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Avant tout, je tiens à préciser qu'il y a une petite scène de violence explicite qui pourrait heurter la sensibilité de certains (C'est pas non plus hardcore d'après moi, mais on sait jamais)

Ensuite, j'aimerais vous dire que je suis hyper reconnaissante de tous vos commentaires et l'amour que vous portez à ce projet, je ne m'attendais pas à ce qu'il plaise vraiment, alors sachez que vous m'avez donné la motivation de le finir, et je vous en remercie, en espérant qu'il trouve peut-être un jour sa place en librairie : )

- Maly 🤍







𝓢ohane

« Take an angel by the wings,
time to tell her everything,
ask her for the strength to stay »
- sia

Avant











J'ai fait un cauchemar. J'ai rêvé que j'étais emprisonné avec une personne dont je n'arrive plus à me souvenir. Elle représentait tout pour moi, et je ne pouvais ni lui parler, ni la toucher et encore moins la sauver. Il aurait fallu que je voie son visage, que je la reconnaisse, pour hurler son prénom et la prévenir. Mais ça ne s'est pas produit, alors je me suis réveillé, rassuré de savoir que maman est toujours à côté de moi.

En temps normal, elle aurait déjà rejoint papa à cette heure-là, il faut croire qu'elle s'est endormie. Son pouls est stable, alors je ne m'inquiète pas plus que ça. Je l'observe dormir sans la réveiller, malgré l'angoisse de mon cauchemar.

Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, mais au vu du noir complet qui sévit dehors, il doit être assez tard pour que tout le palais dorme. Je suis sûr que papa va m'en vouloir demain matin s'il se réveille sans maman à ses côtés, mais je ne peux me résoudre à la sortir de son sommeil paisible. Ses épaules sont recouvertes par ses longues ondulations blondes et je ne vois aucun intérêt à la secouer. Pourquoi le ferais-je alors que ses lèvres sont presque incurvées de bonheur ? Elle doit être en plein rêve, un rêve dont même ses pommettes rosées me dissuadent de l'ôter.

Derrière la porte de ma chambre, je discerne des bruits anormaux, des murmures inaudibles. Je décide de croire qu'il s'agit de mon esprit et que mon anxiété veut me faire du mal, alors je me rallonge auprès de maman. Cependant, moins de cinq minutes plus tard, ces murmures deviennent des phrases perceptibles, des ordres donnés à voix haute. Il ne devrait pas y avoir le moindre soldat de ce côté du palais. Ma chambre est éloignée des autres, papa s'est assuré que je sois placé dans un lieu où personne ne pourrait venir.

Il ne devrait y avoir personne devant ma porte, à moins que papa ait envoyé des gardes chercher maman.

Lorsque le premier coup résonne, mon cœur s'arrête. Ce n'est pas normal. Des hommes sont en train de fracasser ma porte de l'extérieur. Je me redresse vivement, prêt à alerter maman, quand je comprends qu'ils ont réussi à entrer. L'entrée n'est pas brisée, il n'y a que la poignée qui l'est, et ça ne les empêche pas de barricader la seule autre issue de la pièce.

J'ai peur.

Une dizaine d'hommes s'avancent vers nous alors que maman dort encore. Ils sont vêtus de tuniques blanches, pourtant je reconnais les visages de la majorité d'entre eux. Ce sont des individus qui se baladaient dans le palais hier encore, des hommes que j'ai croisés, que j'ai fui, que j'ai entendu murmurer dans les coins les plus sombres des couloirs isolés.

Maintenant, ils sont face à moi et il n'y a pas que la couleur de leurs tenues qui a changé. Je dépose ma main sur l'épaule chaude de maman et elle ouvre les yeux sur le coup, comme si son subconscient lui avait hurlé de revenir parmi nous. Par ailleurs, une voix dans ma tête ne cesse de répéter en boucle le même mot.

Le Chaos Naquit Après [Tomes 1 & 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant