Je te mentirais autant que tu le voudras. Je te raconterai combien je reste meurtri pour souligner mon immobilisme, enfermé dans cette obscurité malsaine où tu n'as pourtant pas ta place, mais qui par-là nous protège d'un mal omniscient, cependant théorique. Je te dirais aussi ce que je désire, sans être explicite sur la nature de ces envies, ni même préciser à quel point je n'en suis pas plus avancer. Toutefois, je singerai bien une clairvoyance à toute épreuve pour dissimuler cette folie, t'y emmener insidieusement jusqu'aux bas fond de mon labyrinthe vicieux, te faire prendre mes routes accidentées et mes sentiers secrets. Mais lorsque tu commenceras à penser qu'il te faudra fuir un moment ou un autre, il sera déjà trop tard. Tu deviendras ma chose, tapie dans mes replis cérébrales. Abandonnée là, au milieu de mes lierres toxiques et de mes engrenages orgiaques. Moi, il ne me restera que mes larmes.
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Sans-titre / Notes Inachevées
PoetryOn n'a jamais vraiment voyager tant que l'on est pas rentré chez soi. Pour ma part, cela fait bien longtemps que je ne suis pas revenu à la maison, la tête perdue sur les hauts des immeubles à loyer modéré, et les pieds en dehors des chaussures usée...