C'est moi!

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La nuit arrive finalement, du moins selon Lina, parce que je n'ai jamais su distinguer la nuit du jour dans cet environnement aquatique. J'y suis passée une semaine, sans savoir que les nuits passaient. Alors, oui, je laisse le soin de décider le moment de passer à l'action à Lina.

Nous enfilons rapidement les costumes. Ceux-ci sont assez pratique, le masque s'ajuste sur le visage de celui qui le porte pour qu'il puisse arborer n'importe quelle expression et que ce soit visible. Donc, nous pouvons adopter des visages étonnés, offensés, etc. Ceux des Lycéens sont surtout des visages frustrés.

Lina sort un petit crochet de sa poche arrière et ouvre rapidement la cellule, la fermant derrière elle. Puis, elle scande bien haut d'une voix inconnue pour moi :

-Petits chenapans! Comment vous avisez-vous à enfermer deux de mes collègues?!? Vous me la payerez!

Puis elle nous délivre, comme si la mise en scène était vraie.

Ouais. Elle sait comment faire des voix différentes de la sienne, mais elle nous a expliqué que ce n'est que génétique, donc qu'elle ne pourrait pas nous enseigner. Alors, nous resterons silencieux derrière elle pendant toute l'opération et nous l'appuierons si nécessaire. Nos expressions faciales doivent, par contre, toujours rester frustrées, sauf si l'on nous propose quelque chose qui réjouirait un Lycéen, comme raconter des purs mensonges à des pauvres victimes.

Nous traversons les couloirs des cellules, Lina devant nous. Nous nous retrouvons bien vite devant un escalier, et donc un Océãns. Pas très réveillé, mais c'est toujours un Océãns. Lina prend la parole de son étrange voix :

-Excusez-nous, nous devons rencontrer la reine de toute urgence. Écartez-vous de notre chemin.

-Ou-Ouui, bien sûr, sursaute le garde avec un sourire apeuré.

Il s'écarte et nous montons les escaliers. C'est comme ça avec chaque Océãns que nous croisons.

Au fur et à mesure qu'on avance, ma difficulté à garder un visage frustré grandit. C'est amusant de voir la frousse que nous leur causons sous la forme d'Océans. Dire que sous ma forme humaine, c'est moi qui a ces expressions d'horreur. Cette supériorité me procure un sentiment de satisfaction. Bien sûr, celui-ci se dégonfle une fois que nous croisons un Océans bien spécial. L'Océans que j'avais poussé lors de mes premiers moments ici.

Mais ce qui est encore plus surprenant, c'est qu'il est accompagné d'une personne encore plus spéciale, ou du moins, qui en a l'air, parce que je sais que ce n'est pas la vraie personne, vu que la vraie personne est en train de chercher la Flamme en ce moment précis. La vraie personne a un père dont le métier est acteur et recherche son vrai père dans Kingstone.

En l'apercevant, mon courage fait ses valises et va retrouver son amie, ma satisfaction, dans une petite île déserte flottante au milieu de l'espace.

La vraie personne, comme vous auriez pu le deviner, c'est moi.

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(Je pense que si je finis ce chapitre ici, il est trop court, mais c'est une fin parfaite... Qu'en dites-vous? Oh, attendez, j'entends quelque chose... Vous en voulez plus? Le suspense vous tue? Oh... :( Bon, je le continue! Bonne lecture!)

-Eh, vous! Que faites-vous ici? Tous les Lycéens doivent rencontrer la reine! S'exclame l'Océans.

Je n'écoute pas la réplique de Lina, mais elle dit sûrement quelque chose comme une excuse de retard. Je suis trop occupée à me regarder.

Ouais. Me regarder. Ça sonne très bizarre, mais c'est exactement ça que je suis en train de faire.

Non, je ne suis pas devant un miroir.

Oui, je suis devant une copie conforme de moi-même.

Mon autre moi a dû sentir un regard sur lui, parce qu'il a tourné la tête et a posé les yeux sur moi.

Devrais-je mettre ma phrase au féminin?

Garde ton expression frustrée, Samantha. S'il te plaît.

Son regard devient insistant. Je remarque une lueur de méfiance dans ses yeux brun chocolat.

Devrais-je dire mes yeux?

Ugh. Je déteste cette situation.

Heureusement que je dois me taire, je dirais des choses insensées sous ce regard qui n'est vraiment pas le mien.

Ils ont dû prendre un peu de mon sang lorsqu je me suis assoupie. Lorsque j'ai vu ce soleil, un soleil resplendissant, brûlant. Lorsque j'ai rêvé de ce serpent ondulant le long de mon dos...

André.

André. Son nom s'est présenté comme ça dans ma mémoire, sans avertir. André.

Je...

Je dois réussir ceci, revenir vivante. Je dois le revoir.

En pensant à lui, j'adopte mon expression la plus frustrée possible et j'ouvre la gueule de mon costume pour montrer mes faux-crocs. La supposée Samantha dévie le regard vers Lina, essayant de convaincre le garde de nous laisser passer. Je constate que je l'ai effrayée assez pour reprendre mes esprits.

Il nous laisse finalement passer, et nous procédons à monter les escaliers. Tous les escaliers, car nous ne nous arrêtons pas dans la place de réunion des Lycéens.

Nous allons dans la partie la plus haute du bâtiment.

Notre parcours arrive à une fin, et nous nous retrouvons devant une porte de corail. Une porte de corail peinte en rose fuschia.

Bandages don't fix bullet holes
You say sorry just for sure
You live like that, you live with ghosts...
-Bad Blood, Taylor Swift.

c:

Euh...

J'ai pas vraiment quelque chose à dire...

Sauf que mon anniversaire s'approche c: c'est le 6 juillet c:

Je vais publier pour cette date là ;)

Allez! J'y vais!





À preuve d'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant