J'ai laissé des corps palpitants. Des gorges de sang, des pièces d'épiderme, et des restes de sperme. Des organes truculents, des ossements craquants, et des orgasmes transcendants. Des cœurs écrasés, des crânes décérébrés, et des coliques déféqués. Des doigts désarticulés, des orbites évidés, et de clitoris dévorés. Des tendons domptés, des tétons sustentés, et des trachées détraquées. J'ai laissé des corps palpitants. Un charnier succulent, des rivières sanglantes, des relents appétissants, et une pluie exaltante. Insatiable, j'ai laissé des corps. Glouton, je reste inarrêtable. J'ai laissé des corps, des ganglions et des mamelons, des biceps et triceps, cadavres ayurvédiques: pudique palabre. Gavé, j'en ai laissé de corps. Encore. Plus fort.
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Sans-titre / Notes Inachevées
PoesíaOn n'a jamais vraiment voyager tant que l'on est pas rentré chez soi. Pour ma part, cela fait bien longtemps que je ne suis pas revenu à la maison, la tête perdue sur les hauts des immeubles à loyer modéré, et les pieds en dehors des chaussures usée...