Bleu Azur

Chapitre 19

Allais-je mourir à petit feu ?  je sentais, mon corps s'embraser et je poussais des hurlements, tant le feu qui montait dans mes veines, me faisait mal. Etais-je entrain de brûler ? J'entendais des voix donner des ordres, mais... rien ne pouvait calmer la douleur.  Quand j'entrouvris les yeux, a travers mes larmes, je vis Legolas, qui me serrait dans les bras. 
-" Il faut qu'on la soulage !". sa voix était tremblante. Je finis par sombrer à nouveau, et sentir ce feu augmenter. 

Quand je revins à moi, et qu'à travers mon esprit embrûmé, je remarquais que j'étais dans de l'eau, je sentis mon coeur battre plus rapidement. Où étais-je ? Je me débattis, mais des mains me retinrent. 
-" Chut chut ! Elea... reste tranquille ! Tout va bien ! je suis là !". Je vis le visage de Legolas et déglutit. 
-" où..."
-" Dans la salle de bain, de mon père. C'est la plus grande..." indiqua-t-il, je remarquais en effet,  la salle de bain carrelé en marbre.  Je tendis la main pour me redresser avant de voir que ma peau avait noircit. 
-" Qu'est-ce que..." je n'arrivais pas à parler avant de remarquer que mon corps entier était couvert de tâches noires. 
-" Legolas... c'est quoi cette..."
-" C'est  le poison... Elea... c'est tâches sont apparus, depuis plusieurs jours. On essaye de trouver un antidote !" expliqua-t-il. 
-" est-ce qu'on sait d'où ça vient ?" demandais-je. Il serra la mâchoire et je compris qu'il l'avait découvert.
-" Legolas... je veux savoir..."
-" C'est... dans du parfum..." dit-il, brusquement. 
-" Du parfum ? Donc chez quelqu'un ?" continuais-je. Il se raidit. 
-" Oui... et plus près que tu ne le crois !" grogna-t-il. Je le regardais intensément, espérant trouver la réponse et il finit par râler entre ses dents. 
-" C'est le parfum de mon père !" sa déclaration tomba, et je restais quelques secondes à essayer de réaliser ce qu'il venait de dire. Son père ? Le roi ? Son parfum ?  Je remis mon cerveau en marche, avant de murmurer. 
-" C'est impossible ! Adar..."
-" Ne l'appelle pas comme ça ! Il t'a empoisonné ! Il voulait... se débarrasser de toi, durant son absence !!"
-" Tu n'as pas de preuves Legolas !!" m'écriais-je, me redressant. 
-" Si. Le poison, ne nuit pas aux elfes. Il nuit seulement aux humains ! quand tu le respire, il vient, se coller au niveau des poumons, puis s'attaque aux vaisseaux sanguins avant de s'attaquer... à ta peau !". 
-" Se n'en est pas une !  Peut-etre qu'il ne savait pas !"
-" ha ha ! Mon père ne pas savoir ? Bah voyons ! Mon père connait les plantes qu'il met dans ses parfums ! C'est lui qui les commande et les fabriques ! On a découvert, une fiole, avec cette plante, dans son espace !" cracha-t-il avec froideur. Je me mis à trembler. Non... c'est impossible ! 
-" Mais.... Il ne peut pas ..."
-" Le surnom... te souviens-tu de ce surnom horrible ?" demanda-t-il sur un ton froid.
-" Oui... la Luciole..." marmonnais-je, essayant de bouger dans l'eau qui sentait une odeur, un peu âcre. 
-" Il s'avère que j'ai réfléchis, et j'ai découvert que si ce surnom t'a été donné cette soirée là, c'est parce qu'il allait te faire briller... avant de te tuer ! C'est lui l'assassin ! Et les preuves sont toutes là ! Pas une n'a été fabriquées ! Il voulait te tuer, parce qu'il voyait que tu devenais trop proche de moi ! Il est quelqu'un de jaloux et de possessif !". Je me mis à tousser et fixais mes mains, aux tâches noires. 
-" Est-ce que c'est rapide ?" ma question laissa tomber un long silence qui semblait durer une éternité. Je finis par remarquer les tremblements de Legolas. Il avait détourner le regard et répondit d'une voix monocorde. 
-"  Peut-être... il ne te reste à vivre... qu'une semaine... ou deux... au vu de la progression, le guérisseur, m'a dit... que comme tu es encore petite... ton état s'aggrave encore plus vite !". je finit par mettre les mains dans l'eau. donc pas de solutions...? Pas d'antidote ? 
-" N'y-a-t-il pas un moyen ? Quelqu'un qui connaîtrait ce genre de plantes ?" dis-je, espérant avoir un espoir maigre. Il se tût alors qu'il avait vouté ses épaules, il se redressa et se tourna. 
-" Mais oui !! Le seigneur Elrond !! Il peut nous aider !!" s'écria-t-il. Il se précipita au bord du bassin. 
-" Reste ici ! cela ralentit un peu la progression ! Je demande à ce qu'on selle des chevaux !" cria-t-il avant de courir, complètement trempé.  Je restais seule, dans le silence et le léger clapotis de  l'eau.  Je vis un miroir posé contre un mur et finit par sortir, de l'eau, pour voir l'état de mon corps, recouvert juste d'une robe fine blanche. Je vis finalement les immenses tâches noires sur tout mon corps. Ainsi... le roi voulait me tuer ? Mais pourquoi ? avait-il convenu avec Lylwin qui m'avait menacé ce soir là ? Moi qui pensais... que c'était elle qui voulait me tuer... j'avais préféré faire confiance... à un elfe... qui semblait si indifférent. Réfléchis... Harmonie !!  Depuis quand ?  Je tentais de me souvenir des détails et je finis par réaliser... que tout avait commencé... quand Legolas avait désiré que je revienne !  Ainsi... jen'étais qu'un objet qui devrait faire office de décoration et pas plus ? Alors pourquoi avait-il fait tout ça ? Je lui avais offert un manteau ! J'avais travaillé durement, pour ne pas le décevoir ! Je voulais... vraiment m'intégrer ! Non ! Lui s'en moquait. Je sentis mes forces se vider. Tout... s'éclairait ! Cette distance, il savait que le poison... ferait effet, il était partit, pour ne pas assister... à ma mort lente et douloureuse. Je me remis dans le bain, qui sentait les plantes.  Je ne bougeais plus, mes pensées étaient bloqués, désormais. J'entendis des pas rapides et je vis Legolas revenir avec Mellin. 
-" Venez Princesse ! Nous allons vous habiller !" dit-elle, tendant la main. Je la pris et sortit. elle m'enroula dans une serviette et on partis me changer. J'enfilais un tenue confortable. J'enfilais des bottes en cuirs avant que Mellin me mette, une grande cape. 
-" Courage ! Le Prince vous aidera ! Croyez en nous..." dit-elle, dans un doux sanglot. Ses mains tremblaient et je savais qu'elle était terriblement affectée, parce qu'ils avaient découvert. Je souris et la serrais doucement.
-" Ne t'inquiète pas ! Je reviendrais en vie !" dis-je, même si au fond, je ne savais pas où habitait cet elfe.  Je sortis et vis Legolas m'attendre avec plusieurs soldats. Feren, était là, et quand les elfes me virent, ils se figèrent. Je passais, sans leurs prêter attention. Legolas donna les dernières consignes et finit par me soulever, pour me déposer sur le cheval. Il monta ensuite et lança le cheval au galop, manquant de me surprendre, si il ne me tenait pas. 
Je voyais les arbres disparaitre au fur et à mesure qu'on avançaient. J'entendais les autres chevaux nous suivre.  

Allons-nous y arriver ? C'était ma question. Voilà des jours que nous galopions, et que nous nous sommes arrêter, pour reposer les chevaux.  La douleur était présente, mais parfois, elle repartait... puis revenait plus forte. J'essayais tant bien que mal de ne pas hurler, mais parfois les sons sortait de ma bouche, jusqu'à évanouissement..  
Et finalement, on parvins à entrer dans un endroit que je n'avais jamais vu. j'étais trop affaiblie pour entendre ou voir quoi que ce soit. Legolas me serrait, voilà le plus important ! Puis enfin des voix, dont une grave mais calme et je sentis qu'on descendait du cheval et que Legolas me portait. Je tentais d'ajuster ma vue, mais j'étais trop épuisée. Je savais que mes forces s'amenuisaient, petit à petit.  On me déposa sur un matelas plutôt doux avant que j'entende toujours des brides de conversations. 
-" Legolas ?" appelais-je, n'arrivant pas à voir où il était. Je sentis sa main, et je vis sa silhouette penché, mais je ne pouvais pas voir l'expression de son visage. Je serrais sa main et murmurais. 
-" Je suis désolée..." . Voilà la dernière phrase que j'eus, avant de m'endormir.  Des voix retentirent dans mes oreilles, parfois, des ordres claquaient, et parfois, des murmures apaisants. Je ne suivais pas, j'étais comme prisonnière de mon corps, et mon cerveau m'empêchait de comprendre ce qu'il se passait. 

Petit à petit, le feu qui brûlait mes veines, cessa et je pus me sentir reposée et libérée de cette sensation. Quand je me réveillais enfin, je vis le soleil frapper mon visage, m'éblouissant. Je mis une main devant mon visage avant de remarquer que j'étais dans une chambre richement décorés, de végétations, d'une statue d'elfine qui faisait couler de l'eau de l'amphore qu'elle tenait entre les mains. Je remarquais, aussi que j'étais dans un grand lit, avec des draps en velours si je ne m'abuse.  Je clignais des yeux, surprise, avant que je sorte du lit, en trébuchant. Mes jambes tenaient à peine, je dû m'appuyer au lit pour avancer. Je finis par m'approcher de la table de marbre finement sculpté pour verser l'eau qui y avait dans le broc et me laver le visage, je remarquais, que j'étais plus maigre qu'à mon habitude et surtout, couverte de bandages. Surtout... au niveau de la poitrine. Je déglutis et compris que si j'avais maigris... c'était parce qu'on avait retiré quelque chose. Je restais le regard fixe sur mon reflet avant de comprendre. On poussa la porte et je vis dans le reflet, Legolas entrer. Il se figea, avant de fermer la porte et s'approcher de moi. 
-" Tu as été sauvée... petite sœur !" me dit-il. 
-" Vraiment ?" demandais-je, j'avais presque une intonation ironique. Il me serra doucement, avant de doucement expliqué. 
-" Nous sommes chez le seigneur Elrond, je lui est expliqué ce qu'il s'est passé, et il t'a aussitôt prit en charge. Le poison, avait déjà bien évolué. Il a été obligé d'opérer. Je suis désolé..." murmura-t-il. 
-" A quoi vais-je... ressembler ?" Ma voix s'éteignit. Certes j'ai été sauvée... mais dans quel condition ? Je poussais un soupir. 
-" Est-ce qu'il y a des habits ?" je me tournais vers Legolas, qui fronça les sourcils. 
-" Tout va bien ?" 
-" Oui. Je ne vais pas... pleurer sur mon sort alors que le seigneur Elrond m'a sauvé la vie !" répondis-je, calmement. On toqua à la porte, et Legolas permit à la personne d'entrer. Je découvris un elfe brun, aux longs cheveux lisses et aux yeux bleus remplis d'une sagesse et d'une douceur qui me fit oublier, mon état. 
-" Bonjour, je suis le seigneur Elrond." dit-il, posant une main sur son coeur et s'inclina doucement vers moi. Je souris et fis une révérence. 
-" Je suis Eleanor, la sœur adoptive du Prince Legolas !" dis-je me présentant. Il offrit un sourire rassurant. 
-" Comment vous sentez-vous ?" demanda-t-il, regardant mes bandages. 
-" Je... je vais devoir m'y habituer... il semblerait..." déclarais-je, essayant de faire abstraction de ça. 
-" Ne vous inquiétez pas. Vous ne ressentirez rien. Nous vous avons enlever la partie empoisonnée."
-" Etait-ce mes poumons ?" 
-" Oui... Nous avons réussit à nettoyer complètement vos poumons, mais pour le reste... toute la partie de la chair... était trop attaquée !" m'expliqua-t-il avec douceur. 
-" Je vois... je vous remercie tout de même de ce que vous avez fait ! Sans vous, je crois que je serais ... décédée avec douleur !" fis-je, essayant de sourire. 
-" Il va falloir, cependant que vous fassiez des exercices, pour garder cette partie... toujours souple ! C'est pour ça que j'ai proposé que vous restiez afin de rééduquez !". Alors que je le regardais, je vis le léger rougissement des pointes d'oreilles, qui était caché... mais qu'on pouvait voir. Je détournais le regard rapidement, comprenant que ce sujet... était sensible... pour eux... qui étaient des mâles. 
-" D'accord !" 
-" J'ai demandé à ce qu'on vous apporte une chemise ample, et des vêtements, pour que vous soyez à l'aise. "
-" Merci beaucoup !" dis-je, avant de voir Legolas, m'ébouriffé les cheveux et s'en aller, en suivant le seigneur Elrond. Une minute plus tard, deux elfines entrèrent, dont une, était, une splendide femme, aux yeux tels des étoiles.  Etrangement, elle avait un air de ressemblance avec le seigneur Elrond. 
-" Nous allons vous aider." dit-elle, offrant un sourire doux et affectueux. 
-" Vous êtes ?" 
-" Arwen !" 
-" Avez-vous... un lien de parenté..."
-" Oui ! Il est mon père !" dit-elle en riant doucement.  heureusement que mon observation n'était pas aussi basse. 
-" Je vois je vous remercie." Elle s'approcha pour poser des bandages propres, et frôla ma peau, me faisant sursauter. 
-" Navré !". Je ne dis rien et la laissait m'enlever le bandage, je ne voulais pas regarder, pendant qu'elle mettait une crème et m'enveloppais de bandage. J'allais devoir... tout gérer à nouveau !