𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 67 - 𝒋'𝒂𝒊 𝒑𝒆𝒖𝒓 -

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Kaila

Après quatre longues heures passées sur la route, nous apercevons enfin un hôtel qui fait honneur à son nom, aux abords de la ville qui abrite la maison de mes parents. Diavolo stoppe la voiture sur le vaste parking face à cette imposante bâtisse, puis nous descendons de notre véhicule. Tandis qu'il s'affaire à sortir nos bagages du coffre, je me dirige avec émerveillement vers l'intérieur de cet écrin de beauté, où le raffinement semble accueillir chacun de nos pas.

— Bonjour madame, puis-je vous aider ? demande une femme à l'accueil.

— Bonjour, oui, j'aimerais prendre une chambre avec un lit deux places. Seulement, je ne sais pas encore la durée de notre visite, dis-je avec un sourire gêné.

— Bien sûr, madame, vous avez 500 euros à payer en avance, puis lorsque vous partirez, vous aurez une deuxième partie à payer, déclare la femme aux cheveux noirs.

— Très bien, tenez.

Je tire de mon sac une liasse de billets, que je lui tends avec une délicatesse calculée, répondant ainsi à sa demande. Elle me remet ensuite la clé de notre sanctuaire, notre chambre, tout en m'adressant des politesses de fin de conversation, des mots courtois qui résonnent comme un doux adieu avant que nous ne laissions derrière nous ce comptoir pour nous orienter vers notre refuge.

Trois heures plus tard...

Diavolo et moi avons pris place dans notre cocon de douceur, la chambre intimiste s'imprégnant de nos éclats de rire. Nous avons ensuite partagé une douche en tête-à-tête, un moment de complicité qui, je dois en convenir, a été d'une rare intensité. Après nous être livrés à ce délicieux bain de chaleur, nous avons fait appel au room service, savourant un festin tout en laissant les mots s'échapper de nos lèvres durant une agréable heure. Puis, l'instant tant attendu est finalement advenu : blottis sous la couette, nos corps s'enlacés, nous cherchions à saisir les fils du sommeil. Diavolo effleurait tendrement mon avant-bras, un geste délicat qui me faisait chavirer vers les bras de Morphée. Pourtant, une pensée persistante se refusait à me quitter, et je sentis le besoin de la partager avec lui.

— J'ai peur, Diavolo, dis-je en me rapprochant encore plus de lui.

— De quoi, Piccola Rosa ? demande-t-il en embrassant l'arrière de mon crâne.

— J'ai peur de revoir mon père. J'ai peur qu'il me fasse vivre ce qu'il avait prévu pour mes 18 ans, réponds-je en regardant la fenêtre.

— Kaila, je suis là maintenant. Je te promets que rien ne t'arrivera de mon vivant. Je te protégerai, même si je dois y laisser mon corps, mon cœur et mon âme.

Je pivote lentement la tête et plonge dans l'abyssal éclat de son regard. Un regard dont la profondeur me marquera à jamais, saturé d'une tendresse si puissante qu'elle pourrait faire chavirer le cœur de n'importe quelle femme. Mais moi, j'ai ce privilège inestimable : je suis celle à qui il choisit d'ouvrir les portes de son âme. Sans hésitation, je l'enveloppe de mes lèvres dans un baiser doux et sincère, non pas un élan passionné, mais une caresse délicate, le véritable témoignage d'un amour que le monde entier pourrait envier.

Neuf heures plus tard...

Il était huit heures du matin lorsque je quittai le royaume des rêves, enveloppée par la présence robuste et tatouée de Diavolo. Un sourire se dessina sur mes lèvres à la vue des veines sinueuses qui parcouraient ses bras sculptés, témoignant d'une force tranquille et d'une beauté troublante. Hélas, le moment de contempler ce tableau fut de courte durée, car une faim tenace me rappelait à l'ordre. Avec la délicatesse d'un murmure, je me glissai hors du lit, évitant de troubler le sommeil de cet être captivant. Je me dirigeai alors vers le distributeur du coin, attirée par la promesse de madeleines dorées moelleuses et de deux bouteilles de jus d'orange scintillant.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 06 ⏰

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Le diable et son histoire ( tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant