Bleu Azur

Chapitre 26

Quand j'étais arriver, à Minas Tirith, Gandalf me déposa devant une maison, et me confia à un couple qui semblait plutôt âgé. Ils avaient voulu avoir un enfant, mais n'ont jamais pu. Je devins leur fille adoptive. Le temps s'écoula, doucement, j'enfilais toujours ma cape au cas où. Mais pas d'elfes en vu !  Je pus grandir tranquillement, atteignant l'âge de 14 ans. J'étais allée à l'école et ainsi j'avais pu compléter mes connaissances de ce monde assez étrange.  Mais au fond, les autres enfants, trouvaient que j'étais étrange.  Et je le savais. Mais je continuais de grandir, entouré d'une affection que les deux personnes me donnèrent, jusqu'à leurs décès à 12 ans. Ainsi, je dus trouver un travail, et payer les impôts, et ainsi pouvoir survivre sans qu'on me chasse de la ville. C'était mon cocon. Je travaillais dans une auberge, jusqu'à ce que je rencontre des mercenaires. Avais-je pensée à devenir l'une des leurs ? Non. Mais les aventures n'y manquait pas ni les missions ! On dormait à la belle étoile et on étaient soudés. Puis ils rencontrèrent l'amour de leurs vies... et je pus retourner avec une belle somme dans la maison de mes parents adoptifs.  J'avais atteint l'âge de 17 ans.  J'étais déjà considérée comme une adulte. J'avais gardé de bonne relation avec le Rohan. J'appris ainsi, grâce à leurs sources que des nains étaient venus dans les Terres du Roi Thranduil. Et que Smaug a été terrassé par Bard. Je souris en lisant le rapport que je reposais, alors que j'étais posée tranquillement sur la terrasse en pierre couverte par des arches, où de la vigne s'étirait. Tout ce passait à merveille. Il semblait aller bien... enfin... d'après le compte rendu. J'avais eu quelques connaissances qui me donnait des rapports réguliers. Je ne savais pas si il avait réussit à accusé Lylwin de tentative d'assassinat... mais ce n'était plus mon affaire.  J'avais un travail dans l'orphelinat de Minas Tirith. Et il y en avait des bambins ! Je m'occupais de la lessive et surtout de changer les draps. Quand je les voyais courir et rire, cela me fit penser à mon enfance... Si j'avais eu des amis dès le début... aurais-je pu rester ?  Je secouais la tête. Non. Je savais maitriser l'épée, l'arc, la lance et le poignard. Certes... de manière peu conventionnelle. Mais ils m'ont aidés. J'ai pu rembourser la dette et surtout continuer de vivre confortablement.  
-" Doucement les enfants !" lançais-je avant de voir des soldats arriver en armures. J'haussais un sourcil. Tient ? La directrice de l'orphelinat s'approcha d'eux et leurs parla. J'occupais les enfants avant d'entendre mon prénom. 
-" C'est pour toi Eleanor !" me dit-elle, avant de demander aux enfants de rejoindre la salle à manger. Je m'approchais du capitaine qui me salua. 
-" Vous savez manier l'épée ?" me demanda-t-il, ne me donnant pas plus d'information. 
-" Oui. j'ai travaillée en tant que Mercenaire !" Il hocha de la tête. 
-" Notre roi veut vous voir. Il aimerait discuter avec vous !" m'annonça-t-il. Et je dû les suivre avant d'arriver au palais. La salle du trône était immense. Je m'inclinais avant de voir que le roi du Gondor me fixait. 
-" Quel âge avez-vous ?" me demanda-t-il. 
-" 17 ans ! Votre majesté !" répondis-je, un peu surprise de sa question. 
-" Bien. Un âge parfait. J'aimerais que vous enseignez à mon fils, le maniement de l'épée. C'est un enfant assez dynamique. Il a déjà une maitrise totale de l'épée. Mais j'ai remarqué quand je passais, que vous utilisiez votre épée d'une autre manière." me dit-il, caressant sa légère barbe. Je me raidis. Le chef des mercenaires avec qui j'avais travaillé, avait été entraîné par les elfes. 
-" C'est de la manière elfique Votre majesté." dis-je. 
-" Oh ho ? Cette expérience, j'aimerais que vous la lui partagiez !" m'ordonna-t-il. 
-" Très bien Votre majesté !" je m'inclinais et le capitaine des gardes m'indiqua où se trouvait le prince. Je le découvris, il était plutôt surexcité surtout... il tapait sur tout le monde, hurlant comme un sauvage. Sa maitrise était brute. Pas de manière gracieuse, pas de force retenue, juste de la brutalité. 
-" Votre altesse !" l'appela le capitaine. Je voulais m'enfuir. Mais le Prince se tourna vers nous et je  compris que j'allais y passer. 
-" Qui y a-t-il Thorval ?" dit-il sèchement. Il était jeune. Peut-être 11 ans... 
-" Voici votre nouveau professeur. Il va vous apprendre... le maniement de l'épée à la manière elfique."
-" Tch ! Comme si j'avais besoin d'une fille pour me dire quoi faire !" cracha-t-il avec mépris. Il pointa l'épée vers ma direction. 
-" toi ! tu t'appelle comment !" aboya-t-il. 
-" Eleanor." répondis-je avec froideur et lui adressant un regard glacial. 
-" Parfait ! Je vais voir si tu es digne de devenir mon professeur ! Tu n'auras pas d'épée ! J'en aurais une !" lança-t-il, avec un sourire mauvais et sadique. C'était quoi ce gosse ?!  je comprenais... pourquoi certains souverains deviennent des tyrans.  Je le vis du coin de l'œil, bouger et foncer sur moi avec toute la force d'un taureau. Je parvins à éviter l'attaque en tournant sur moi-même. Je croisais une main dans mon dos et parais chacune de ses attaques.
-" La force ne fait pas tout Votre altesse !" dis-je, évitant un coup portant en avant. Il frappait, faisant siffler son épée émoussée, mais dangereuse quand même. 
-" Arrête de parler et attaque moi !!" cria-t-il totalement enragé. J'haussais un sourcil avant de sourire et soudain, je frappais du revers de la main, son poignet qui tenait l'épée. Il lâcha son épée et resta quelques secondes à ne pas comprendre.
-" Si vous voulez survivre... la force brute ne sert à rien. La ruse et surtout la compréhension de votre adversaire... est la plus importante !"
-" A quoi ça me sert alors qu'il va mourir ?" 
-" Cela sert à vous éviter une erreur comme celle ci !" dis-je pointant du doigt l'épée au sol. 
-" Quoi ?"
-" Si j'avais été votre ennemie... vous seriez mort." cette phrase le stoppa. Et cette colère que je pouvais voir, tomba. Avais-je été trop loin ?
-" Tu... comment tu sais tout ça ?" 
-" Parce que j'ai déjà combattue."  fis-je croisant les bras dans le dos. Il fonça alors, pour me frapper avec ses poings mais je retins ses poignets et lui fit un croche-pieds avant de le retenir par les poignets. Il était à moitié suspendu, tenu juste par moi. 
-" haaa !!!" 
-" Vous voyez." remarquais-je. Il me jeta un regard furibond et je le redressais avec douceur. Il me regarda et finit par crier. 
-" Tss ! La prochaine fois je gagnerais et tu t'en iras !!!" et il s'enfuit. Vexé ? Peut-être. Je regardais le fameux Thorval qui semblait presque amusé. Il se détourna. 
-" Venez. Vous allez prendre vos affaires et vous installer au palais !" me dit-il. 

Ce fus ce jour là où j'entrais au palais de Minas Tirith.