Chapitre 41 : Bulles de chaleur

5 3 0
                                    

La douceur d'une caresse. Rien de tel comme réveil.

Des baisers légers suivent rapidement, déposés entre mon épaule et la naissance de mon cou. Puis l'étreinte de bras puissants qui enferment mon corps dans une prison dont je voudrais volontiers rester captive à jamais.

Cela fait longtemps qu'un réveil n'a pas été aussi agréable. J'aimerais tellement que le temps s'arrête, rester le plus longtemps possible dans cet écrin de douceur. Ne pas quitter ce lit, ne pas retrouver la dure réalité.

Les doigts qui se baladent le long de mes côtes commencent à me chatouiller de plus en plus, et je ne peux laisser cette tendre torture perdurer davantage.

- Mmh ... ça chatouille Hari murmuré-je d'une voix éraillée.

- Hari ? Me voilà vexé petite sauvageonne siffle la voix doucereuse de mon amant à mon oreille.

Mince. Hisoka.

Je me retourne brusquement et fais face à un homme dont les traits ne trompent pas : je viens de blesser sa fierté.

- Désolé. Je ne me suis jamais réveillée auprès d'un autre homme que ... que mon anc...

- Ne gâche pas ma bonne humeur Keya me coupe t-il brusquement, ce qui m'arrange assez.

Alors que je me blotti contre lui en gémissant de honte et m'excusant à nouveau, Hisoka lâche un petit rire moqueur avant de jouer avec mes cheveux.

- Mmh, tu es toute pardonnée ~

Quand j'ose enfin le regarder à nouveau, je constate qu'il n'est pas énervé mais m'observe de son expression malicieuse habituelle.

- Alors ? As-tu appréciée cette nuit, chaton ?

- Beaucoup. Je dois avouer qu'elle fut très surprenante. J'ai particulièrement aimé le moment où nous avons dansé et quand tu t'es mis à chanter déclaré-je en souriant chaleureusement.

Le magicien hausse un sourcil, surprit que mon choix ce soit porté sur ce moment.

- Sérieusement ?

- Je suis une femme, Hisoka. Même si j'effectue des tâches qui dans notre culture sont principalement ce genre de choses je rétorque légèrement vexée de sa réaction. En plus, je n'ai pas l'impression que cela t'arrives très souvent de danser, et encore moins de chanter.

- Mmh ... tu marques un point Keya ~. J'espère que tu as bien profité de ce moment, il n'est pas prêt de se renouveler. Ses yeux dorés se mettent alors à briller et un sourire coquin étire ses lèvres. Sais-tu quel fut mon moment préféré ?

- Non mais je t'écoute fais-je en appuyant ma tête sur la paume de ma main.

- C'est ton petit jeu cruel. Te voir si audacieuse, si avide ... mmmh ... rien que d'y penser, ça me donne l'envie terrible de recommencer ~

Je le fixe, un peu hébétée tandis qu'il vient se positionner au-dessus de moi et entame une succession de caresses et de baisers sur mon corps qui allumeraient un puissant brasier si je restais sourde à la voix dans ma tête qui m'intime l'ordre de ne pas céder.

- Pas si vite, Hisoka dis-je en posant mes mains sur ses pectoraux pour le faire reculer. Nous avions convenu de passer une nuit exceptionnelle et là c'est le matin. Tu vas plutôt aller prendre un bon bain. Rien de mieux pour refroidir tes ardeurs j'ajoute en le taquinant.

Il se laisse tomber lourdement à mes côtés en soupirant de dépit, ferme les yeux un bref instant avant de se lever hors du lit.

- Je t'interdis d'en profiter pour partir Keya ~ fait-il avant de quitter la pièce.

Double je(u)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant