La liste d'un noël (presque) parfait

Chapitre 25

Je me réveille doucement, les bras de Gabin autour de moi. Si la première fois ça m'a étonnée, maintenant, je ne veux plus dormir seule.
Je regarde son visage délicat, endormie est beaucoup trop mignon à mon goût le temps qu'il se réveille. C'est un dormeur infernal. Je comprends mieux les dires de son père maintenant. Comme je ne peux pas sortir du lit sans le réveiller, je rêvasse sur la journée qui va arriver ; ça y est, c'est Noël. Enfin.
Je suis surexcitée, même si je ne peux pas le montrer, je le pense à 100 pour cent.
Au bout d'un moment, qui n'est pas si long que ça finalement, les yeux de Gabin s'ouvrent doucement pour s'adapter à la lumière du jour qui passe par ma fenêtre. Il m'attire un peu plus à lui et nous restons dans cette position pendant un long moment.
Je ne pensais pas le premier jour où nous nous sommes vus, qu'il finirai dans mon lit et finalement, c'est bien le cas. Et j'en suis plus qu'heureuse. Parce qu'en plus de finir dans mon lit, je développe des sentiments inexplicables pour lui. Et si je ne me trompe pas, je dirai que lui aussi.

On passe une journée très tranquille. Aucun de nous deux n'a envie de briser le cocon dans lequel nous nous sommes installées. C'est une bulle délicate, dans laquelle nous évitons de parler de son départ, on profite en n'abordant pas le futur.
Comme nous sommes le jour de Noël, on continue notre marathon de film qui correspond à la fête. Blottis dans ses bras, sur le canapé déplié en lit, je ne me suis jamais senti aussi bien.
Ma vie à tellement changé en si peu de temps que je ne sais pas si c'est normal ou non. Mais j'arrête de me poser toutes ces questions et profite de l'instant présent. C'est baiser final, et je ne veux rien louper. J'aime vraiment trop ce film, je suis a deux doigts de pleurer alors qu'ils finissent heureux, je ne suis vraiment pas normal, pendant les fêtes.

Le soir, nous nous préparons pour la super soirée que nous allons passer. Avant d'aller chez Annick, celle qui organise le repas chaque année, nous allons chez Jack pour échanger nos cadeaux. J'ai hâte de voir sa réaction au cadeau de son fils, je sens que ça va être drôle.
Quand nous arrivons, Jack, c'est déjà mis sur son trente et un, avec un nœud papillon une chemise blanche et un costume rouge, il est parfaitement dans le thème.
On s'installe dans le canapé et je commence par lui offrir la bouteille qu'il voulait tant.
- Tu es complètement folle. Si je te paye chaque mois, ce n'est pas pour que tu fasses de tels cadeaux.
- Je fais ce que je veux de mon argent, jack. Et tu la voulais cette bouteille. Alors ne te pleins pas.
- Reçu chef !
- Merci.
Nous nous échangeons les autres cadeaux et le moment tant attendu arrive enfin.
- Je tiens à prévenir que ce cadeau est un peu spécial, commence Gabin en gardant l'enveloppe qui contient le ticket pour lui. Cette idée m'a traversé l'esprit parce que tu en as parlé avec maman il y a quelques années. Et je, je...
Gabin à du mal a continué, trop prit par l'émotion alors je continue à sa place.
- Gabin m'en a parlé, il a d'abord dit en d'autre terme que c'était une idée a la con et j'ai renchéri en disant qu'au contraire c'était un bel hommage.
- Merci, me glisse Gabin pendant que Jack ouvre l'enveloppe.
- Je confirme que c'est une belle idée à la con ! Tu veux que je fasse un saut en parachute.
- C'est la seule chose qu'elle n'a pas eue le temps de faire.
- C'est vrai. Je vais le faire. Pour elle. Vous aviez raison les enfants, c'est parfait comme cadeau. Même si je risque de faire une crise cardiaque.

On arrive chez Annick à l'heure prévue, et comme chaque année la jeune retraitée nous accueil à bras ouvert, cette femme est la définition d'un amour. Elle a constaté que dans le village pas mal de personne vivait seul et n'avait pas de connaissance et par conséquent, passé Noël isolé. Et elle a donc eu l'idée de créer le noël des voisins, c'est ma source de réconfort chaque année. Même si nous n'étions plus vraiment seuls cette année, il n'était pas envisageable pour elle comme pour nous que nous ne vinions pas.
On rentre dans la grande maison et les festivités commencent.
Les discussions partent dans tous les sens. Il y a beaucoup de rire, de bavardages, de bonne humeur. Toutes ces choses qui font de Noël, Noël.
Les bons plats qui nous sont servis, remplissent mon ventre qui en raffole et quand l'heure est venue pour nous de partir, Gabin et moi ne voulons toujours pas quitter notre cocon. Alors comme hier soir nous prénoms tous les deux le chemin de mon appartement.
- On est enfin tous les deux.
- Comment ça.
Il place ses mains sur mes hanches. Ce simple geste m'électrise de la tête au pied.
- Tu es sublime dans ta robe.
- Oui, et... ? Je le taquine.
- Je rêve de te la retirer.
- Alors fait le.
- Tu veux vraiment jouer à ça ?
- Totalement.
Sans attendre plus longtemps, il retire ses mains et mains de mon cœur et je me déshabille devant lui. Et nous tombons tous les deux dans mon lit. Cette nuit de Noël, je m'en souviendrai toute ma vie.