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𝒜ï𝒹𝒶.

Lundi,
Grenoble. 9h02.
France.
Appartement.

Au fond du trou. Voilà ce que j'étais aujourd'hui.

Assise sur ma chaise de cuisine, je ne bougeais plus depuis une dizaine de minutes. C'était officiel. J'avais été virée de la FAC. La lettre se trouvait en lambeaux, posé sur ma table. Je l'ai fixé en silence, les yeux larmoyants.

Tous ses efforts, tous ses sacrifices, toutes ses choses perdues pour rien. Rien du tout. J'avais tout quitté pour venir m'installer ici, pour avoir cet appart' et entrée à la FAC. Et tous ses efforts venaient d'être ruinées sur l'espace de seulement deux soirées.

Et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.

Je n'aurais pas dû aller à Paris, je n'aurais pas dû aller dans cette boîte de nuit, et encore moins draguer l'accompagnant de mon voyage. Et cerise sur le gâteau, je n'aurais jamais dû laisser Amos venir à ce diner. J'aurais dû le mettre dehors quand je le pouvais encore, avant qu'il ne fasse autant de dégâts.

Mais surtout, si seulement cette nuit, cette nuit où j'avais involontairement roulé sur le corps de cet homme, je n'aurais jamais reçu son aide. Je ne lui aurais jamais parler et nos chemins ne se seraient jamais croisés. Mais non. C'était tout le contraire.

Un haut le cœur me revenait en repensant à cette horrible soirée.

Pourtant plusieurs semaines, ou même mois, je ne savais même plus, s'était écoulé depuis. Mais, souvent, la nuit, je revoyais le visage de cet homme. En imaginant qu'il laissait sûrement une famille derrière lui. En imaginant sa maman ou peut-être même sa femme sans lui, et chagrinée depuis. Les larmes me montaient aux yeux. Je revoyais encore les images à la télé de ses proches qui parlait et qui lancé un appel au secours. Pour le retrouver et pour le sauver.

Mais il était déjà trop tard.

Mais je devais passer à autre choses. Ce qui était fait, est fait. Je ne peux rien y changer. Comme me l'as souvent dit une personne :

« Inquiète toi pour ce que tu peux encore changer, et non pour ce qui a déjà était fait. »

Je me relevais au ralentit, avant de jeter à la poubelle cette maudite lettre de renvoie. Je me dirigeais ensuit vers la salle de bain, prête à prendre un bon bain et sortir de cet appart' qui ne me servais qu'à déprimer.

Au bout d'une heure, je passer le lisseur sur l'une de mes dernières mèches de cheveux. Je l'éteignais ensuit avant de me diriger dans vers ma chambre. J'enfilais une tenue simple, puis pris le chemin de la sortie.

Une fois dehors, le vent froid passa sur mon visage, me faisant frissonner. Me donnant presque l'envie de retourner au chaud.

Mais il fallait impérativement que je sorte, et que je quitte mon fichu appartement. Je ne pris pas ma voiture, décidant de faire le chemin à pied. Sans même savoir où est-ce que je pouvais bien aller. Et prit la route du centre. Les voitures passant et le vent ne m'aider pas à me réchauffer.

Au bout d'une dizaine de minutes de marche, je décidais quand même de prendre le tram, comprenant qu'il faisait quand même assez froid pour marcher sur le bord de la route. J'arrivais ensuit au centre-ville de Grenoble.

Je faisais quelques boutiques, sans que réellement, le cœur y soit.

Je ne pouvais m'empêcher de penser à cette lettre, de penser à ce salaud d'Amos, ainsi qu'à la FAC, ou encore pire, mon père. S'il l'apprenait, il me forcerait à rentrer. À revenir où je ne veux pas.

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⏰ Dernière mise à jour : 3 days ago ⏰

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