Bleu Azur

Chapitre 30

En entrant, les têtes de tous les nobles se tournèrent, me laissant un peu surprise, avant que le roi s'exclame. 
-" Ah !Eleanor ! Venez !". J'obéis et montais les marches avant de m'arrêter face à lui. 
-" Ce soir, nous fêtons, les fiançailles d'Eleanor, avec mon fils !" lança-t-il, me faisant lever la tête, surprise et choquée. Je tournais la tête, vers le Prince et il me sourit. 
-" Vous êtes une princesse..." murmura-t-il à mon oreille. Je fronçais les sourcils. 
-" Mais..."
-" Eleanor... plus tard s'il vous plaît !" intima-t-il. Je gardais le silence et tournais la tête, pour voir les hauts elfes figés, choqués. Et oui...! Moi aussi je l'étais ! je ne dis rien et quand la musique, résonna, le Prince me tendit la main, pour m'inviter à danser. J'acceptais, malgré... mon envie de le confronter là-dessus ! Une princesse ? Non ! Je ne l'étais plus ! Je n'étais jamais ça ! Et alors qu'on dansait, je vis le regard des hauts elfes, dont celui d'Elrond.  Le couple elfique... devaient être Celeborn et Galadriel. je détournais la tête. Et quand on termina de danser, les murmures et les applaudissements approuvèrent notre petite mise en scène. Et enfin, je trainais le prince dans les jardins, sous les lumières des étoiles. J'étais en colère et je l'exprimais. 
-" Ils vous voulaient !" s'écria-t-il, me faisant tourner complètement vers lui. 
-" Et ? Est-ce à vous de décider, si je dois me rendre ou non ?!" répliquais-je glaciale. Il détourna la tête. 
-" Ils tuent..."
-" Je sais ! je suis au courant !" le coupais-je, je croisais les bras. 
-" Entre... Legolas... et eux... je préfère vous donner une autre liberté !"
-" Le mariage... n'est pas une liberté Votre Altesse ! Je serais attachée à vous... comme une chaîne au pied ! Nous n'avons pas la moindre affection entre nous !" ma réplique était cinglante et blessante. Mais au fond... je compris où était ma place. Les mots d'Elladan... résonnaient en moi. Et je savais que je devais retourner là-bas. 
-" Que désirez-vous Eleanor ?! Retourner là-bas ?! Vous faire tuée ?!" 
-" Mon père... adoptif... est en danger avec cette elfine à ses côtés ! Je veux..." Je pris une inspiration posée et calme. 
-" Je veux l'aider et me venger. Je me suis couvert les yeux... et j'ai détourné la tête et mes pensées... par peur tout simplement ! Mais je ne suis plus une enfant désormais !" le prince semblait totalement perdu et abasourdit. Et il finit par s'assombrir. 
-" Ils ne vous traiteront pas de la même façon... si vous partez... Vous ne pourrez plus... revenir ici... Vous le savez n'est-ce pas ?" fit-il, sa voix était devenue froide et sombre. Ses yeux n'exprimaient qu'un chagrin qu'il maquillait en colère. J'eus un sourire... qui disparut rapidement. Je le savais... je serais vue... comme ayant traité avec les elfes... donc... je risquerais ma vie. Mais mon cœur et tout mon être, me criait de réfléchir. Alors que j'entendais ses pas s'éloigner, je renversais ma tête pour fixer le ciel. 
-" Et vous... qu'auriez-vous... conseillé..." marmonnais-je. Avant de la rebaisser. Il fallait, que je trouve le moyen... d'échapper... aux yeux perçants du couple elfique. Leurs regards... n'étaient que méfiance et froideur. Je finis par m'éloigner et me diriger vers mes appartements, mon coeur battant sourdement dans ma poitrine. Pourquoi pas... cette nuit ? Plus je prenais de l'avance... moins ils tenteront de me toucher ! Alors que j'enlevais ma tenue de cérémonie, je vis dans le miroir... Thorval, qui me fixait silencieusement. 
-" Un cheval vous attends... sous les remparts..." dit-il, sa voix n'exprimant rien. 
-" Merci... je suis na..."
-" Ne vous excusez pas... si les Valar... vous indiquent... c'est que vous devez aller auprès de lui. J'espère... que nous nous reverrons..." finit-il par dire avant de s'éloigner. Ma gorge se serra. J'étais arrivée... totalement... perdue... méfiante, effrayée, vivant dans la peur constante... d'être ramenée aux pieds... des elfes. Mais qu'avais-je a cachée ? Juste que j'étais une réincarnée ?! J'eus une pensée pour Gandalf... qui devra encore s'inquiéter pour moi. Je sortis rapidement, ma cape claquant à mes pas. Et finalement, j'arrivais sous les remparts, où je grimpais sur le cheval déjà attaché et je tournais bride. Je devais beaucoup... à Thranduil ! Ma vie... surtout ! Dans le son des sabots qui claquaient sur le sol, je me tournais une dernière fois, pour regarder Minas Tirith et lui dire un aurevoir comme une vieille amie. Et je m'enfonçais dans la campagne, me dirigeant droit vers Mirkwood.