La mort est là quand on s'y attends le moins... ça il faudrait le rappeler à tous ! Et j'en ai fait l'expérience, la plus douloureuse. Je m'appelle Harmonie... une fille disons, laide pour moi et pour mes proches ! Je suis une fille rousse, avec pas mal de tâches de rousseurs et pire des yeux gris ! Qu'est-ce que je trouve le moins beau chez moi ? Mon corps ! Alors oui, vous pourrez me dire tout ce que vous voudrez même ronde tu est jolie ! Mais au fond... je ne m'aime pas ! Et d'ailleurs ma famille ne m'aime pas non plus ! J'ai deux frères aînés... et une sœur. Je suis la petite dernière... de deux parents qui travaillent. Mon père est sans cesse occupé. Il ne vient jamais à la maison... il est sans cesse en voyage ! J'ai une mère avocate, qui ne veut que la perfection et le meilleur pour ses enfants. Ma sœur de trois ans mon aînée, est dans un lycée privée où des enfants de riches et surtout les meilleurs vont ! Mes deux frères sont à l'université. Ecole de commerce pour l'un et école de droit pour l'autre ! Et moi... je suis à la fin du collège. Et le collège où je suis est un collège public. Voilà où commence la différence de traitement. Ma mère a toujours voulu que je fasse des régimes car j'étais rondelette ! Dès petite, j'avais interdiction de manger de trop, ma quantité de nourriture était surveillé et pesée au grammes près. Mais rien à faire, en grandissant, mes rondeurs se sont accentués. Alors lorsqu'on étaient invités à des déjeuners, des goûters, la moindre envie de manger un gâteau si délicieux, m'étais interdit. La dernière fois, que j'ai quand même mangé, car mon estomac réclamait de la nourriture et que je risquais de m'évanouir, je me suis fait giflé par ma mère devant tout le monde. Elle m'a traité de voleuse et de goinfre. Et on est rentrés.
Malgré tous ses traitements qui ne tournent pas en ma faveur, je garde un espoir qu'ils m'aiment quand même. Mes grands frères qui étudiaient à l'étranger sont rentrés pour fêter l'anniversaire de mariage de nos parents, j'étais heureuse de les voir. Je papillonnais autour d'eux, pour leurs poser pleins de questions sur leurs études. Ils répondirent mais avec une certaine gêne. Puis plus tard, dans la soirée, je les entendis ricaner et cracher avec mépris que la cochonne que j'étais, devrais rester chez les porcs. Ce fût ma plus grande blessure. Et tout mon espoir, s'est envolé, la réalité m'avais frappé. Aucuns ne m'aimais... ils me haïssaient. Ma sœur me demandais toujours d'aller lui acheter de la nourriture ou quelque chose qu'elle avait oublié, avec un billet jeté à la figure. Ma mère avait honte de moi, elle me disait que ma sœur était invité, et que je devais faire des efforts dans mes études. Alors je ne les accompagnaient pas, dans les soirées et ça devait les soulager. Mon père quasiment absent, n'en parlons pas. Effondrée, je m'enfuis, en pleurs. Je n'avais que ça. Ils restaient à discuter, alors que je sortais de la maison, vêtue de ma robe trop étroite, en rose bonbon. Pensant qu'ils me regarderaient, ce fût les voisins très gentils qui me virent en premier. Les regards choqués, et les hurlements pour me faire prendre conscience de ce qu'il se passait, m'avertirent du danger auquel je courrais. Je tournais la tête, éblouis par des phares. Mais il était trop tard !
-" Harmonie !!!" le cri de ma mère déchira mes tympans, mais je ne bougeais toujours pas. Je tournais la tête en une fraction de seconde vers elle, mais je ne vis que l'horreur du moment. Et le choc. Un choc terrible, j'entendis mes os craquer, broyer. Et la chute sur le goudron. Je restais à fixer le ciel, sans comprendre que je me vidais de mon sang. Des cris comme "appelez une ambulance" étaient lancés, mais mes oreilles sifflaient. Le jeune voisin, qui allait dans le même collège que moi se pencha vers moi.
-" Harmonie on va te sortir de là ! Ne bouge pas et respire !". Je vis du coin de l'œil ma famille, toute rassemblée sous le choc. Ma sœur cachée dans les bras de ma mère et les deux frères qui me regardaient avec un œil vide. Et malgré ça, j'entendis ma sœur crier à ma mère "mais qui va m'acheter ce que je veux si elle meurt ?!" . Ah...! Je n'étais donc qu'une bonniche pour elle ? Je finis par agripper le bras de mon ami, mon seul ami, et enfin je pris mes dernière forces pour crier dans la douleur.
-" Pourquoi ne m'aimiez-vous pas ?!" Et enfin, je le relâchais avant de laisser ma vie s'écouler, défiler, et mon souffle ralentir. Le voile couvrit mes yeux. J'étais morte.
Quand j'ouvris les yeux, je pouvais respirer, et je ne souffrais pas. J'étais dans une immense salle où on ne voyait pas le plafond.
-" Où est-ce que je suis ?" murmurais-je perturbée.
-" Dans mes cavernes." déclara une voix grave non loin de moi. Fronçant les sourcils, je m'avançais vers l'homme assit dans un fauteuil, pensif.
-" Bonjour... Excusez-moi mais vous êtes qui ?" demandais-je. Ma question sembla l'amuser. Je ne voyais pas son visage, étant recouvert d'une capuche sombre avec des motifs richements décorés.
-" Voilà une humaine qui ignore qui je suis ? je suis Mandos Vala du jugement ! Je juge les morts !" déclara-t-il, levant la tête. Je vis des yeux assez impressionnant. Je fronçais les sourcils.
-" ça ne me dit rien..." marmonnais-je. Il fronça lui aussi les sourcils.
-" personne ne t'a appris qui j'étais ?!" s'écria-t-il presque outré de ce qu'il entendait. Je clignais des yeux, un peu perplexe de sa réaction.
-" Non... A vrai dire, je sais que je suis morte... mais..."
-" Pourtant tous les hommes de la Terre du Milieu connaissent mon existence ainsi que celle de mes frères !" dit-il, se levant. Il était grand, une haute stature.
-" Euh... Terre du Milieu ? Moi je venais de la Terre... tout simplement !" dis-je de plus en plus perdue par son charabia. Et ça le figea. Il se tourna lentement vers moi et s'approcha, me faisant reculer, sa main se tendit et son doigt se mit à briller près de mon front, me faisant sursauter.
-" ça alors ! Comment est-ce possible ?! Une humaine d'un autre monde venir dans mes cavernes ?!" s'écria-t-il totalement choqué. Il fit un geste et une cage se forma autour de moi m'emprisonnant.
-" Ne bouge pas de là humaine ! Je reviens ! Je dois parler avec mes frères !" dit-il me jetant un dernier regard avant de disparaitre dans une sorte de volute de fumée.
-" Et ben... voilà que je suis à nouveau seule... pff.. magnifique..." marmonnais-je. J'essayais de me souvenir d'un certain Mandos... mais rien ne me venais. Et enfin, quand il revint, il était accompagnée par une femme. Elle était magnifique. De longs cheveux noirs et des yeux tout aussi semblable que ceux de... je ne sais plus son nom ! Elle s'approcha de moi, son visage gracieux était le plus beau.
-" Bonjour..." dis-je, un peu hésitante.
-" Bonjour enfant... Je suis navrée de ce qu'il s'est produit ! Il semblerait qu'il y est eu une erreur... " Je sentis déjà la chute vertigineuse.
-" Non ! Non ! je... ce n'est pas grave jugez moi comme une humaine ordinaire qui vient de votre... pays !" lançais-je, essayant d'avoir un petit peu d'espoir. Elle secoua la tête, me laissant le coeur serré.
-" On ne peux pas ! Tu es une humaine qui vient d'un autre monde... je ne sais pas comment tu es entrée ici, mais on va devoir trouver le moyen de te renvoyer dans ton monde !" dit-elle calmement.
-" Je suis morte là-bas !!" criais-je, avant de serrer les barreaux.
-" Je ne veux pas revenir chez eux... je suis morte par leurs fautes... si... si ils m'avaient un minimum aimé... rien de tout ça ne serait arrivé !" expliquais-je. Le long silence, avant que Mandos pousse un soupir.
-" Je crois bien qu'on a un autre problème sur les bras ! Elle est morte chez elle...". Me laissant pantoise. Il reprenait ce que je disais sans dire que c'étais moi qui est donné l'information.
-" Dans ce cas, pourquoi ne la jugerais-tu pas ici mon frère ?" lança une autre voix. Un autre homme apparut dans un sorte de voile invisible. Il s'approcha de la cage, me faisant reculer à nouveau. Bon dieu qu'ils étaient grands !!
-" mmmmh... Je pense que ça pourrais le faire !"
-" Irmo ! Ce n'est en rien une elfe !"
-" Nous le saurons... pas Manwë !" protesta l'homme aux cheveux blonds, me regardant avec curiosité.
-" Elle n'a pas l'âme d'une elfe !" lança Mandos, fronçant les sourcils.
-" Dis moi... petite fille... comment te nomme tu ?" me demanda le fameux Irmo. Je serrais mes mains contre moi et répondit d'une petite voix.
-" Harmonie ...". Il éclata de rire, me vexant.
-" Ha ha ! Une si beau prénom non ? allons Namo !" l'encouragea le frère. Le soupir poussé par celui qui était le juge des âmes si je crois bien avoir suivit, ne me rassura pas. La cage se dématérialisa, me laissant sans protection devant les trois personnes ? Car je remarquais, qu'ils possédaient des oreilles pointues. Déjà leurs cheveux immensément longs... m'avait fait tiqué...
-" Bien. Avance Humaine !"
-" Harmonie!" le coupa Irmo. Le regard noir qu'il se reçut manqua de me faire rire. Les deux frères... semblaient proches...
-" Harmonie..." répéta Mandos, levant les yeux au ciel. Il fit apparaitre une balance et mon corps fût déplacé sur celle ci.
-" Euh.. vous pensez pas ... triché ? Mon corps doit être très lourd..." tentais-je de dire.
-" Silence enfant !" gronda le juge. Je me tue et soudain, je me sentis soulevée, je vis que le plateau se levait, de plus en plus haut, les étonnant. Et quand je me rendis compte que j'étais perchée très très haut, je sentis le vertige arrivé.
-" euh... on peut me descendre s'il vous plaît ?" demandais-je. Le rire d'Irmo... résonna. Il dura longtemps.
-" Ha ha ! Cette enfant est plus pure que je ne le pensais !"
-" Elle a dû détraquer ma balance surtout !" grogna Mandos, peu ravi.
-" Allons allons vous deux ! Cette enfant est très pure, et surtout, elle n'a aucune méchanceté en elle ! bien... je pense savoir ce qu'on peut faire d'elle !" annonça la voix féminine. Le plateau redescendit et je put descendre par mes propres moyens.
-" Et que veux-tu en faire Varda ?" demanda Mandos.
-" Je pense déjà deviné !" lança Irmo amusé. Il ne faisait que rire ou sourire. C'était vraiment quelqu'un d'assez chaleureux !
-" Ah oui ? Pas moi !"
-" Je pense qu'une réincarnation lui offrirait le bonheur qu'elle mérite !" . Le silence tomba. Même Irmo, ne s'attendait pas du tout à ça ! Il fronça les sourcils.
-" Varda ! Malgré tout le respect que j'ai pour toi... ce n'est pas une bonne idée !" . La femme sourit. Elle s'approcha de moi et s'agenouilla devant moi, pour me regarder.
-" Dis moi enfant... de la Terre ! Que désires - tu comme nouvelle vie ?" me demanda-t-elle, me laissant surprise. Et enfin, je trouvais.
-" Une famille qui m'aime pour ce que je suis ! Rien de plus... pour le reste... je m'en moque... mais je désire que cela !" dis-je, espérant que ça ne soit pas un caprice trop grand. La femme offrit un doux sourire.
-" Je pense que je peux t'apporter cela ! " Elle se leva et se tourna vers les deux hommes.
-" L'enfant a parler ! Allez ! Au travail !" lança-t-elle, tapant dans ses mains. Elle était autoritaire et Mandos, finit par se plier à sa volonté. Il réfléchit, et finit par trouer dans un vieux livre immense de quoi faire un sortilège ? Enfin je ne savais pas trop. Je regardais, les trois s'activer. Elle déchira un bout de son voile où des étoiles brillaient et m'enveloppa dedans et me transporta comme un bébé. Irmo, s'approcha et doucement, ses mains se placèrent de part en part de ma tête et se mirent à briller.
-" Tu auras tes souvenirs de ta vie passée, ta conscience ne bougera pas... et ne sera pas altéré ! j'espère que tu fera attention à ne pas te trahir... les réincarnations ne sont pas vus d'un bon oeil chez nos enfants... les elfes !" lança-t-il, faisant un petit clin d'oeil. Je souris, peu rassurée de ce que je venais d'entendre.
-" Tu peux la placer sur le cercle !" lança Mandos se tournant enfin, avant de faire apparaitre un bâton noir avec une gemme blanche brillante. Elle me déposa au milieu, me faisant flotter.
-" N'oublie pas une dernière chose, nous serons là ! Nous t'aiderons ! Mais seules, tes actions décideront de ton avenir ! Alors n'oublie pas de bien réfléchir à chaque décisions !" me dit-elle, d'une voix prévenante, et maternelle. Je lui souris et murmurais avec franchise.
-" J'aurais aimée avoir une mère comme vous !". La laissant surprise et troublée. Et dans un langage que je ne comprenais pas, je me sentis tirée vers le sommeil. Et sans le savoir mon corps disparut.
-" Elle est toute mignonne !" murmura une voix, faisant bouger mes paupières. Quand j'ouvris les yeux, je vis un plafond de bois, et un visage d'une femme penchée au dessus de moi. Je voulus parler, mais ce fût un couinement qui sortit de ma gorge. Je remarquais, que j'avais des toutes petites mains. Je m'étais réincarnée ! Et une nouvelle vie m'étais promise !
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Bleu Azur
FanfictionHarmonie était une jeune fille qui vivait à l'époque moderne dans son propre monde. N'aimant pas son physique et rejeté par tous, même sa famille, elle finit par avoir un accident, lui offrant une autre vie. Désireuse d'être aimée, elle fût réincar...