Je me réveille avec une envie pressante de faire du patin à glace. C'est probablement à cause du rêve fabuleux que j'ai fait pendant une bonne partie de la nuit. Et comme j'aime suivre mes envies, j'ai décidé que ça serait l'activité du jour. Je ne suis que du matin aujourd'hui alors ça serait totalement envisageable. Mais je sens que ça ne va pas être une tache facile de convaincre Gabin. Toutefois, les lettres que nous avons faites hier, l'ont pas mal décoincée, peut-être que finalement ça sera envisageable. En-tout-cas, je l'espère grandement, parce que je ne vais pas dormir sur mes deux oreilles ce je n'assouvis pas mon besoin de glisser sur la glace.
Je me prépare donc de bon cœur, sûr que cette journée va être grandiose. On est le 5 décembre, la période de Noël est déjà bien encrée dans les esprits, il est temps de voir plus grand. Les lettres, c'est bien pour se mettre dans le bain, maintenant, il faut faire le grand saut. Je ne suis pas sûr que si je le dis de cette manière, Gabin me suive.
- Que me vaut ce beau sourire ? Me demande Beth quand j'arrive au restaurant.
- Je suis heureuse, c'est tout, il neige, Noël s'installe, tout va pour le mieux. Et je vais faire du patin à glace cette après-midi.
- Trop bien. Tu y vas avec qui ?
- Avec Gabin, mais il n'est pas encore au courant.
- Cette histoire de liste ?
Je hoche la tête et elle continue :
- Ce n'est pas que je le défends parce que je le virerais toujours si c'était possible, mais ça serait peut-être bien d'envisager de le prévenir avant de l'y emmener.
- Tu n'as pas tort. Mais j'ai peur qu'il dise non, et j'ai vraiment, vraiment envie d'y aller. C'est comme un besoin vital.
- Ah ce point ? C'est du sérieux entre la glace et toi alors.
- En décembre, oui, je me défends, tout en m'asseyant sur un tabouret pour attendre l'ouverture.
- Vous passez pas mal de temps ensemble. Il n'est pas si pire que ça finalement.
- Si, c'est un vrai mal poli, je dis sur le ton le plus sérieux possible, alors que je le pense de moins en moins. Non plus sérieusement, il se rapproche plus de Jack, qu'autre chose.
- L'air de la montagne change les gens de toute façon, confirme mon amie sur un ton de sagesse absolue.
Les premiers clients arrivent. Gabin en fait parti. Je lui prépare son fidèle café allongé sans qu'il ai à demander pour ne pas qu'il vienne me déranger à nouveau dans l'arrière cuisine. Ce n'est pas qu'il me dérange. Je suis souvent amener à parler avec les autres cuisiniers. C'est surtout sa présence, nos discussions ne sont pas les plus reposantes. Et puis, je n'aime pas avoir des discussions agitées dans ma cuisine. Cette pièce, c'est un refuge, j'y vais dès que je me sens mal. Et avoir des mauvaises ondes là-bas annulerai tous les cotés bénéfiques que cet endroit apporte sur moi.
Pour en revenir au café que je lui ai préparé, je me dis que si je tente une approche en douceur peut-être qu'il acceptera sans trop de difficulté à m'accompagner faire du patinage. De cette manière, je suivrai les conseils de Beth sans le prendre au dépourvu.
- Je t'apporte ton café, dis-je en m'asseyant sur la chaise en fasse de lui.
Il ne lève pas la tête de son ordinateur, déjà ouvert devant lui et lance :
- Je n'en ai pas commandé.
- Je sais, mais tu prends toujours ça, alors j'ai pris un peu d'avance.
Je souris toujours, mais il a un peu plus de mal à tenir qu'au debout. C'est fou comment cet homme a pu être très agréable hier soir, et que, quelques heures plus tard, il est de nouveau comme celui qui m'a foncé dedans.
- C'est bien, mais je n'en voulais pas ce matin.
Toujours aucun regard, et je commence à perdre espoir d'aller faire du patin.
- Tu ne voulais pas de café, toi ? Alors que tu ne jures que par ça depuis que tu es arrivé au point d'en commander six par jour.
- Non, je n'en voulais pas aujourd'hui, continue-t-il sur sa lancée.
- Tu voulais quoi alors, du vin chaud ! Je m'exclame à bout de patience.
- Non, ton chocolat chaud à la cannelle, lance-t-il comme si c'était la chose la plus logique, les yeux toujours fixés sur cet ordinateur maudit.
- Tu te fous de moi ou tu es sérieux ?
Parce que pour le coup, j'ai vraiment un doute. Il m'a fait tout un sketch hier pour ne pas en boire et voilà qu'il me demande ça maintenant, alors que j'avais tout prévu.
- je suis on ne peut plus sérieux, répond-il en décrochant les yeux de son ordinateur, pour la première fois et en les fixant aux miens.
Je ne perds pas une seule seconde et vais lui préparer ce qu'il veut. C'est juste un petit contre-temps. Quelques instants plus tard, je retourne m'asseoir en face de Gabin sur la chaise en bois.
- Tiens, c'est prêt, je dis en lui tendant sa boisson.
- Merci. Je me trompe où tu as quelque chose à me demander. Tu n'es pas au petit soin d'habitude.
- C'est bien, tu commences à me connaître. Tu en as encore pour 20 jours de toute façon.
- vas-y fait moi peur, j'attends, lance Gabin à bout de patience à cause de mes divagations.
C'est pourquoi je lui apprends sans préparation :
- On va faire du patin à glace. Cet après-midi.
- Non.
- Si.
- Je ne sais pas tenir debout sur ces trucs, je n'en ferais pas.
- Tu m'accompagnes. C'est écrit dans la liste.
Pour témoigner de la véracité de mes dires, je la sors de ma poche et lui montre en pointant le mauvais jour du doigt.
- C'est marqué pour le quinze pas le cinq.
- C'est vrai. Mais j'ai une envie folle d'en faire, aujourd'hui, je précise. S'il te plaît, tu veux bien m'accompagner, je le supplie presque.
- Tu es une tortionnaire déguisée en lutin vert.
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La liste d'un noël (presque) parfait
Любовные романыDans ce roman on suit Madi une femme accro à noel qui vie dans une petite ville de montagne. En plus de sa passion pour Noël Madi adore pâtisser c'est pourquoi elle travaille dans un restaurant. Son patron, Jack est comme un père pour elle. Mais ce...