attrape son bras pour stopper son geste et le maintient fermement.

- Siaf moi confiance ruop une siof.

Je ne sais pas si c'est son regard sincère qui cette fois me convainc, mais je libère finalement son bras et le regarde retrousser la chemise jusqu'au dessus de mes cuisses. Puis il glisse sa main sous le vêtement et la pose sur mon bas-ventre.

De la paume de la main, il masse doucement mon ventre d'une légère pression en réalisant des mouvements circulaires. Couplées à la chaleur de sa main, la douceur et la souplesse de ses mouvements soulagent considérablement les crampes.

C'est la deuxième fois qu'il se montre doux et attentionné envers moi. Serait-ce pour mieux me manipuler ?
Son caractère mystérieux et ses intentions souvent ambiguës le rendent tellement difficile à cerner.

Il s'empare à nouveau de mes lèvres pour me goûter sans retenue et je ne peux m'empêcher d'émettre de petits gémissements de plaisir.

Mes doigts caressent son visage avant de retracer les courbes de ses bras. Et je m'abandonne. Toute la nuit. Oubliant la part de violence de mon amant pour laisser place à l'appétit insatiable qui nous anime.

Double je(u)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant