𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 31 - 𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐚𝐮𝐱 -

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tw : violence, sang

kaila

Alors que mes songes paisibles m'enveloppent, je suis brusquement arraché à ma quiétude par la sensation glaciale d'un objet pesant sur mon cou. Aveuglé par le sommeil, mes paupières s'ouvrent lentement pour révéler le reflet menaçant d'un couteau scintillant à la lueur de la lune, dangereusement proche de ma gorge vulnérable.

- Putain, qui hurle ? Je suis affolé.

- C'est moi, dit une voix que je reconnais aussitôt. C'est Diavolo.

La révélation brutale qu'une simple dose de médicament n'a pas suffi à calmer cette crise me saisit. Sans hésiter, je rassemble mes forces et libère un cri puissant dans l'espoir d'attirer l'attention sur mon besoin urgent d'assistance. À ma grande surprise, ma détresse est rapidement perçue par Milena qui, telle une étoile dans l'obscurité, pénètre dans la pièce en illuminant mon monde de sa présence salvatrice.

- Diavolo, pose ce couteau s'il te plaît, lui demande-t-elle.

- Je t'en supplie, Diavolo, regarde, tu m'as déjà taillé le cou, je saigne, relâche-moi, ne fais pas l'idiot, dis-je en inclinant la tête en arrière pour éviter la lame qui se rapproche malgré mes efforts pour l'éviter.

Alors que Milena tente de distraire Diavolo en évoquant des souvenirs d'enfance, elle s'approche lentement de lui par derrière. Soudain, elle décide d'agir et étrangle Diavolo pour le contraindre à relâcher son emprise sur moi. Je m'éloigne précipitamment, la main portée à mon cou pour vérifier s'il y a du sang. Les larmes coulent tandis que Milena, brave et déterminée, se fait tailler l'avant-bras par Diavolo sans un cri de douleur. Elle continue de tenter de le calmer pendant que mes sanglots emplissent la pièce.

Dans un geste courageux et intuitif, Milena attrape un vase sur ma table de chevet et le brise sur la tête de Diavolo, le faisant s'évanouir. Puis, elle se précipite vers moi, essuyant mes larmes et me murmurant des paroles réconfortantes. Sa présence apaisante me ramène à la réalité et me permet de reprendre mes esprits. Observant son bras ensanglanté, je me lève et l'entraîne vers ma salle de bains.

Toujours émue et tremblante, je prends ma trousse de secours et m'attèle à soigner les blessures de Milena avec précaution. Chaque geste est empreint d'excuses silencieuses et de reconnaissance pour sa bravoure. Alors que je fixe le bandage autour de son bras, les mots d'excuse fusent de mes lèvres, témoignant de ma culpabilité et de ma profonde compassion. Même si Milena m' assure que ce n'est pas de ma faute, je ressens le poids de la situation sur mes épaules, empreint de regrets et de gratitude envers cette amie si vaillante.

Le diable et son histoire ( tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant