Je me réveille sans pouvoir bouger, éblouie par le soleil de dehors. Je sais que j'ai un sourire niais sur les lèvres. Même si je suis encore dans les vapes, je comprends rapidement ce qui se passe et j'en suis plutôt contente. La soirée d'hier soir était inoubliable, je ne pas si je pourrais l'oublier. Elle ne s'est pas du tout passé comme je l'avais imaginée, mais elle s'est malgré tout, très bien terminée. C'était inattendu, mais écrit d'une certaine façon. Je n'ai pas envie de quitter cette bulle de bonheur.
La main de Gabin repose sur mon flanc, nous avons dormi l'un à côté de l'autre, sur un petit canapé, pourtant, je ne tombe pas dans le vide tellement sa main me plaque contre lui. En sous-vêtements, protégés sous des couches de plaids. Je n'aurais pas cru qu'on finirait comme ça tous les deux quand il m'est rentré dedans ce premier décembre. Et 17 jours plus tard, alors que je découvre une autre personne que cet homme bougon est malpoli, il partage mon lit. Littéralement.
Je ne le touche, ne souhaitant pas le réveiller, il est tellement paisible comme ça, endormis. Ces traits sont moins tirés, il paraît reposer, loin des problèmes qui font de sa vie, sa vie. Je sais que son travail lui prend tout son temps et toute son énergie, il ne l'aime pas, il me l'a avoué. Il voulait être fier de lui, quand il était plus jeune. Quelque chose de haut placé, mais finalement, il s'est perdu en cours de route.
Je reste dans cette position peu confortable pour ce qui me semble être des heures par peur de le réveiller.
Le soleil tombe parfaitement sur sa mâchoire que j'admire en me remémorant les épisodes de la veille. Oui, il est bien loin de ce que je m'imaginais.
Quand il bouge, je sens que ce moment magique va s'arrêter, que cette bulle qui nous enferme tous les deux va éclater. Mais c'est sans compter sur son charme sans faille. Il entoure ma taille de sa main, me sers fort et me plaque contre lui. Nous sommes si proches que rien ne peut se glisser entre nous.
Ma tête calée entre son épaule et son cou, je me sens encore mieux qu'un instant plutôt.
- Bonjour, je dis.
- Oui, c'est une bonne journée.
Je rigole et mon souffle crée un frissonnement sur sa peau découverte. Il est à craquer, avec seulement un pantalon de pyjama à carreaux qu'il a acheté pour nous.
- Bien dormi, il demande ?
- Je suis toute ankylosée, et je ne suis pas sûr que ça vienne du canapé.
- Ah oui ?
Je rigole, comme quelqu'un qui vient de passer une nuit riche en émotions, c'est-à-dire bêtement et remet ma tête dans son coup pour y cacher ma honte.
Malheureusement, en regardant mon téléphone, mon cœur loupe un battement. J'embauche dans moins d'une heure te mon appart est sans dessus dessous.
J'aurais aimé avoir un peu plus de temps, prolonger cette bulle qui l'a déjà était auparavant, mais ce n'est pas possible. Ce n'est pas parce que je viens de m'envoyer en l'air avec son fils que Jack va m'accorder un congé.
D'ailleurs, Jack ne sait pas ce qui vient de se passer, et il ne doit pas le savoir. S'il le sait, j'en entendrai parler pendant des mois, que dis-je des années ! Non, c'est hors de question. Il faut que je mette ce point au clair au plus vite avec Gabin.
Gabin qui est beau à se damer quand il se lève du canapé pour rejoindre la cuisine et m'aider à ranger le bazare que nous avons mis hier soir.
Toute la journée à étais rythmée par nos regards à Gabin et moi. Assis à sa place habituelle au fond de la salle, je ne fais que le voir. Il n'y a que lui. Lui et moi. Beth se doute de quelque chose, mais je le garde pour moi pour un petit moment encore. Ce n'est pas un secret, hormis pour Jack, mais cette soirée reste un instant que je ne suis pas encore prête à partager.
Habituellement, plongée au point de ne pas me rendre de la réalité dans mon travail, aujourd'hui je vois le temps passer à une lenteur extrême, j'ai hâte d'être sortie d'ici. Plus que quelques minutes et nous pourrons enfin sortir sous la neige.
Je range ma cuisine, j'ai bien avancé aujourd'hui encore, ma deadline pointe le boit de son nez, je ne suis pas en retard, mais je ne suis pas en avance non plus. Toutefois, je ne me mets pas encore la pression. La première cause est que je travaille toujours mieux sous pression, ce n'est pas bien de le faire, mais je me rassure comme ça. Et la deuxième est que je veux profiter au maximum de Gabin avant qu'il ne reparte et que tout cet instant de flottement, de coupure dans ma vie toujours si linéaire cède.
J'éteins tout, puis nous sortons tous les deux dans le froid glacial. Sans que je ne m'y attende, Gabin glisse sa main dans la mienne.
- Comment ça va ? On n'a pas eu le temps de se parler ?
Il a raison, la journée a été chargée, c'est la pleine période qui commence, les vacances, les vacanciers, et les touristes. Sous la période la plus fatigante de l'année.
- ça va très, très bien.
- Je crois qui tu as oublié un « très bien », renchérit-il sur un ton taquin.
- Et toi, tu as fait quoi de beau ? Je demande après lui avoir donné une petite tape.
- Des chiffres et des chiffres. Rien de vraiment intéressant. Parle-moi de toi plutôt, ça avance bien pour le marché.
Je ne sais pas comment ça se fait ou si ce n'est pas uniquement mon imagination qui invente des choses, mais j'ai l'impression que Gabin est différent depuis quelques jours. Depuis qu'on s'est embrassés pour la première fois en fait. Il a l'air plus détendu, min sur la réserve.
Je réponds à sa question et nous continuons à marcher doucement sous la neige qui tombe sur nous. Il n'y a personne dehors à cette heure-là pour affronter le froid hivernal.
Quand nous arrivons sur la place, l'endroit que je vise depuis que nous marchons, je nous arrête en plein milieu et sors mon téléphone.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- On a une liste à continuer, je réponds simplement.
- Je n'aime déjà pas ce que tu nous préparais.
Je lance Snowman de Sia, et dès les premières notes, je me mets à danser. Gabin ne me suit pas au début, cherchant toujours comment régir.
Puis au moment du refrain, il me rejoint, un grand sourire sur les lèvres. Il me prend une main me fait tourner sur moi-même. Encore et encire. Puis, je fini dans ses bras, juste là, a nous balancer, de droite à gauche, avec les musiques qui défilent. Je ne sais pas combien nous restons là, mais ça paraît être un temps infiniment court.
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La liste d'un noël (presque) parfait
RomanceDans ce roman on suit Madi une femme accro à noel qui vie dans une petite ville de montagne. En plus de sa passion pour Noël Madi adore pâtisser c'est pourquoi elle travaille dans un restaurant. Son patron, Jack est comme un père pour elle. Mais ce...