Chapitre 15

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Je suis vexé de ne pas avoir pu mettre une bonne raclée à Jay et Tekoa mais je suis tout de même fier de moi d'avoir remporté une place sur le podium. Je ne suis pas sportif et c'est bien la première fois que je remporte un prix.

Je me retrouve assis sur une des deux chaises de notre chambre et j'essaie de me faire un bandage à la main droite. Après m'être lavé et avoir désinfecté mes plaies, je me suis rendu compte, une fois que l'adrénaline est retombé et que mon corps s'est refroidi, que je m'étais vraiment fait mal à la main droite en tombant.

Tekoa sort de la salle de bain seulement en boxer, ses cheveux humides revenant sur son torse. Il prend la chaise libre à mes côtés et s'assoit face à moi en me prenant le bandage des mains.

— Donne-moi ça, je vais te le mettre. Tu sais, pour un ignorant de la ville, tu m'as impressionné aujourd'hui.

— Si je n'avais pas trébuché de façon si ridicule nous aurions sans doute pu vous battre. J'ai gâché notre timing, et il n'y avait qu'à ça que j'étais bon.

— Tu rigoles j'espère. Tu as réussi à faire tomber toutes les canettes, tu as même mis une flèche au centre. Je pense que c'est ta première flèche qui était hors cible qui a joué en votre défaveur.

— J'aurais dû m'entrainer plus.

— Hey Cameron, ce n'était qu'une compétition amicale. Si tu veux je te donne ma médaille d'or. Tu l'as mérité, tu as fait un beau parcours.

Je relève la tête pour mieux regarder mon colocataire face à moi. Lorsque nos yeux se croisent, mon estomac se noue. C'est la première fois que le brun me fait un compliment. C'est faux. C'est la deuxième fois, il m'a quand même dit que j'avais un beau visage.

Lorsqu'il finit de me bander la main, je la laisse deux secondes dans les airs avant de la poser sur la cuisse nue de Tekoa. Ce dernier me regarde surpris mais il ne bouge pas, dans son regard je peux voir qu'il attend une réponse. Je sens ma gorge sèche, j'humidifie mes lèvres et je prends une grande inspiration. Les mots sortent de ma bouche plus vite que je ne les ai pensés.

— Tu me plais.

Je plaque immédiatement ma main bandée sur mes lèvres. Je fais des yeux ronds et face au manque de réaction de mon colocataire je me relève de la chaise. Tekoa se lève aussi et il m'attrape par le bras pour me tourner face à lui. Il pose une de ses larges mains sur mon visage et il se penche sur moi.

— Tu peux répéter ?

Je rougis encore plus, si cela est possible. Je relève mes yeux pour les planter dans les yeux noirs et doux de Tekoa.

— Oublie, c'était stupide.

Je pose ma main sur la main du brun pour lui retirer de ma joue, mais celui-ci rajoute la deuxième de l'autre côté pour attraper mon visage en coupe. Tekoa se penche sur moi en me regardant dans les yeux, et quand nos nez se frôlent, je ferme les yeux. Il pose ses lèvres épaisses sur les miennes avec délicatesse. Je me laisse aller à cette douceur. Je sens ses pouces me caresser les joues, je passe alors un bras puis l'autre derrière sa nuque pour le garder près de moi. J'ouvre doucement la bouche, j'ai à peine le temps de sortir ma langue que je sens celle de mon colocataire glisser contre la mienne. Elles se découvrent avec envie, elles s'enlacent lentement. Tekoa me pousse contre son armoire, il retire ses mains de mes joues pour en poser une sur la porte du meuble, son poignet au creux de mon cou et l'autre sur ma hanche. Ainsi, il se tient en appuie alors qu'il me surplombe. Sa deuxième main descend dans la courbe de mes reins pour me serrer contre lui davantage. Nous reprenons nos souffles et j'en profite pour pousser ma langue dans sa bouche à mon tour, je déplace mes mains sur son corps et je les fais glisser le long de son torse musclé. Sa peau est chaude, ferme et infiniment douce sous mes doigts. Je m'arrête sur son bas ventre en V avant d'attraper l'élastique de son boxer, j'ai chaud et j'ai envie de lui. Il colle son bassin au mien et passe ses mains sur mes fesses fermes qu'il agrippe. Avoir Tekoa contre moi, simplement vêtu d'un boxer, qui répond à mon baiser est très excitant. Le brun sourit dans le baiser et il se détache doucement restant à quelques centimètres de mon visage, ses cheveux tombent en cascade, ils nous cachent au reste de la chambre. La chaleur due à l'excitation circule dans mes veines, je les ressens au fond de mon ventre, ces millions de papillons qui s'agitent dans tous les sens. Je les ai cherchés, et ils sont en train de se réveiller, ils sont bien vivants.

Ranch Rocket Creek [MM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant