Le diable et son histoire ( tome 2 )

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 4 - 𝐛𝐢𝐩𝐨𝐥𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ -

tw : discutions qui parle de tentative de suicide, bipolariter

Kaila

Cinq précieuses minutes s'étaient écoulées telle une lente mélodie dans l'attente anxieuse du docteur. Soudain, comme une brise harmonieuse, la porte se referma violemment, alors je hurle :

- Je suis là, docteur ! Venez vite !

Dans une danse gracieuse, le docteur apparaît sans délai, tel un prestidigitateur maître de son art. Ses pas assurés résonnent à peine que déjà il se penche avec bienveillance sur Diavolo, soucieux de prodiguer ses soins avec diligence. Empreint d'une délicatesse empreinte de respect, il nous requiert, Milena et moi, de quitter la pièce. Conscients de l'importance de ce moment, nous acquiesçons avec gratitude, admirant le professionnalisme qui anime chacun de ses gestes. Une fois la porte refermée, un calme apaisant s'installe et Milena se laisse doucement choir sur le canapé, invitant mon âme à s'y poser également.

- Tu sais ce qui s'est passé l'autre jour ? demande-je.

- Non, et j'aimerais bien le savoir, répond Milena.

- Tu penses que c'est quoi ? répliqué-je.

- Peut-être juste une crise d'hystérie, dit-elle.

- Ou de la bipolarité ? j'exprime.

Milena et moi étions captivés par nos regards, Fatigués par les méandres de cette situation bouleversante. Le temps filait à toute vitesse, et une heure s'était écoulée lorsque le docteur apparut pour quitter la chambre.

-Il s'est réveillé, si vous voulez aller le voir, c'est le moment, dit-il.

Nous exprimons notre gratitude envers notre invité, tandis que Milena le guide avec élégance vers la sortie. Pendant ce temps, je m'en vais discrètement rendre visite à Diavolo.

-Putain, mais Diavolo, qu'est-ce qui t'a pris de faire une tentative de suicide, merde ! hurlé-je.

Du haut de sa prestance, Diavolo détourne délicatement son regard, avec une élégance indéniable, pour le diriger vers la majestueuse fenêtre. Cette simple action, empreinte de grâce, succède à mes paroles précédentes.

-Oh et puis merde, Diavolo, qu'est-ce qui s'est passé ? Ai-je fait quelque chose ? Pourquoi as-tu des sauts d'humeur ? Quelle en est la signification ?

Le Diavolo écarlate croise le regard de mes yeux éthérés, et dans cet instant fusionnel, une décharge d'énergie survient, ébranlant mon être.

-J'ai des sauts d'humeur parce que je suis bipolaire, depuis tout petit, répond-il.

-Mais il n'existe pas de traitements ?, demandé-je.

-Si justement, c'est ce que je cherchais tout à l'heure, mais je suis tombé sur la boîte de Doliprane et j'ai voulu mettre fin à mon cauchemar. Et ne me fais pas croire que ça ne t'est jamais arrivé.

Je choisis de garder le silence, laissant les mots non prononcés flotter délicatement dans l'air. Après cet échange éternellement répété, je décide de permettre à Diavolo de se ressourcer et m'éclipse pour rejoindre Klem, afin de partager avec lui l'intime révélation que j'ai faite. C'est dans le doux éclat du salon que nos chemins se croisent, dans une atmosphère emplie de mystère et de secrets partagés.

- Je viens d'apprendre une chose cruciale sur Diavolo. J'ai besoin de vous en parler en privé, donc venez, on va faire une réunion, ordonné-je.

Klem et Milena, d'un simple mouvement de tête, acquiescent avec élégance puis nous nous élevons tous les trois en silence vers le bureau de Klem. Une fois à l'intérieur, nous prenons place de manière gracieuse, chacun à sa propre position attitrée.

- Voilà, Diavolo m'a expliqué pourquoi il a des sautes d'humeur. Il est bipolaire, mais il n'a plus ses médicaments, donc il fait des crises. On fait quoi du coup ? demandé-je.

- On peut appeler le docteur et lui demander un diagnostic pour avoir de bons médicaments, propose Milena.

- Non, ce n'est pas possible. Il faut un psychiatre pour les personnes atteintes de trouble bipolaire. Alors, je vais demander à un psychiatre de venir voir Diavolo pour trouver un traitement approprié à sa bipolarité. C'est bon pour vous ? demande-t-il.

- Oui, répondons-nous en cœur, Milena et moi.

Après avoir quitté le bureau, laissant derrière moi mon premier amour et Milena réunis, une lourde affliction s'est emparée de mon être. Je ressens une torture ineffable à les voir ensemble, dévorant inlassablement mon âme. Pourtant, je me résigne à cette réalité, conscient que je me dois de l'accepter. Chaque mot prononcé dans ma tête est une douloureuse épée qui transperce mon cœur.

Pour échapper aux affres de cette pensée qui me tourmente, je m'en suis allé voir Diavolo afin de lui communiquer la nouvelle. J'ai gravi les marches avec une démarche assurée, me dirigeant droit vers sa demeure. Délicatement, j'ai ouvert la porte et là, je l'ai trouvé gracieusement assis devant son ordinateur, en pleine utilisation.

- Tu peux poser ton ordinateur trois minutes, il faut que je te parle, expliquai-je à Diavolo.

Cet individu, plein d'égard et de prévenance, eut la délicatesse de suivre à la lettre mes recommandations, refermant délicatement son outil informatique afin de se dévouer corps et âme à ma personne.

- Avec Milena et Klem, nous avons décidé de prendre rendez-vous avec un psychiatre pour toi pour trouver un bon traitement, déclarai-je.

- J'ai le choix ? demanda Diavolo.

- Absolument pas. Klem va appeler le ou la psychiatre demain, je pense, et dans quelques jours, nous aurons sa visite. Alors, prépare-toi psychologiquement, exprimai-je.

Je ne lui accordai guère le temps de répliquer, m'échappant promptement de la pièce avant de refermer avec délicatesse la porte derrière moi. Je me détournai ensuite gracieusement, me dirigeant d'un pas déterminé vers le téléviseur, où je lançai avec une légèreté digne d'un ballet le dernier opus tant attendu de Barbie.