Épilogue

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Trois jours après,
20 juillet, 12h42
Magdebourg, Allemagne

Ce midi-là, les jumeaux avaient invité leur entourage proche pour fêter la rémission de Bill. Le dimanche servit de prétexte supplémentaire pour s'habiller de la plus belle façon, et les deux frères furent heureux que tout le monde réponde présent.

Dans le jardin, tout était prêt pour le repas : Bill avait fait appel à un professionnel pour dresser la table dont la décoration était verte et blanche, et il avait engagé un jardinier pour nettoyer le jardin avant le repas, lequel serait produit par un cuisinier de renom. L'hôte avait fait en sorte que tout soit parfait pour se réunir dans le plus beau lieu possible.

L'arche de lierre et la table avaient fait grande impression chez les femmes : Simone et Natalie en furent impressionnées. Quant aux hommes, ils remercièrent Bill et Tom pour leur invitation.

À table se trouvaient les jumeaux, Georg, Gustav, Natalie, David, Didier, Simone et Gordon, ainsi que les parents de Georg et ceux de Gustav, qui à leur grande surprise, avaient été invités eux aussi. Malheureusement, Raymond était indisponible et n'était donc pas venu. Mark et Fridolin étaient respectivement postés dans le jardin et dans l'entrée de la maison.

L'entrée froide venait de leur être servie lorsque Bill se leva pour porter un toast. Brandissant son verre de champagne, il remercia toutes les convives pour leur présence et dédia son verre à Christine et Jacques.  

- Un discours du héros du jour !, demanda Georg.
- Je mentirais si je disais que je m'y attendais pas, dit Bill avec amusement.

Il déplia une feuille de papier sortie de sa poche, sur laquelle il avait rédigé le fameux discours qu'on allait à coup sûr lui demander. Après une inspiration, Bill commença à lire à voix haute.

- Merci à tous d'être là. Ça me fait plaisir d'être de retour chez nous, en Allemagne. Comme vous le savez, aujourd'hui je voudrais fêter quelque chose. En fait, il y a un nombre incalculable de raisons pour lesquelles je vous ai réunis aujourd'hui.

Bill jeta un regard à la tablée avant de continuer. Il s'exprimait en anglais pour que David puisse lui aussi comprendre.

- La première raison, sûrement la première à laquelle vous pensez en tout cas, c'est ma rémission. Après quatre mois de bataille contre le cancer, je m'en suis finalement sorti. Et heureusement que j'avais mon frère et mes amis, parce que je m'en serais jamais sorti tout seul. Tout ça, c'est grâce à eux. Ce qui m'amène à la deuxième raison. Je voudrais qu'on célèbre le courage et la force qu'ont eu Tom, Georg et Gustav pour m'accompagner pendant la maladie. C'est eux, les vrais héros.

Les convives applaudirent, et les trois autres membres du groupe se lancèrent des regards complices.

- Troisième raison, je voudrais qu'on félicite Georg pour ses résultats, dit Bill. Il a réussi de très loin son diplôme, et on a un dentiste dans le groupe, maintenant. Ne vous moquez pas, ça peut être utile.

Toutes les convives rirent.

- Mais, (il releva la tête de sa feuille) c'est d'ailleurs le meilleur passage du discours, la meilleure raison c'est que j'ai surtout voulu réunir tout le monde pour aucune raison. Parce qu'on n'a pas besoin de fêter quelque chose pour se voir. C'est l'été, il fait beau, et j'avais envie de passer du temps avec vous. Mon frère et Gustav et Georg n'ont vu personne en plusieurs mois, et même si c'est habituel parce qu'on fait pareil quand on est en tournée, je pense que c'est important de se réunir comme on le fait aujourd'hui. On ne devrait pas avoir besoin de raison, comme une maladie ou un enterrement.

Les pensées de Bill allèrent vers Christine et Jacques. Le jeune homme s'autorisa une brève pause pour regarder le ciel, et se demander comment ils auraient réagi en apprenant que Bill était en rémission.

SILENCE (Bill Kaulitz)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant