𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 57 - 𝒅𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 -

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tw : sexe

Diavolo

Après ma conversation avec Milena, je savourai mon café avec une frénésie dévorante avant de me précipiter vers notre section du manoir, avide de retrouver Kaila. Lasse, elle s'était abandonnée au sommeil. Sans hésitation, je caressai sa joue, écartant délicatement les boucles rebelles qui masquaient la beauté radieuse de son visage. Je me penchai alors, murmurant à son oreille douce l'invitation à émerger de son sommeil. Naturellement, elle obéit à mon appel et émergea des bras de Morphée. Ses paupières, alourdies par une nuit de sommeil troublé et les excès de la veille, peinaient à se soulever. Je pris le temps d'attendre sa pleine lucidité, désireux de partager avec elle le bouleversant déclic qui m'habitait.

- Pourquoi est-ce que tu me réveilles, Diavolo ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-elle.

- Je pensais qu'il était impossible que je puisse tomber amoureux, du moins aussi fort, après la mort de mon premier amour, mais j'avais tort. Je t'ai rencontrée, toi. Je t'aime, Kaila. Je t'aime à un point que je n'ai jamais ressenti auparavant, déclarai-je en la regardant dans les yeux.

Alors que Kaila demeurait pétrifiée par cette révélation inattendue, je pris délicatement son visage entre mes mains et l'embrassai avec une tendresse infinie. Mon baiser regorgeait d'amour, bien éloigné des élans de passion qui nous avaient animés précédemment. C'était un baiser de ceux qui hantent les rêves, un baiser qui se grave au fer rouge dans la mémoire, celui qui marquera indéniablement mes derniers instants sur cette terre.

Avec une grâce rayonnante, elle ne repoussa pas mon élan. Au contraire, elle prolongea notre étreinte jusqu'à ce que nos poumons crient grâce, chaque souffle devenant une symphonie de désir.

Lorsque nos lèvres se détachèrent enfin, nos regards s'enlaçaient dans un dialogue silencieux. Ses yeux, flamboyants de désir, s'illuminèrent alors qu'elle enroulait ses jambes autour de ma taille et que, instinctivement, ses bras s'enlacèrent à mon cou. Dans un élan d'irrésistible passion, je me levai du canapé, la portant avec moi, maudissant le temps qui nous séparait de cet éden que j'imaginais être la salle de bain.

Tout au long de notre chemin, nos baisers scintillaient comme des étoiles dans la nuit, comme si nos âmes avaient languis d'attendre cet instant précieux depuis des éons. Les yeux clos, je m'aventurais, presque à l'aveuglette, dans ma chambre, jusqu'à ce que je pose Kaila délicatement sur ses pieds. C'est alors que le ballet de nos vêtements tombant au sol commença, nos regards s'accrochant avec acharnement.

Une fois dépouillés de nos habits, je saisis sa main avec douceur, l'entraînant sous l'ondée tiède de la douche. La chaleur de l'eau enveloppait nos corps, tandis que j'explorais chaque parcelle de sa peau avec des baisers fervents. Son rire, léger comme une mélodie, résonnait dans l'air, et chaque éclat de joie illuminait mon cœur de bonheur. Je devenais complètement fou d'elle, prêt à plier le moindre de mes désirs à ses caprices, me mettant à genoux à l'appel de sa voix.

Après que la magie du moment ait fait son œuvre, nous procédâmes à nos vêtements. Kaila endossa l'un de mes t-shirts de sport, tandis que je me glissai dans un de mes joggings noirs. Ensemble, nous nous lovâmes sur le canapé, découvrant le monde à travers les images de l'écran, un cocon de douceur et de chaleur, suspendus à nos rires et nos étreintes, témoins complices de notre bonheur éphémère.

- Kaila, va t'habiller, on sort, déclarai-je en embrassant le front de Piccola Rosa et en me levant du canapé.

Elle obéit à mes instructions et se dirigea vers sa chambre pour choisir une tenue. Je l'avoue, j'aurais préféré qu'elle s'habille devant moi, mais bon, l'essentiel était qu'elle prenne son temps. Je me retirai également dans ma chambre pour m'apprêter. Là, je choisissais avec soin une tenue décontractée : un jean noir ample, un débardeur blanc orné d'un logo argenté discret dans le dos, et évidemment, je complétais ma silhouette avec mes précieux bijoux en argent. Pour changer un peu, je décidai aussi d'ajouter une paire de lunettes de soleil à mon allure.

Une fois paré, je franchis le seuil de ma chambre, impatient de voir Kaila ; cependant, fidèle à son habitude, elle était encore accaparée par ses préparatifs. Pour patienter, je me versai un verre d'eau, prenant le temps de savourer l'anticipation de notre sortie.

Après avoir emprunté la voiture de Kaila, nous filions vers le cœur vibrant de Madrid, malgré quelques embouteillages imprévus. Dès notre arrivée, mon regard fut immédiatement attiré par un vendeur de salades de fruits qui étalait ses délicieuses créations colorées. Dans un élan de spontanéité, main dans la main, nous nous approchâmes pour faire l'acquisition de quelques fruits frais. Étonnamment, c'était Kaila qui, malgré mon ignorance de la langue espagnole, s'érigeait en traductrice de mes désirs auprès des vendeurs. Enfin, les salades de fruits en main, nous nous lançâmes à la découverte des merveilles de la métropole espagnole.

Le diable et son histoire ( tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant