Le diable et son histoire ( tome 2 )

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 66 - 𝒑𝒂𝒑𝒂 𝒎𝒂𝒎𝒂𝒏 𝒋'𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆 -

tw : sexe

Kaila

Je dégringole les marches, ma valise en main, un fardeau accablant qui paraît peser le poids des mondes. Mes efforts pour la hisser ne passent pas inaperçus aux yeux de Diavolo, qui, avec une nonchalance désinvolte, se saisit de mon bagage, rendant ainsi ma descente infiniment plus légère. En pénétrant dans le vaste salon, je découvre Klem, Milena et Emma engagés dans une discussion vivante, leurs voix se mêlant dans une danse de pensées et d'idées.

- Où allez-vous ? demande Milena, attirant l'attention d'Emma et Klem dans notre direction.

- Je rends visite à ma famille pendant quelques jours. Mon père est malade, dis-je en me grattant la nuque, gênée par cette révélation.

- Si jamais il y a un problème, appelle-moi, Kaila. Je sais que nous ne sommes pas les plus proches amis, mais tu es avec mon frère, et par conséquent, tu fais partie de la famille, déclare Milena avec un sourire chaleureux.

Klem dépose un doux baiser sur le front de Milena, une tendresse éphémère mais empreinte de délicatesse. Je me retourne alors pour croiser les yeux de Diavolo, qui me renvoie un sourire complice, lumineux. Ensemble, nous quittons le manoir, ce refuge empreint de souvenirs. Le chemin s'annonçant long, nous avons opté pour le confort de ma voiture.

Diavolo s'affaire à ranger nos bagages dans le coffre, avec une aisance qui trahit son habitude. Pendant ce temps, je prends place au volant, l'excitation troublant mes sens, et je fais rugir le moteur de ce splendide bolide, l'écho de sa puissance résonnant comme une promesse d'aventure. Mais Diavolo m'interrompt :

- Je conduis. Tu dois te reposer avant de retrouver tes parents, ordonne-t-il, tendant sa main pour m'aider à sortir.

Saisissant tendrement sa main, je quitte la voiture, soudainement animée par une impulsion pétillante. Je m'approche et dépose un baiser délicat sur sa joue, murmurant dans un souffle complice : "Merci, mon prince charmant." À ces mots, un ricanement joueur s'échappe de ses lèvres, et je retourne à mon siège avec un léger frisson d'excitation. Nous commençons à nous éloigner de la grande allée, tandis que Diavolo s'engage sur la route sinueuse qui nous attend.

Alors que le chemin se déroule à nos pieds, je connecte mon téléphone à l'interface de la voiture, me plongeant dans les méandres de Spotify à la recherche de mélodies enjouées. Ce jour-là, l'adrénaline de la malice m'appelle, et je décide d'activer l'une de mes playlists favorites. Les premières notes de "Heaven" interprétée par Julia Michaels résonnent dans l'habitacle. Nos regards s'entrelacent, et je surprends une nuance rosée colorer ses joues. Un large sourire, empreint de complicité, s'épanouit sur mes lèvres tandis que je délaisse mon téléphone.

Diavolo, concentré sur la route afin d'éviter le moindre accrochage, ne peut s'empêcher de ressentir la chaleur de mon observation insistante. Ma main gauche, alanguie comme une plume au gré du vent, glisse doucement entre ses cuisses, créant entre nous une tension délicieuse et vibrante.

- Piccola rosa, je conduis, dit-il en tentant de reprendre son souffle.

Si seulement il connaissait l'indifférence que suscitait en moi le faite qu'il conduise...

Silencieusement, je laisse mes intentions s'exprimer, glissant mes doigts avec délicatesse pour dénouer la ceinture de son pantalon.