Chapitre 21

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Je tremblais, à cause du vent froid qui frappait mon visage, pourtant collé contre Legolas et emmitouflé dans une cape chaude. On était partit rapidement. On devait arriver, avant le roi... et surtout avant Celeborn et Galadriel. Je n'avais toujours pas de plans... pour leurs échapper. Voilà plusieurs jours qu'on galopaient. On s'arrêtaient souvent, pour laisser les chevaux souffler, mais je voyais sur leurs mines à tous la concentration, et surtout la gravité. Thranduil... était un pilier...inébranlable. C'était ce que m'avait expliqué Glorfindel, qui m'avait raccompagné jusqu'à ma chambre.  Mais si il tombait... la forêt, et les ennemis... en profiteraient et tous tomberont ! J'eus un frisson, en essayant de ne pas imaginer, le roi, couvert de chaînes... ou pire.  Malgré ses défauts... malgré sa distance, il m'avait toujours permis... de rester auprès de Legolas.  Tuer une enfant, n'était pas du tout dans son genre, mon cœur le criait.  Il n'était pas un assassin. Et même si Bard, m'avait dit qu'il était intransigeant, ce n'était pas un défaut. Il protégeait ses sujets. Et il m'avait considéré comme l'une d'entre eux ! 

On entra enfin, dans la forêt, après plusieurs jours.  Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé, mais peut-être au moins deux bonnes semaines. Et quand on arriva devant les portes, une troisième semaine venait de s'écouler.  On entra et on vit en effet, qu'on était arrivés plus tardivement que le roi, qui était déjà là.  Feren, s'avança et quand il me vit apparaître, il se raidit. 
-" Où est Adar ?" demandais-je, le regardant. 
-" Il est dans la salle de conseil ! On l'interro...." Je filais, rapidement. Malgré la douleur encore présente, sur ma cicatrice, et surtout, que je n'avais pas fait ma gymnastique, pour détendre la peau, je fonçais vers la salle. Et je poussais les portes, de toutes mes forces. Les ministres étaient assit, et le roi, face à eux. La tension que je sentit, me fit comprendre à quel point...  je venais d'arriver au moment propice. 
-" Attendez !!" criais-je, alors que les voix étaient élevés. Ils se figèrent et se tournèrent vers moi, avant qu'ils écarquillent les yeux de chocs. Quoi ? Ils pensaient que j'étais morte ?  Je m'avançais, avant de sentir la présence rassurante de mon frère et  l'arrivée du Seigneur Elrond ainsi que Glorfindel et les deux jumeaux.  
-" Nous pensons que les preuves qu'on a trouvés ont été fabriqués !" lança Elrond, s'avançant vers eux, alors qu'ils se levaient et s'inclinaient respectueusement. Seul un elfe, semblait raide. Il avait des cheveux  sombres avec quelques mèches grises. 
-" Je suis navré, mais vous arrivez trop tard, pour dire ça !"
-" Il n'y a pas de retard ! On viens tout juste d'arriver !" grondais-je, froidement, avant de m'avancer vers le roi. Thranduil, posa ses iris glacés sur moi, et je vis une inquiétude dans ses prunelles, et une interrogation. Je posais ma main sur son bras et me tournais vers eux. Je devais être forte. 
-"  Je suis certaine que le roi n'a rien avoir là-dedans !" 
-" Qu'en savez-vous ?!"
-" Avez-vous Aran nin... des traces de vos créations de parfums ?" demandais-je me tournant vers lui. Ses lèvres serrer et son visage froid, finit par enfin s'animer. 
-" Oui."
-" Feren pourriez-vous les apporter S'il vous plaît ?" dis-je, regardant le bras droit, qui lança un regard avant que je vois l'accord donné par le souverain. J'étais soulagée de le voir encore assit et libre et non enfermer. Si on nous avaient ralentit... il serait déjà emprisonné. 
-" Je vais vous aider..." chuchotais-je, vers lui, avant de voir qu'Elrond, donnait des ordres puis enfin se tourne vers moi. 
-" Vous devez vous reposer Eleanor. Vous êtes encore fragile après votre opération !" dit-il calmement. Mais je secouais la tête. 
-" Je vais bien ! Je veux démontrer que les preuves  qu'on a contre le roi, sont fausses ! Pourquoi  aurait-il souhaité ma mort ? Si il avait agit dans l'ombre, il l'aurait fait depuis le début de son règne j'en suis sûre !" dis-je essayant de parler correctement, et surtout, de me faire comprendre. 
-" Comment ça ?" demanda l'elfe aux cheveux noirs et gris. 
-" Ce que veut dire ma sœur c'est que mon père, n'a jamais eu ce genre de comportement. On ne tue pas dans l'ombre comme ça ! Il faut y être habitué !" répliqua Legolas. Arf... ce n'était pas simple de parler devant autant de monde. Feren revint avec des carnets verts et or. Il les déposa sur la table et Elrond s'avança pour en prendre un et le feuilleté. 
-" Il n'y a pas... l'Asphylis." Enfin j'avais le nom de la plante. Asphylis... qui ressemblait à a asphyxie.  
-" En effet, dans aucuns carnets !" lança un elfe qui en avait prit un et le feuilletait. Seul l'elfe aux cheveux noirs et argent ne faisait rien. Il restait bras croisés. Et quand nos regards se rencontrèrent, j'eus comme une comparaison avec ... Lylwin. 
-" Il n'y a rien !". Les preuves... étaient là. Le roi, était innocent. 
-" Je vois. Dans ce cas qui aurait pu... mettre le flacon... et verser... la poudre sur les vêtements du roi ?" demanda l'elfe aux cheveux noirs. 
-" Tout le monde..." déclara Legolas calmement. 
-" Mais personne n'a vu quelqu'un entrer !" protesta-t-il. 
-" N'y-a-t-il pas quelqu'un... qui s'occupe de laisser l'endroit propre ?" demandais-je à mon tour. 
-" Si. Les servantes ! Elles sont assignés à cette tâche là !" répondit enfin Thranduil, sortant de son silence.  Je fronçais les sourcils et me tournais vers Elrond. 
-" Seigneur Elrond... Puis-je savoir si L'Asphylis... laisse des traces sur la peau ?" Il me regarda et hocha de la tête. 
-" Oui, des traces rougeâtres, car c'est une plante qui déteint, en présence de chaleur." 
-" Bien... dans ce cas qu'on amène les servantes !" m'exclamais-je, voyant, le chemin s'éclairer. 
-" Eleanor ?" l'appel, me fit tressaillir. 
-" Quoi ?" dis-je, levant le nez vers Legolas. Je vis soudain Elrond, s'approcher et tendre ses mains, avant que je me rende compte, que je tremblais et que je manquais de tomber au sol. 
-" On va s'en occuper !" glissa-t-il, sur un ton rassurant, me retenant. 
-" Feren amenez les servantes ! Vous pouvez quitter la salle !" ordonna le roi froidement, avant de se lever, en voyant qu'on me soulevait. Legolas, me prit dans ses bras et me transporta jusqu'à ma chambre qui m'avait un peu manqué. Mellin était là, et nos effusion, était les plus chaleureuses. Quand elle me changea, l'horreur s'inscrivit sur son visage. Je ne ressemblait plus... à rien avec cette cicatrice. 
-" Il n'y avait pas le choix..." murmurais-je. Elle me mit la crème apporté par mon frère adoptif et me l'appliqua avant de m'aider à enfiler ma robe de nuit. J'étais épuisée nerveusement. 
-" On trouvera le coupable..." dit-elle, avant que je sombre dans le sommeil. 

Quand je me réveillais, Legolas était à mes côtés. Je remarquais tout de suite son expression sombre. 
-" mmmh... on a rien trouvé ?" fis-je baillant et me massant les yeux. 
-" Si... mais... il était trop tard, on a juste découvert le corps." Je gardais le silence. Quelqu'un faisait tout, pour faire taire ceux qui ont obéit à ses demandes...
-" Je vois... Et comment va Adar ?" demandais-je, tout de même inquiète pour lui. 
-" ça va. Il était choqué... d'apprendre que quelqu'un a tué cette pauvre elfine. Elle présentait bel et bien des tâches rougeâtres."
Je me levais et filais pour demander à Mellin de m'habiller. Je pris une tenue confortable, juste un pantalon, en velours, des bottes et une chemise, avec juste, un gilet en cuir.  Quand je sortis, Legolas, me jeta un regard, qui semblait peu approuvé ce que je faisais. Mais je me devais d'être là. Feren au coin du couloir, venait à notre rencontre.
-" Le petit-déjeuner est prêt !" annonça-t-il. 
-" Quand est-ce que les elfes de la Lothlorien viendront ?" demandais-je, légèrement préoccupée. 
-" Dans trois jours...". Il fallait donc que je parte en même temps qu'ils arrivaient.
-" Tu verras, ils sont... impressionnant mais gentils !". Tu parle... ils vont surtout sortir leurs épées et me trancher la tête. Je retins le sourire forcé. 
-" Oui. Bard m'avait un peu parlé d'eux..." marmonnais-je, avant d'entrer dans la salle à manger, les elfes étaient tous réunis. Le roi était assit, et buvait son verre de vin, mais le sourire que je vis sur ses lèvres semblaient ironique, avant que je vois qu'Elrond semblait outré. 
-" Je vous interdis de parler de ça, devant l'enfant !!" cria-t-il, perdant son calme. 
-" Oh pourquoi ? Ce n'est..."
-" Bonjour !" dis-je, les coupant dans leurs affrontements. Je sentais que ça allait... être difficile à gérer. 
-" Oh Eleanor ! Comment allez-vous ?" s'écria Elrond, se levant. Les deux jumeaux, me sourirent avant de se détourner. Ils n'avaient pas sût pour ma blessure... Jusqu'avant le départ d'Imladris. Leurs sœur Arwen, me changeait les bandages, quand ils étaient arrivés. Ils avaient donc vu... pourquoi je m'étirais chaque matin. Le silence s'était fait et puis plus rien. La gêne.  Je comprenais. Ils ne voulaient pas me faire croire que si ils me parlaient, ils étaient inspirés par la pitié. 
-" Je vais bien. j'ai bien dormie !  Bonjour Adar !" dis-je m'approchant du roi, qui me regarda en silence. Ses yeux froids, se voilèrent de tristesse. 
-" Bonjour." marmonna-t-il, avant de boire son vin dans sa coupe.  Il refusait de montrer ses émotions devant les autres. 
Je m'installais sur la chaise et me servis. Je mangeais en silence, ne disant rien de particulier. 
-" Le Prince vous a donc fait part de la découverte..." fit brutalement Glorfindel. 
-" Oui... Il faut trouver... la personne qui est derrière..."
-" C'est vraiment... comme la première attaque que tu as subi... Elea..." remarqua Legolas. Il finit par raconter ce qu'il s'était passé, dans le silence horrifié des elfes présents. 
-" Vous avez dit... que l'elfine avant de mourir, a dit "qu'elle" lui a ordonné ?" demanda Elrond, concentré. 
-" Oui... C'était ses mots." 
-" Donc... c'est une elfine." l'observation... était tombée. 
-" Tu m'as dit... que tu soupçonnais quelqu'un Elea.  Pourquoi elle au juste ?" la question de Legolas, me mit mal à l'aise. je savais qu'il demandait ça face à son père, parce qu'il voulait... qu'il sache... que l'entourage qu'il avait été soupçonné. Mais ce n'était pas la bonne façon de faire. 
-" Si tu parle de Lylwin, Legolas, je te conseille d'y réfléchir. Elle ne tuera jamais quelqu'un !  Elle était la meilleure amie de ma femme !"
-" Désolé... de vous dire Adar... que meilleure amie... peut vite être écartée, si on désire quelque chose de plus grand..." lançais-je glaciale. Et je terminais, avant de me lever et sortir de la grande salle. Lylwin, était dans mon viseur. Déjà, après avoir voulu blesser Mellin et surtout vouloir l'emmener, j'avais sentie le danger qu'elle représentait. Pourquoi, n'avais-je pas pu voir... le regard qu'elle m'avait lancé, quand le roi avait annoncé qu'il me reconnaissait comme sa fille.  Je me massais le front et me mis à faire mes étirements quotidiens dans la cour d'entrainement. Le silence, jusqu'à ce que je sente sa présence. Je me tournais vers elle et l'observais. 
-" Ainsi... donc... on se retrouve." fis-je, froidement, restant droite face à elle. Elle m'observa en silence avant de soupirer. 
-" Si tu étais restée... dans ton coin... en t'effaçant, comme je voulais, je ne serais pas obligé d'utiliser de tel recours. C'est de ta faute... Pia Onna... si cette elfine est morte... c'est de ta faute... si le roi est menacé." 
-" Ah ? Parce que tu désire le trône ? Est-il si... inaccessible que ça ?" ricanais-je, avant qu'elle m'attrape par la gorge et me serre. 
-" Je désire tout. Le trône, la place de reine, et surtout Thranduil." 
-" Il ne sera jamais ton pantin... Il est plus fort que ça ! Il est au dessus de ça !" crachais-je, frappant sa main, qui me libéra. Je me massais la gorge. 
-" Tu dois disparaitre. Dans ma plus grande bonté... je te laisse... trois jours... pour disparaitre de ma vue."
-" Tu crois qu'ils abandonneront ? Et qu'ils m'oublieront ?" 
-" Legolas, sera le prochain ainsi je mettrais le roi à genoux et l'épouserai pour avoir enfin un enfant de sang..."
-" De sang pur ? Ha ha ! C'est une blague ? Il restera semi-elfe même si tu l'épouse !" criais-je, les yeux brûlant de rage. 
-" Peu importe, au moins il sera plus légitime que cet idiot d'archer !" murmura-t-elle. Elle m'offrit un sourire calme. 
-" N'oublie pas... Pia Onna. Je te donne trois jours, pour t'enfuir. Si tu reste jusqu'au troisième jour... alors, je te supprimerai... comme je l'ai fait pour cette elfine.". Son plan était si clair, que j'eus un frisson. Je n'avais pas la force pour la combattre. J'étais encore affaiblie. 
-" Merci, pour l'empoisonnement !" lançais-je, quand elle s'éloignait. Elle me jeta un regard méprisant et glacial avant de disparaitre. Elle remplissait.. les conditions de fuite idéales. Sauf... que... où irais-je ? Je me souvins, que si je portais un collier avec une pierre de Mithril, je pourrais sortir de la forêt.  Je fonçais dans ma chambre et fouillais dans le coffret où les bijoux étaient posés. Je finis par trouver le collier parfait. Il était là. Je le fourrais dans mon oreiller. Quel plan... ? Celui de disparaitre... discrètement... sans que personne ne me voit. Mais comment ? Je devais donc passer le lendemain, à observer les allers et retours des elfes, et voir si il y avait, une sortie discrète. 
Je n'avais pas le choix. Mes yeux brûlaient, quand je me fixais dans le miroir. J'essuyais mes larmes. J'étais résolue. Soit s'était mourir entre ses mains... soit... mourir tués par les elfes de la Lothlorien. Je pris une feuille et me mis à écrire. Je n'avais pas le choix. Mais ... si je laissais ce mot à Legolas, il parviendrait... à me trouver ! Je froissais la feuille et le jetais au feu. Non. Aucun mot... aucun attachement. Comme ça, il penserait, que je les avaient abandonnés. C'était le meilleur moyen. 

Je suis désolé...

Bleu AzurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant