Chapitre 6

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KeiceBraus

Nous avons roulé jusqu'à trois heures du matin puis sommes monté dans le jet jusqu'à cinq heures moins le quart. Une fois arrivés à l'aéroport de Brennies, nous avons terminé le chemin avec d'autres membres alliés.

Désormais, nous sommes face à la grande demeure du président. Mon cœur se serre à l'idée de les revoir après autant de temps. Ils doivent avoir bien grandis.

La demeure est en fait un gigantesque château hyper sécurisé, situé au milieu d'une grande forêt de sycomores. Nous sommes dissimulés derrière des arbres. Je vais pénétrer les lieux uniquement avec Ewing mais une partie des troupes installées non-loin d'ici assureront nos arrières.

Karl est en train de pirater le système de sécurité afin de faciliter l'accès au bâtiment. Il fait frais, mais j'y suis habitué comme mon centre de contrôle principal est situé dans un pays Nordique. Mon rôle de chef m'oblige à souvent me déplacer de bâtiment en bâtiment, chacun situé sur un territoire différent. Je supporte donc plusieurs climats. Le plus dur est de surmonter le passage d'un endroit chaud, à un endroit glacial, mais j'y suis préparé depuis le tout début.

Derrière l'arbre où je suis placé, j'entends Ewing choisir une arme parmi les nombreuses que nous avons emmenées. Il choisit un pistolet classique, détestant trop se prendre la tête. Ewing aime faire souffrir les gens, mais il n'a pas besoin d'utiliser des armes trop expérimentées pour cela, il préfère faire durer le plaisir en ne tirant que sur des endroits non-vitales jusqu'à ce que la personne se vide de son sang, à peu près comme moi. Je dirais que je ne l'ai pas choisi comme bras droit pour rien.

Malheureusement pour lui, aujourd'hui, il ne va pas pouvoir s'amuser comme d'habitude...

— C'est bientôt l'heure ? Me demande la voix grave d'Ewing.

Je regarde ma montre.

— Plus que quinze minutes.

Je trépigne d'impatience. Il fait une moue déçue, avant de faire volte-face. De là où nous sommes positionnés, les agents du président et les nombreuses caméras ne peuvent pas nous voir, nous sommes totalement imperceptibles. J'attrape mon téléphone de la poche avant de ma veste et appelle Karl qui répond aussitôt.

— J'allais t'appeler justement. Je viens de terminer. Toutes les alarmes, caméras, et capteurs de mouvement ont été désactivés. Dans quelques secondes, il y aura une rupture de courant. Voilà ce qu'il y a de positif.

— Et pour le négatif ?

— Le courant sera réactivé au bout d'une vingtaine de minutes si mes calculs sont bons, à moins que vous trouviez le disjoncteur et que vous fassiez ce qu'il faut pour que ça ne soit pas remis.

— O-K. Tu es vraiment incroyable ! Comment est-ce possible de désactiver l'électricité à distance ?

— Disons que j'ai quelques connaissances en matière de piratage à distance, alors... et puis j'ai pas mal de contact aussi.

— Tu as une taupe ? Je l'interroge.

— Oui, plusieurs, mais il n'y en a qu'une ici et elle me coûte très cher.

— Je vois. Je vais te laisser, je dois parler à Ewing rapidement. Merci pour tout.

— Mais de rien, entre chefs on s'entre-aide.

Il aurait été à côté de moi en ce moment, il m'aurait fait un clin d'œil.

— Ewing, tu as toujours le plan du château en tête ?

— Oui, ne t'inquiète pas.

— J'ai autre chose à te demander. Il faudra que tu ailles exploser le disjoncteur, je ne veux pas perdre de temps avec ça, alors tu iras seul.

Les toiles rougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant