Je me réveille ce matin avec de mauvaises sensations dans les jambes. Ça y est, c'est le deuxième effet qui se coule. Marcher dans la neige, c'est bien, mais il faut penser aux courbatures par la suite.
La journée d'aujourd'hui est un peu chargée mais très agréable. La première chose à faire étant d'aller travailler, je me dépêche de me préparer avant d'être en retard. Je suis contente d'avoir eu cette grande pause au travail avant le rush de noël. Parce qu'à partir d'aujourd'hui, les journées vont s'enchaîner et je n'aurais plus le temps de rien si ce n'est, pâtisser, pâtisser et pâtisser, encore. Aujourd'hui Beth n'est pas là le matin, c'est une petite journée au restaurant alors je vais avoir le temps de cuisiner pour la collection et rien qu'à cette idée, j'ai hâte d'y être.
J'arrive à la boutique en même temps que Gabin et nous rentrons. On prend un chocolat chaud dans le silence puis il commence à travailler. J'attends les premiers clients, mais personne n'arrive et comme la patiente et moi fond deux ménages, je passe à la cuisine, plutôt heureuse que personne ne se soit décidé à venir ce matin.
On est le dix, Noël approche à très grand pas, il est temps que j'accélère. C'est à ce moment que les clients commencent à vraiment se renseigner et s'intéresser. Je prépare d'abord le stock qu'il faut refaire et une fois que c'est au four, je suis fin prête pour m'atteler à la meilleure partie. Je prépare mon biscuit pain d'épice, une recette rapide et facile et une fois que mes petits bonhommes sont découpés et enfourné, je peux passé au glaçage, le moment ou ils prennent vie.
Du noir, du blanc, du rouge, et du vert et me voila fin prête pour les petits dessins. Accompagnée de musiques de Noël, je laisse mon imagination leur imaginer des vêtements, des expressions le tout dans des couleurs différentes.
Si j'aime autant pâtisser, c'est pour ces aspects thérapeutique. Je n'ai pas vraiment l'impression de travailler quand je suis dans cette cuisine. Je dessine sur de la nourriture, des petit bonhommes qui vont plaire à un grand nombre d'enfants, c'est tout ce dont j'ai besoin pour être heureuse.
Quand ils sont prêts, je les installe à côté des autres gourmandises dans la vitrine et je réalise qu'aucun client n'est arrivé de la matinée. Pour une journée de boulot tranquille, c'est tranquille.
Gabin, toujours plongé dans son travail, s'est visiblement servi plusieurs tasses de café pour rester éveillé, je le comprends. Personnellement, je carbure au chocolat chaud, mais le retour à la réalité et vraiment dure. C'était vraiment bien, c'est deux jours dans la forêt, j'y retournerais volontiers si je le pouvais. Mais pas seule, parce que les avalanches sont toujours là. Et puis Gabin doit se mordre les doigts, moi j'ai la chance de dessiner et aire ce qu'il me plait, lui il a l'air de passé un mauvais moment, les sourcils froncés sur son ordinateurs.
Je m'assois en fasse de lui avec mon fidèle plat de pâte.
- Tu manges déjà ?
- Il est presque 13 h, j'ai très faim.
- Je n'avais pas vu l'heure, faudrait que j'arrête de bosser, dit-il en se passant un main sur les yeux. J'aime un peu trop ce geste. D'un coup, le Gabin que j'ai connu au début, selon qui m'est rentré dedans sans aucune excuse est parti, remplacée par celui avec qui je me suis perdu dans la forêt, celui qui a tenté de faire du patin à glace et est tombé.
- Tu fais bien de dire ça parce qu'on a une après-midi chargée.
- Tu vas me traîner où cette fois-ci ?
- Je te préviens, tu n'as pas le choix que de venir. On va devoir descendre de la montagne. Comme tu le sais, le 24 tout le village se réussis et à cette occasion, il faut être sur son trente et un. J'ai plus aucune tenue de Noël qui me vont et ton costard cravate de quand tu es arrivé est beaucoup trop sérieux. Alors tu m'accompagnes pour trouver de beaux vêtements.
- Ok, mais c'est moi qui choisi ce que je mets, tu n'es pas ma styliste.
- On verra ça.
- Et mon costard est très beau, c'est de la marque ?
- Ce n'est pas parce que c'est de marque que c'est beau, et je te préfère en pull, je rétorque.
Il semble flatté de ma remarque, mais renchérit tout de même :
- C'est une tenue de boulot, ce n'est pas fait pour être beau mais propre sur soi.
- Excuse-moi, je ne savais pas, je ne suis qu'une simple pâtissière, je dis en prenant une grande voix pour le faire rire.*** On se met en route dès que Beth arrive à la boutique, je l'ai prévenue que c'était une journée calme aujourd'hui puis lui ai claqué un bisou sur la joue.
Je ne descends pas souvent de la montagne, mais j'aime bien le faire de temps en temps. Il faut dire que je ne suis pas une férue du shopping et que ma vie se résume à boire des chocolat chaud devant des films, lire des livres et cuisiner. Et par chance, j'ai un restaurant et une libraire là où j'habite.
N'étant pas à l'aise dans les virages serrés, surtout avec les autres voitures et la route plus qu'étroite – plutôt le comble pour quelqu'un qui vit dans des montagnes depuis toujours – Gabin est au volant. Je prends ma voiture le moins souvent possible, la plupart du temps, je descends avec Beth, qui comparé à moi n'a absolument pas peur du volant.
J'évite de regarder le vide à côté de moi et fixe mon regard aux doigts agiles de mon pilote. Des veines sortent de sa main et vont se cacher sous sa chemise. Il faut que j'arrête de le regarder comme ça. Mes idées dépassent ma pensée et je n'aime pas ça, il faut rester raisonnable, et j'en suis très loin.
Dans la première boutique indépendante ou nous rentrons, je suis surprise de ne rien trouver en report avec Noel. Je cherche une tenue pailletée, parce que les paillettes représentent parfaitement bien les fêtes de fin d'année, mais rien, tout est plat, triste ou pour le coup, trop coloré. Je décide d'abandonner avec cet endroit avant de perdre espoir trop vite.Au deuxième endroit, mon cœur est contenté. Instantanément, je prends toutes les robes pailletées que je vois et me dirige vers les cabines. Gabin s'assoit en face et je ferme le rideau. La première robe, bleu à paillettes, longue avec un décolleté plongeant réveille bien mon teint. J'ouvre le rideau pour avoir l'avis de Gabin.
- Alors ? Je demande.
- Elle te va bien. Mais pas assez noël.
- Trop pétant. C'est bien ce que je me disais. Suivante.
- Il y en a combien, déjà, demande Gabin tandis que je referme le rideau ?
- Cinq.
- Qu'on me sorte de là, je l'entends marmonner.
J'essaye les trois autres robes. Rien de concluant, trop plat, trop pailletais. Trop. Pas assez. J'enfile la dernière. Me disant qu'il faut que ça marche. Et quand je relève la tête vers le miroir, je me dis que Gabin à intérêt à autant l'apprécier autant que moi. Je le prendrais même mal s'il ne l'aime pas. Courte sans trop l'être pour que je sois à l'aise pour toute la soirée, dans un satin léger avec des bretelles en strass et un col bateau, elle met ma poitrine en valeur sans trop en dévoiler.
Je l'imagine bien avec mes longs cheveux relevés dans un semi-chignon et de beau bijoux, sans oublier les escarpins. On en fait tous des caisse pour Noël, et cette année, je serai parfaitement dans le thème. J'ouvre le rideau en faisant une posture de star. Mais il ne répond rien. À chaque fois, sa réaction se paie sans attendre, mais là, il reste muet.
- Alors ? Je demande pour l'encourager.
- Parfaite.
- J'espérais bien que tu dises ça, je lance en tournant sur moi-même.
Maintenant que ma tenue est trouvée, il faut qu'on s'occupe de celle de Gabin. On se dirige vers une autre boutique dans laquelle nous trouverons des vêtements dans son style.
- Je ne peux pas simplement mettre une chemise et un pantalon ?
- Non, tu ne peux pas. Même ton père fait un effort.
- OK, j'ai compris. Tu penses à quoi ? Je sens que tu vas être ma styliste.
- J'attendais que tu me demandes ça. Je me disais que tu pourrais porter le pantalon que tu avais quand tu m'as foncé dedans.
- Ce n'était pas de ma faute.
- Avec une chemise blanche et un pull sans manche de la même couleur que ton pantalon, je continue sans faire attention à sa remarque.
- Chic, sans trop en faire. On va être les mieux habillés de tout le village tous les deux.
- Si tu le dis, je te suis.
On passe un peu de temps à trouver le pull parfait. C'est la seule pièce qu'il manque pour compléter la tenue étant donné que Gabin possède déjà le reste.
- Essaye-le au cas où.
- Je n'ai pas besoin de le faire. Il m'ira.
- essaye-le.
Il finit par l'essayer et il se trouve qu'il faut prendre une taille au-dessus, car ses bras sont trop serrés et l'effet ne sera pas beau avec une chemise par-dessous.
- J'avais raison, je dis quand on passe à la caisse.
- Tu m'agaces.
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La liste d'un noël (presque) parfait
RomanceDans ce roman on suit Madi une femme accro à noel qui vie dans une petite ville de montagne. En plus de sa passion pour Noël Madi adore pâtisser c'est pourquoi elle travaille dans un restaurant. Son patron, Jack est comme un père pour elle. Mais ce...