𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 1 - 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 -

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Pour tous ceux et celles qui ont rêvé d'un prince charmant et qui ont été déçus par leur premier amour.












Sonnerie de minuit

À la sonnerie de minuit. Les pleurs reviennent. 

Tes notes de piano ne sont pas là pour me calmer

Alors pour adoucir ma peine.

J'espère être aimé. 













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tw: tentative de suicide

Kaila

Je me retrouvais, en cet instant, dans l'intimité de ma chambre, avec une corde de douleur et de désespoir accrochée au plafond. La vie avait perdu tout sens à mes yeux, me laissant dans un tourment incessant, un sombre abîme où mon âme se trouvait éperdument démunie. Dans cette détresse dévorante, j'ai alors pris une décision aux conséquences définitives. Une unique lettre, mon testament d'amour brisé, se devait d'atteindre mon premier amour, cet être si cher à mon cœur, pourtant épris d'un autre, me laissant seule face à l'ultime trépas.

C'est ainsi que s'est déroulée cette funeste scène d'un esprit égaré, emporté par le désespoir. Les ombres de cette chambre se confondaient avec ma détresse, amplifiant cette sensation lancinante de solitude. Les larmes se faufilaient silencieusement le long de mes joues, témoins des souffrances invisibles qui me faisaient souffrir. Mon cœur, autrefois débordant d'amour et d'espoir, avait été réduit en miettes.

Les murs de ma chambre semblaient se resserrer autour de moi, créant ainsi un étau étouffant. La simple inspiration était devenue un fardeau, chaque expiration me semblait être ma dernière. Ma décision, horrible quoique inéluctable, s'imposait comme le seul moyen de retrouver la paix, de m'éloigner de cette vie torturée.

Rédiger cette lettre ne fut pas une tâche aisée. Mes doigts tremblaient sous le poids d'une multitude d'émotions contradictoires. J'essayais de traduire l'intensité de ma souffrance indicible, de donner des mots à l'âme meurtrie qui habitait en moi. Je souhaitais que mon premier amour puisse saisir la profondeur de mes sentiments, la détresse qui m'engloutissait et qui avait annihilé toute lueur d'espoir en l'avenir.

Malgré la douleur lancinante qui irriguait chacun de mes vaisseaux, une ébauche de beauté se dévoilait dans cette scène tragique. La lumière, se faufilant à travers les rideaux, projetait des reflets dorés sur les parois, créant ainsi un contraste saisissant. Les ombres dansaient avec une grâce presque cruelle, semblant se moquer de mon chagrin. Les lueurs chatoyantes sur le papier blanc de ma lettre ravivaient les souvenirs passés, les moments de bonheur. J'ai marqué ces songes d'une empreinte indélébile, espérant que tout l'amour que j'avais éprouvé ne soit pas vain.

Le poids du silence devenait intolérable. Mes pas résonnaient dans la pièce, solennels, comme une marche funèbre annonçant la fin d'un être brisé. La corde, telle une guillotine invisible occupant l'espace, attendait patiemment sa funeste destinée. La chaise, symbole ultime de mon dernier refuge avant de plonger dans l'abîme, se dressait là, inerte mais lourde de signification.

Un profond tourment m'emportait, un désir ardent de fuir cette réalité insoutenable. Ainsi, avec une corde entre mes mains, je l'enroulais délicatement autour de mon cou, prête à libérer mon âme de ce corps opprimé. Mon but était de m'envoler vers le bonheur céleste, loin de tout cela.

Le diable et son histoire ( tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant