La liste d'un noël (presque) parfait

Chapitre 24

Les deux jours de fêtes les plus importants de l'année commencent aujourd'hui. Et je me trouve derrière les fourneaux pour finir toutes les commandes en temps et en heure.
Le moment est très agréable, surtout avec l'idée du repas de ce soir. J'ai fini la première fournée de bûches, c'est ce qui va m'en prendre le plus de temps, heureusement que j'aime les faire.
Je finis également dans la matinée les biscuits en toute sorte et en début d'après-midi, tout est rendu au client et je peux rentrer chez moi pour préparer le repas de ce soir.

Chacun d'entre nous prépare une partie du repas pour tout équilibrer. Moi, évidemment, je me charge du dessert. Cette année pour changer de la bûche traditionnel, j'ai décidé d'en faire une en forme de chalet.
J'vais déjà prit un peu d'avance hier, alors mon travail est moins long, mais étant donnée que c'est la première fois que je fais ça, il me faut un peu plus de temps qu'une bûche ordinaire.
Je dépose tous les biscuits cuillère sur le sommet de la forme d'un triangle pour créer le toit, et mon chalet ressemble déjà plus à ce qu'il doit. Plus que la porte et les petits détaillent de glaçage et le travail sera terminé.
La règle, pour ce repas, est décontractée, comparée au repas de demain ou le but est d'être beaucoup plus chic. J'enfile simplement ma jupe rouge préférée. Elle est longue est volumineux, parfaite. Et un pull de Noël, mon préféré. Il est beige est rouge, le même que la jupe. C'est une tenue que j'aurais pu porter en dehors du réveillon de Noël et c'est ça le but recherché.

Je rentre dans la maison et tout un mélange de bonnes odeurs viennent jusqu'à moi. Jack dans la cuisine, me prend dans ses bras.
- Merci, de nous accueillir Beth et moi.
- C'est normal.
Je dépose mon gâteau, que Jack n'a toujours pas vu dans le frigo et reprends.
- Tu aurais pu vouloir passer Noël avec ton fils uniquement maintenant que vous vous êtes retrouvé.
- Oui, tu as raison. Mais non, je n'en avais pas envie. Ça fait trois ans, maintenant quatre que tu viens dans cette maison pour fêter le réveillon de Noël, Madi. Parce qu'à l'origine toi et moi, on était seule. Ce n'est pas plus le cas.
- Je suis contente pour toi, que tu es pu renouer avec Gabin, ça, ce soit voit que tu vas mieux depuis qu'il est là.
- Et je suis content pour toi que tu es trouvé quelqu'un qui arrive à ta hauteur.
- Comment ça ?
- On me la fait pas à moi, Madi. Je te connais comme si tu étais ma propre fille, et Gabin est mon fils, vous ne pouviez pas me la cacher.
- Merci, mais ne te fais pas de fausses idées Jack. Il n'y a rien d'officiel ou même de définitif entre nous. C'est juste arriver et dans quelques jours, il repart à la capitale.
- Je pense qu'il y a bien trop de choses qui vont l'empêcher d'y retourner.

Beth et Gabin arrivent enfin et nous nous mettons directement les pieds sous la table. Assise en face de Gabin, je ne peux que craquer un peu plus sur lui avec sa chemise un peu trop déboutonnée et les manches relevées sur ses bras.
On se lance bien trop de regards pendant le repas, j'ai envie d'être avec lui là, tout suite, marcher dans les rues, sous la neige est profiter de ce moment qui n'arrive qu'une seule fois à l'année.
Mais il faut que j'attende la fin du repas. Alors, je reste patiente et me concentre sur mes deux amis qui eux, parlent de bon cœur.
Cette année, tout est tellement différent des années passées. Normalement il n'y a que Jack et moi, qui mangeons en parlant boulot et des fois divaguons sur d'autres sujets insignifiants. Cette année, il y a Beth qui, j'ai l'impression, ravie, loin de ses parents étouffants. Et évidemment Gabin qui a maintenant ce sourire constant sur les lèvres qu'il n'avait pas en arrivant ici au début du mois.
Je n'échangerais ces moments contre rien au monde, c'est trop précieux et on ne sait jamais quand le destin nous les enlèvera. Alors je fais en sorte que le moment dur plus loin dans la nuit.

Quand nous avons tous mangé pour quatre, que les plats sont presque vide et la table débarrassée, Gabin et moi, nous échappons dans le froid hivernal.
On est enfin tous les deux, c'est de cette manière que j'imaginais ma fin de soirée et tout se passe comme prévu, c'est presque trop beau pour être vrai.
On marche cote à cote, main dans la main, sachant tous les deux qu'il va falloir profiter au maximum des prochains jours. Je ne sais pas exactement quand il part, mais j'ai cris comprendre que c'était autour du 30 alors, oui ce sont vraiment nos dernier instant.

Quand on arrive sur la grande place, sans vraiment l'avoir décidé, suivant jusque nos pieds, l'endroit est vide !; tous le monde est enfermée dans sa maison et nous sommes les deux seuls a sortir sous des températures négatives.
On s'arrête devant le sapin, majestueux et tout éclairé et je l'admire encore une fois. Il va bientôt partir et il faudra que j'attende l'année prochaine pour le voir à nouveau.
Je me tourne vers Gabin, qui hante mes pensées. Et dit :
- Notre liste est terminée. Tu es totalement libre maintenant.
- Sérieusement, j'ai cru que ça ne terminerait jamais.
Je pouffe, désespérée par son sarcasme.
- Tu veux que je te dise, il reprend, j'ai vraiment apprécié faire cette liste avec toi. Tu m'as aidé a renouer avec Noël a honorer la mémoire de ma mère et grâce à toi j'ai retrouvé mon père. Je te dois beaucoup.
- Embrasse-moi et tes dettes seront payées.
Il le fait. Et tellement bien que j'ai l'impression de décoller du sol.